Depuis jeudi j'étais toute sautillante
, j'avais trop envie d'être déjà au moment de la course.
Un ami, Philippe, est passé prendre mon dossard en même temps que le sien vendredi, ça fait un souci en moins en arrivant sur place. Donc, samedi matin, je passe prendre les dossards (et Philippe
) et nous nous rendons à Berne. En 2009 j'avais fait une bonne expérience en me garant dans le souterrain du centre commercial près du départ et je comptais bien avoir autant de chance cette année, ce qui fut le cas
J'accroche mon dossard, je renonce à porter la visière offerte, sachant que cela va me gêner quand je m'enverrai des gobelets d'eau dans la figure
Je vais faire le tour d'un immense pré avec Philippe, avant de lui souhaiter bonne course et de retrouver les membres de mon club, on est une bonne douzaine pour la photo souvenir, youhou!
Je retourne ensuite vite à la voiture où j'avais oublié mon gel, puis encore un petit tour sur le pré, un x-ième et dernier arrêt technique et je file rejoindre mon bloc de départ, qui doit partir à 16h18.
Sur plus de 15'000 coureurs annoncés, nous sommes presque 13'500 au départ, c'est monstrueux
. Arrivée dans mon bloc, je vois tout près de moi le meneur d'allure pour 1h30, comme c'est le temps max. que je veux faire je prévois d'arriver au pire en même temps que lui. Il se retourne et je me rends compte que c'est Hugo, mon ancien responsable des RH quand je travaillais à Berne, justement! On se souhaite une bonne course!
Hop, départ! Un peu de plat, avant une grande descente, où il faut jouer des coudes
, un pont à traverser et les pavés commencent, pour un petit tour dans la vieille ville. Ensuite c'est la descente vers la rivière et un long plat sous un soleil de plomb. Heureusement des tuyaux ont été branchés sur les bornes d'incendie et je peux prendre une petite douche au passage. J'ignore le ravitaillement, je ne prévois pas de m'en servir avant le 8e km au moins. J'essaie par contre de prendre un peu de mon gel... j'ai fait l'erreur de ne pas dévisser préventivement le bouchon avant le départ, je m'écorche presque un doigt en essayant de l'ouvrir, mais rien à faire! Je me le coince entre les dents et j'essaie de tourner, sans davantage de succès! Après avoir répété le manège deux ou trois fois, le fichu bouchon tourne enfin, mais j'ai réussi à me faire mal aux dents!
Toujours le long de la rivière, ça va, je suis toujours assez près de Hugo.
On arrive ensuite dans la partie ombragée du parcours, une longue montée dans le bois qui entoure le zoo de la ville, le chemin n'est pas bien large, là aussi il faut slalomer pour doubler et puis aussi éviter les branches basses!
Fini le bois, retour sur la route qui chauffe, chauffe, chauffe, je commence à avoir beaucoup de peine à gérer la température
, je passe sous tous les jets d'eau, je m'arrête au ravitaillement, glouglou (l'eau est trop froide!
) et je me verse le reste sur la tête, aaaah, ça fait du bien! Nous faisons des détours qui nous ramènent vers le centre ville et finalement la place fédérale, que nous traversons au milieu d'une grosse foule et sur un magnifique tapis bleu asics, on passe le 13e km environ et c'est là que bibi commence à manquer de jus. Entre-temps, Hugo s'est taillé loin devant alors que je l'avais doublé en sortant le la forêt, là je le vois même plus.
Encore un bout de parcours sur les pavés, 14e km et retour sur nos tracse du début de course, il faut retraverser le pont, et refaire la grande descente... mais à la montée cette fois! 15e km, j'ai les pattes en compote, mal aux tendons derrière les genoux, je n'en peux plus, j'ai trop chaud, mon temps idéal de 1h25 est bien dépassé, j'en ai marre, l'arrivée... n'arrive pas, pffff! Après la grande montée, un loooong faux plat et puis finalement un plat jusqu'à l'arrivée, qui semble s'étirer sur une éternité!
Au final, 1h29'51'', soit un gain de 71 secondes par rapport à l'année passée
, beaucoup moins que ce que j'espérais, mais en 2009 la course avait eu lieu le 18 avril, il faisait beaucoup moins chaud.
J'imagine que beaucoup de monde a dû souffrir de la chaleur parce que pour ces quelques secondes grappillées, je gagne plusieurs centaines de places au général et aussi un bon paquet dans ma catégorie, ce qui me console
Mon papa a immortalisé ma bobine juste à l'arrivée, elle n'est pas fraîche la Barbie
Une grosse ombre au tableau: je viens de lire qu'un coureur de 25 ans s'est effondré à 1km de l'arrivée et que malgré des soins immédiats il n'a pas pu être ranimé
Pensons tou(te)s à la chance que nous avons de terminer une course avec parfois des bobos mais rien de grave.