La Course aux Etoiles (Le Vigan-30) 62 kms 2400m+ le 28 Fevrier 2009Après de multiples RDV et lapins de mes deux comparses, je pars vers 16h.. et j'arrive vers 17h..
Comme à l'habitude, je suis acceuilli en ami, presque en famille (cette année, ils m'ont même offert l'inscription)
Mes collègues arriveront plus tard mais de super humeurs et comme d'ab. nous foutons un peu le cirque
, enfin surtout Jymm et moi car l'hémil est souriant mais semble un peu stressé
je goute à tout, le punch d'acceuil (sans alcool), la soupe de légume, le rouge, le café et on ira même boire un demi au troquet
C'est long, p.... que c'est long d'attendre minuit pour le départ
Jymm prévoit, je pars fort pour bien ralentir par la suite.
Hémil sait pas ou dit pas
Moi j'innove je pars cool pour essayer de cracher le feu après 40 km
On y est, tout le monde se masse dehors et c'est parti. De suite je perds Hémil de vue mais j'emboite la cadence de Jymm.
J'y vois rien,
à tous les coups j'ai foutu des piles usagées, heureusement que j'ai une frontale sur la cuisse mais c'est très juste. pourtant la Petzl de front est neuve b..... à c...
Au final je perds Jymm et me retrouve à profiter de la lumière d'un V2, compagnon de route, je suis écoeuré, encore 6h00 de noir complet
C'est le binz, on discute sans arrêt et d'un coup, l'autre explose en vol
C'est le caca complet.
Heureusement, un grand jeunot me suit et m'éclaire., Il me raconte qu'il n'a jamais fait plus de 40 km d'un coup et qu'il en revient pas de nous avoir vu discuter comme si on faisait les courses avec maman alors qu'il a de la peine à suivre.
Je rigole et lui propose de le garder jusqu'au bout, il me faut à tout pris de la lumière donc je modifie mes plans. Il est enchanté même s'il affirme qu'il n'y arrivera pas
ça mon canard, on en reparlera
Et zou je me transforme en mme Irma, mme Soleil, PPDA, Drucker et même Maîté, enfin quoi je le saoule de bon mots et je rythme la cadence en lui assurant que nous sommes très bien et qu'il est le meilleur, c'est pas tout à fait faux, d'ailleurs il est plein de volonté.
1° ravito, 20 km, nous sommes entre 7 et 8 de moyenne, cool.
J'en reviens pas, Jymm est déjà reparti, quesque je vais prendre
, enfin pas grave, je reste avec Stéphan, 37 balais, maitre nageur sauveteur, 1m91, 86 kg, une bête quoi
Des cotes, ça fait peur. Des descentes à l'aveugle pour moi, je vous dis pas. Enfin tant pis quand on l'est on le reste.
2° ravito, 40 km, la c'est plus pareil, mon MNS est tout près de se noyer et en plus il a un p.... de mal au dos. Pour ça, j'ai pas de baratin alors j'improvise n'importe quoi et il y croit le bougre. Il s'accroche
Allez, vite, vite, on repart. Ne pas lui laisser le temps de réfléchir. C'est bon, on attaque le dernier mur, 3 ou 4 kms entre 15 et 20 %. Et je parle et je parle, ça y est, on y est, t'as gagné, mec, c'est fini, t'es une bête. Ce qu'il ne percute pas c'est qu'il reste environ 18 kms.
Tout à coup en tripotant ma frontale, j'enlève l'écran plastique qui permet d'élargir le champ et impec, j'ai un phare de voiture
je l'avais bien dis, quand on l'est on le reste
je sais pas si je vais pas changer Tricycle pour Neurone
Non ça ferait trop plaisir à jymm. Au fait, il est où l'artiste, il va me mettre une de ces baches, j'en rigole d'avance.
Il y a un mec devant nous qui est en train d'exploser, arrivés à coté, je lui pose la question et d'un air malheureux il raconte qu'il a dans l'aine une hanche qui se déhanche, enfin quoi très beaucoup bobos.
Je souris, allez viens avec nous, il est tout content, Julien, 22 ans, jamais dépassé les 40 non plus.
Je n'ai rien dis de moi, je suis impec, même pas mal, ce soir je fais un calin à l'électro et je le prends au lit avec moi.
Je suis scié, c'est extaordinaire.
Bon allez, c'est reparti avec mes deux blessés. J'alterne course lente et marche rapide, je ne leur laisse aucun répis
, il ne faut surtout pas qu'ils réfléchissent. Je leur donne un Sporténine à chacun et ils en arrivent presque à croire que ça les soulage.
Bref, tagada, tagazou, nous arriverons à bon port dans la douleur pour eux et frais comme un gardon pour moi. Nous finirons comme il se doit en courant jusqu'à l'arrivée.
Ils m'ont pas embrassés, j'ai pas voulu mais j'ai entendu, vous allez rigoler: ce mec est un dieu, c'est un champion, toutes sortes de conneries quoi!
Je me suis régalé, j'ai rendu service, l'esprit trail à fond
Que du bonheur, je suis 58° sur je sais pas (beaucoup d'abandons), j'ai mis 9h57 et même pas mal.
Les données du Garmin : 61,83 km - Moyenne 6,2 km/h - 3390 D+ et 3386 D-
Ils avaient annoncé 62 et 2400
les s....ds
A l'arrivée, j'apprend que mes deux comparses de
ont abandonnés. Ils le raconterons
C'est Eric qui va pas être content