LES 20 KM DE PARIS
Le dimanche 10 octobre 2010
Ne m'en voulez pas! Ce que j'écris sont mes états d'âmes du moment, et je ne veux pas les oublier pour pouvoir avancer (je m'autothérapique) Comme dab ! C’est la galère pour s’organiser et dégager un week-end alors qu’il me faut bien deux jours pour faire les tâches à la maison et mettre de l’ordre dans les choses à réglées, surtout avec le week-end à Millau etc… Lorsqu’on passe ses journées au boulot, ou une bonne partie de son temps à fouler le sol et bien tout s’accumulent même si au quotidien le maximum est fait jusqu’à 23 heures, même si les repas sont pris debout, même si il n’y a que 5 heures de sommeil
.
La fatigue psychologique s’installe, courir dans tous les sens du terme, jongler sans cesse pour essayer de contenter tout le monde, les problèmes du quotidien que seule une femme esseulée peut comprendre avec la crainte de ne pas arriver à boucler une journée, et les rendez-vous, parlons-en !
Mais c’est constamment, il faut aller à tel endroit pour avoir tel papier, les rendez-vous scolaires, les dentistes pour les enfants et maman, moultes démarches administratives, les problèmes d’école avec une enfant pré-ado, pfff !!!! Tiraillée entre différentes choses. Le travail qui remplace petit à petit un bon nombre d’heures de sommeil. L’esprit qui commence à ne plus réagir de la même façon,
la concentration qui file, la nervosité s’installe, le raz le bol est à son comble, plus rien ni personne ne peut m’aider dans ces moments, les larmes sont au bord des yeux, les cernes prennent une couleur violacée et les poches ou plutôt les valises se sont installées, mes cheveux tombent comme les feuilles en cette période automnale, mon cœur prêt à exploser
. Pourtant je me suis engagée à être à Paris ! Mon Dieu ! J’en peux plus…
La corde s’effile et va lâcher, je veux
DORMIR.
Vanité, des vanités… Tout est vanité, voilà ma pensée… Je suis à un doigt de renoncer à ce rendez-vous, et je vais lutter contre moi-même, un véritable combat psychologique se déroule.
Tous les éléments sont réunis pour me garder sur Lyon, mon lave vaisselle ne fonctionne plus, la machine à laver fuit, le frigo idem, une porte de placard ne ferme plus, le rameur traine lamentablement dans une pièce et en détachée. Le frigo est vide pour la semaine prochaine, quand vais-je trouver le temps avec ce planning de fou ? La poussière s’amoncelle, le courrier n’est plus traité au jour le jour (les factures), comme j’aime, les dossiers qui trainent depuis 1 an, comme des prélèvements illicites de sfr
, je vous passe le reste pour ne pas trop rentrer dans le privé, et toutes ces choses mis bout à bout, me tape sur le système nerveux, j’aime quand les choses avancent et se règlent.
Tout devient compliqué dans ma tête, jusqu’au fait ou pour descendre la poubelle dans la cave doit être programmé
, c’est dramatique… Comme Jack aime à le souligner : « Tu es trop maniaque », oui sans doute et perfectionniste je pense, que ce soit l’appartement, sur moi, ou pour les entrainements, tout doit être bien fait, comme je dis aux filles :
« Faites les choses comme il faut » point final ou ne faite rien (çà je le garde pour moi).Le positif, il y en a évidemment. C’est un rendez-vous avec Jack et dans le cadre sportif, ce qui me plait les deux éléments réunis
. Il va faire beau, c’est aussi à caractère humanitaire
, car je vais donner l’allure à un groupe de filles en 2 heures de course pour ce 20 km.
Alors le Seigneur qui est fidèle va de nouveau me donner la force pour une nouvelle expérience à PARIS
. Nous nous retrouvons donc avec Jack à la gare de Valence, ce n’est pas piqué des vers pour lui non plus, car il était au ROC D’AZUR pour le taf, donc des kilomètres en voiture et des rendez-vous sur le fil. Installée dans le TGV, je commence à souffler un peu mais pas pour longtemps, car je sais que si j’ai peu d’heures de dodo et bien je suis plus que barbouillée et là je peux vous dire que je me suis sentie très mal pendant tout le trajet, pfff !
Nous voici arrivés, Paris la nuit, j’ai trouvé très beau, vendredi soir que de monde de partout, ville plus qu’animée 7/7j tout est faisable, manger à 4 heures du matin etc…
Bref ! Avec Jack un peu de
Paris by night jusqu’à 3 heures du matin pour fermer les yeux 4 heures seulement, car le photographe du Jogging International nous attend le lendemain. Heureusement que j’ai mes lunettes de soleil, j’vous dis pas !
Bah ! Voilà une super matinée à faire des photos en tenue
NB évidemment, tenue prochaine collection. Je m’amuse beaucoup dans ces moments et Emmanuel est charmant. Vous aurez la primeur pour la date de publication des photos dans le Jogging International.
