Foulées de la pêche de vigne (Soucieu en Jarrest-69) 38km 1300m+ le 7 Septembre 2008Oulala sacré CR, bon ça va me simplifier la tache j’aurais moins de choses à dire !
Le départ est un faux plat de 3 kms environ, j’aperçois Valérie et son époux un peu plus loin et les reprends au bout d’un km, je ne pars pas très vite et ne m’inquiète pas trop (pas assez) de la suite des évènements en continuant sur un petit rythme.
Les premiers ne sont pas partis très vite je les vois encore à une centaine de mètre devant (j’suis p’t’etre un peu trop près d’eux d’ailleurs).
Boum ca y est c’est parti on attaque le sérieux, les cotes se succèdent allant de pentes à fort dénivelé avec de petites accalmies mais vraiment très peu de passages descendant sur la première heure et demi de course.
En bref La première heure se déroule plutôt bien, seul petit problème le contenu de ma gourde (pas de Kamelback for me en ce moment, d’ailleurs même pas de ceinture en entrainement étant donné les problèmes de dos que j’ai rencontré en aout : déplacement de vertèbres, mais là pas le choix obligé de me trimbaler la boisson au dessus de la fesse), « aurais-je fait une petite bourde, ah oui ca y est je me rappelle 4 doses de produit énergétique pour un 1 litre, mince mais mon bidon ne fait que 0,5l »
, quel idiot
, tant pis du coup je bois pas trop.
1h10 de course oulala mais ça monte drôlement par ici, tiens je vais marcher un peu
, là du coup je ne remonte plus personne et quelques gars reviennent sur moi et me dépasse….. « Mais ils sortent d’où ces messieurs y’avait pourtant nobody derrière il y a encore 2mn et en plus c’est pas les mêmes que ceux que j’avais passé
, p’t’etre bien qu’il va falloir que je me remette à faire de l’entrainement en cote et du fractionné
! »
Allez faut y aller j’alterne à nouveau marche et course selon la pente qui se profile sous mes souliers avec une petite pensée pour Sylvie qui je le sais affectionne bien ces terrains pentus
.
« Et bien alors ! » zut c’est Pierre-Yves qui m’interpelle le mari de Valérie et qui me rejoint
(tiens il doit être en forme), bon je m’accroche
on papote un peu et il me dit que nous sommes bientôt en haut de la plus longue bosse, on arrive au premier ravito au bout d’1h20.
Et c’est parti on descend d’abord un peu de pente douce, pour arriver à des jolies descentes sans appuis parsemé de gadins piégeurs, « oula » la cheville gauche titube dans la basket, tant pis advienne que pourra ! Je reste en compagnie de mon collègue une vingtaine de minutes encore et petit à petit je me fais décrocher par Pierre Yves et 2 autres gars. Les chocs de mon 43 sur les sols tortueux me lacèrent le dos de coup et mon souffle s’en trouve bien plus chaotique.
Là je sais qu’il va falloir gérer pour pas trop finir en vrac, en plus un besoin naturel m’isole au sein de ces décors champêtres et verdoyants
, et c’est mieux because je suis pas là pour me faire du mal, ouf un peu de terrain vallonné ça fait du bien même si ca n’est pas aussi réparateur que j’eusse souhaité, les petites bosses (parfois très dessinées) me rappelle que j’ai encore des jambes !......Pas très bonnes mais bien douloureuses!
De sévères descentes ou il faut écarter les branches et éviter de glisser sur le sol rocheux avant de rebondir d’un coté à l’autre du sentier pour ne pas se casser la margoulette m’amène à penser à Sylvie qui n’aime (n’aimait) pas du tout ce style de configuration il n’y a encore pas si longtemps, « ma pauvre chérie » pensais-je alors….Mais elle a plus d’un tour dans son sac la petite dame
!