.
Et je rajoute des photos cet après-midi, lorsque Jack me les aura fait passer, il est au "Templiers".CES PHOTOS SONT DE MON PHOTOGRAPHE PREFERE JACK
D’excellents moments en tête à tête pour les repas avec Jack. De supers rencontres avec l’équipe
NB où il règne un esprit très familial, ainsi que la rencontre avec les dirigeants aussi. Le plus dommage, on c’est loupé avec LOULOU
, beaucoup de retard sur le planning. Désolée LOULOU ! Une prochaine fois… Je suis heureuse de revoir Jean-Baptiste rédacteur du Jog
. Il me demande si la séance c’est bien passée, mais j’ai oublié de mettre le collant long, alors rebelotte avant le départ demain.
Nous avons nos dossards, nous nous mettons au point pour le partage des groupes pour théoriquement une centaine de filles qui ont gagné un dossard à un concours
NB, et qui ont été coaché sur 2 mois pour préparer ce premier 20 km. Ces demoiselles seront vêtues de la même façon pour les reconnaitre, soit avec un
T.S vert NB. Jack sera avec les filles en 1h45 et moi 2 heures.
Le dimanche quelques photos encore pour le Jogging International comme prévu non loin du départ avant de rejoindre les coureuses qui sont mises à l’honneur pour ce premier 20 km. C’est une course
NB, comme nombreuses en France. Je vous dis pas le mal que l’on a eu auparavant avec Jack pour arriver à rejoindre le regroupement
NB, les bénévoles qui font leur boulot certes, nous ont vraiment cherchés des noises, il a fallu que le charmant Vincent de
NB, nous rejoigne et nous donne sont badge, pour franchir tous les points bouclés.
Nous nous retrouvons dans le sas élite et je vais demander à ces
demoiselles, si elles sont partantes pour le boucler en 2 heures, ouh que non me disent certaines, 2 heures 30 minimum
, ok, les autres sont bloquées dans le 3ème sas, je vais les attendre du coup pour les regrouper. Ah ! Ca fait plaisir de participer à une course sans stress d’une part et pour les autres, c’est un honneur
.
Les meilleurs sont devants ils sautillent, font des accélérations, l’animation est du tonerre.
Le coup de pistolet va être donné, et j’ai la trouille de me faire écrabouiller, je dois partir tranquille pour attendre les filles. Il y a 25 000 inscrits
Bon ça va ! Je ne suis pas morte, je vais doucement, j’attends, je me place sur le côté, pas de
maillot vert à l’horizon, je continue tranquille, ah !Tient en voilà une, je me présente :
"Sylvie Boissy, team
NB, je suis là pour vous"
… Quel chrono vous voulez mettre? 2h30 me dit-elle, hum! Je la regarde courir, 2 heures possible lui dis-je
, elle est partante, du coup on rattrape
une autre jeune fille, belle allure, présentions OK, un chouille moins de 2 heures me dit-elle, mon rêve ! soit 1.59,59 mdr ! Je comprends, je fais pareil.
Bah voilà, nous ne sommes que 3, mais que du bonheur,
les autres filles sur le même tempo, nous retrouverons, ou si elles sont parties trop vite, on les rattrapera.
Je me place au milieu, et leur demande les entrainements qu’elles ont eu, comment elles sont venues à la course à pied, à leurs tours elles me questionnent, et leur annonce que je fais plutôt dans l’endurance et que je viens de gagner le 100 km de MILLAU, elles me regardent abasourdies, et très fières d’être coachées à l’occasion par moi, mais moi aussi je suis très fière d’elles.
Elles sont attentives aux conseils que je prodigue à savoir garder le tempo et ne surtout pas accélérer, courir le corps le plus relâché possible, respiration ventrale, ouvrir les mains, souffler,
décontraschté comme disait Garcimor, je surveille mon garmin XT 310 pour elles, en cas de fatigue je leur demande de se placer légèrement derrière moi, pour les ravitos, je les fais accélérer légèrement puisqu’elles veulent s’arrêter tous les 5 kilomètres etc…
Elles sont pile poil réglées à 4 s prêt à 6 min au kilo.Pour moi, c’est étrange de me retrouver dans cette foule
, pourquoi ? Parce que d’une part je suis étonnée du nombre de personne qui s’inscrivent sur le 20 km de Paris avec si peu d’entrainement, je vais voir un homme couché parterre, sans connaissance la tête en sang, d’autres qui sont partis comme des flèches et qui saturent au bout de 10 km etc…
le pire c’est cette jeune fille (22 ans maxi) qui a commencé a titubé devant moi et c’est écroulée mais au 17e kilo je crois
. Mais c’est quoi ce bordel! 20 bornes cela se prépare tout de même, malgré la jeunesse et tout…
Tout ce passe bien pour nous, je garde une petite bouteille à la main, une pompôte en cas de défaillance,
mais elles sont top, car elles ont des gels. Leur coach pour l’occasion les a bien formées.
Nous allons en rejoindre
une autre mais qui est accompagnée par son chéri, elle fatigue semble t-il, je parle en leur demandant de ne pas me répondre pour faire passer le temps, et je reste silencieuse si je vois que je peux « gonfler », je m’adapte, mais elles sont vraiment adorables.
Beaucoup de personnes vont les encourager pour ce premier 20 et elles répondent courtoisement,
une de ces demoiselles est très ouverte aux autres, et elle saisit l’énergie de toutes les choses positives qu’elle va voir ou entendre, elle est enjouée et réceptive à tout ce qui l’entoure, je suis admirative, allez ! Une de chaque côté tout du long, je les surveille, au ravito, c’est le zouc et la bousculade, il a fallu quelques minutes pour se retrouver. Ce 20 km est relativement plat quoique de bons faux plat, et des descentes aussi, mais bon cela ne gêne en rien pour un chrono.
Lorsque nous passerons sous des tunnels, des coureurs mettent l’ambiance style « armée », en criant :
« Nous ne sommes pas fatigués
», et la foule répète avec l’écho (moi aussi). Cela me laisse un souvenir émouvant de ces moments ou j’ai l’impression de ne pas courir, ni forcer, et pourtant ou d’autres semblent en baver, je me rappelle alors mes débuts pour me mettre à leurs places. Il y en a qui vomissent sur le côté. Il faut dire qu’il fait très beau, et que les températures sont agréables. Enfin ! Je ne pensais pas voir autant de trucs traumatisants.
Cela devient dur,
dur pour les Miss, je les encourage, je fais les allers-retours pour aller voir celles qui lâchent un peu, bref, je materne
et çà me va bien.
Nous sommes dans le tempo, sauf qu’au 18° kilomètre je me retrouve avec 800 m de décalage avec leur panneau, et pas auparavant pourtant … Et je ne peux m’empêcher de dire qu’il y a un blem,
c’est à cause des tunnels je pense.
Mais, bon ! J’annonce que si elles veulent franchir la ligne en moins de 2 heures, je vais accélérer légèrement la cadence
,
ça passe sauf la jeune femme qui depuis un moment me dit de rester devant et de ne pas l’attendre. Sur les derniers kilos, cela va se jouer qu’aux encouragements, je commente le compte à rebours en répétant qu’il ne reste que 3 kilomètres, puis 2, 1, la ligne est au bout, je crie (ça booste) … Elles donnent tout, je m’écarte pour que le photographe les prennent (elles sont à l’honneur), j’entends leur souffle, et oui, le commentateur annonce que ceux qui viennent de franchir la ligne sont en moins de deux heures, effectivement
1h59.37s. Ouf ! J’ai rempli mon contrat,
les miss me remercient chaleureusement
, elles sont très contentes, commentent la course, et cela me fait très plaisir d’entendre que sans moi, elles ne seraient pas arrivées à cela, je rester persuadée que si, mais chuuuuuuuuuuuttttttttt.
On parle de notre vie en dehors du sport, et oui deux heures en run crée des liens, bien souvent on est dans le même cas, divorcée, enfants, run, ou je pense que Dieu place des gens qui ont une expérience similaire afin de les motiver et encourager comme on a fait pour moi au moment voulu.
La queue est maxi longue pour récupérer la médaille, les victuailles dans le sac donné par les bénévoles. Nous rejoignons le stand
NB, et il faut vite partir car je dois être à LYON dans les temps. A la revoyure tout le monde.
Des heures de bouchon vont nous retarder, je stress un maximum
, ma journée est foutue pour me mettre à jour chez moi, et je vais perdre 20 min de profit de mes filles, sans compter les enmerdes qui s’ensuivent
, enfin j’me comprends, "les ex"- non compréhensifs juste pour nous pourrir la vie
… Je décide que c’est la dernière fois que j’arrive sur le fil… Enfin c’est pour la bonne cause aussi et je reste ravie de ce week-end PARISIEN.
Jack va être présent et remettre tout ce qu’il ne va pas chez moi, en quelques heures
. Son aide, il faut le dire m’a été précieuse ainsi que celle de mes amis masculin en cas de problème urgentissime, et je les remercie aussi, car je sais qu’ils lisent mes CR (Nono
).
Que tout mon être loue l'Eternel!
Car c'est lui qui pardonne tous tes péchés, c'est lui qui te guérit de toute maladie, qui t'arrache à la tombe.
C'est lui qui te couronne de tendresse et d'amour, et qui te comble de bonheur tout au long de ton existence ; et ta jeunesse comme l'aigle prend un nouvel essor. L'Eternel intervient pour redresser les torts et il défend les droits de tous les opprimés.
LA BIBLE - Psaumes