De petits passages en bitumes perdus au milieu de ces kilomètres de terres sillonnant la verdure m’amène à 2h20 de course environ dont la moitié de galère
, « et bien je double plus grand monde dites donc », pourtant je ne suis pas seul au milieu des paysages encore quelques concurrents m’ont doublés, « dur dur » me dis-je là ça commence à en faire pas mal qui passent
.
Quelques signaleurs sont poster en haut de cette petite montée (encore une) et ils me disent qu’il reste environ 12 ou 13 kms, là ca y est le plus difficile est fait un petit calcul dans ma tête, et vu l’état j’prévois une arrivée en 3h25/3h28
.
Je décide de profiter du profil un peu plus facile (bien qu’encore jalonné d’embuche) pour me refaire une santé sur 3 ou 4 kms où malgré mon état pitoyable je rattrape du monde
… Enfin, y’en a d’autre qui sont fatigués, « ouf » me dis-je non pas que je leur veuille du mal, mais le moral n’était pas au top même si cette course ne devait être qu’une dernière sortie longue avant la véritable échéance de la rentrée, c’est pas facile d’en baver ni pour le corps ni pour la tête
.
Là un organisateur m’indique qu’il reste 8kms et du coup les jambes rajeunissent et la foulée s’allonge
, j’apprivoise une cadence régulière qui me permet de me ménager tout en progressant plus aisément maintenant, et du coup les coureurs ne s’éloignent plus mais se rapprochent de moi
à l’exception de 2 participants qui me déposent encore, je dépasse plusieurs coureurs
.
Ça y est plus que 3kms on voit des flèches bleus au sol (signalisation du 10 kms de ce jour), « c’est bon signe » dis-je à un compagnon de galère qui rame, je le passe et me maintient à une distance correcte des 2 gars qui sont passer à coté de moi il y a peu, du coup cela me permet de reprendre encore quelques trailers
, je commence même à revenir sur eux, mais c’est trop tard les jeux sont fait, c’est les 2 derniers kms j’assure un très beau tempo mais rien n’y fera
.
Dernier kilo j’regarde la montre, « ouah » et bien c’est mieux que ce que j’avais envisagé il y a une heure de cela
, je fini au plancher, aller encore une petite bosselette pour finir, les 2 gars sont pas si loin…mais bon dans ces moment là l’essentiel c’est que l’arrivée soit proche, je tourne ca y est 50 m le chapiteau est là, j’y suis 3h18’et des grosses poussières.
Vite le ravito je suis affamé
, assoiffé
et même un peu limite (p’tite hypo)
, je mange et remange fruit et pain d’épice et bois 5 verres de jus d’orange
.
Pierre Yves m’annonce que nos épouse sont à 3 kms de l’arrivée ensemble
, je prends mon courage à 2 mains et part chercher nos sacs à la voiture en empruntant le parcours à l’envers en trottinant, je prends les sacs (un sur l’dos et l’autre sur l’épaule) et redescends en trottinant et j’aperçois Sylvie qui passe sur le parcours seule une centaine de mètres plus bas, j’accélère et essaye (
faut pas rêver) de la rattraper, là un gars me dit que j’arriverai pas à la prendre en photo pour son arrivée, conscient de la chose je me contente de la suivre à une cinquantaine de mètres d’elle sur les 400 derniers mètres pour aller l’accueillir après la ligne d’arrivée
.
Bravo championne
, son adversaire du jour est relégué à 1mn30…. Ecart fait sur les 3 derniers kms, bravo
!
Et pour la photo pas de problème, because sur le podium au moins je ne pouvais pas la rater
.
Un petit repas fort agréable ma foi, un petit café et on rentre.
Bilan de la journée, reprendre un entrainement plus cadré
sans exagérer bien sur (je ne suis pas très adepte des entrainements durs) et surtout baisser considérablement la consommation de tabac
qui c’était quelque peu accrue ces derniers temps !.....Bah pas bien
!
Du coup j’en ai bavé et c’est bien fait
! A+
.