Les Templiers (Nant) 66km 3000m+ le 23 Octobre 2005
J’étais logé à Dourbie, un petit village sympa au milieu de rien à 20 km de Nant environ
Samedi soir préparation du matériel avant de partir à la pasta partie, un bon petit repas vers 20h00 puis retour à la chambre pour une petite nuit de sommeil.
Levé 4h00, une douche et hop au petit déjeuné, je me retrouve dans la salle avec un autre coureur que je vais descendre au départ,
Là surprise, un orage éclate, vent ,grêle, éclair, tonnerre… on se dit que la journée commence bien,
5h15 direction Nant où est donné le départ à 6h30
6h30 on est environ 2000 sur la ligne, il fait bon et l’orage est parti depuis quelque temps déjà,
Coup de feu du maire de Nant, et un départ magique avec la musique de ERA et entouré de feux de bengales,
Départ tranquille sur route, on monte et arrivé dans le hauteur une image formidable,
devant mes yeux, un serpent de lumière dans les lacets de Nant (C’est merveilleux),
Passage dans les tunnels d’une vieille voie ferrée, puis direction vers Sauclières au 14 ème que j’atteins en 1h17, le jour c’est levé et le paysage est magnifique.
Col de la barrière je me retrouve avec Corinne Favre (une des meilleurs trailleuses), elle a l’air facile,
Début de la montée du St Guiral 1366 mètres, le début de la montée se passe bien, puis une petite pluie commence à tomber avec un vent frais, la paysage est désert, et je commence à avoir des crampes dans la deuxième parties de la montée, je m’arrête un peu, je m’étire, les coureurs qui me passent me propose un coup de main ( que je refuse car les débust de crampes sont supportable, je repars et arrive en haut du Saint Guiral, puis bascule vers Dourbies premiers ravitaillement au 35ème kilomètres, la descente se fait tranquille, je sens encore un début de crampes dans les cuisses, donc je ne force pas l’allure et reste sage jusqu’à Dourbies ou les gens ne sont pas avares d’encouragements qui font chaud au cœur.
Je rentre dans la salle de ravitaillement après 4 heures de course, je m’étire bien, fait le plein de salé, coca, remplie ma poche d’eau et 10 minutes plus tard je repars,
Et de suite on attaque des 600 mètres de Dourbie au 1300 mètres de la crête du Suquet qui se monte en marchant, sans forcer, courir ne sert à rien, pas un mot dans les rangs, tout le monde est concentré, je me retourne et j’aperçois Dourbie en contre bas ( c’est magnifique) , en haut du col, je m’arrête à un poste sécurité civile me faire détendre un début de crampe, la personne qui m’a aidé avait des mains magiques car je me suis senti pousser des ailes dans la descente vers trêves environ 400 mètres d’altitude Km 46, 5 heures 32.
Je ravitaille tranquille et je repars 5’ après, puis monté vars La roquerie 800 mètres en lacet, puis une grosse descente technique et la horreur mes appuies ont du bouger, ma cheville touche le bord de ma chaussure, pour l’instant c’est supportable, puis arrivé à Saint Sulpice en bas de la descente, je ne peux plus courir, ma cheville me fait souffrir, je tente quand même d’atteindre le ravitaillement en petite foulée (dur dur), Saint Sulpice Km 57, 7 h 07 et il reste 10 Km.
Je ravitaille et repart, je tente de courir car le terrain n’est pas très pentu, c’est peine perdu, ma cheville me fait trop mal , je décide donc d’atteindre Nant en marchant, et je vois les autres concurrents qui me doublent en m’encourageant.
Monté du Roc Nantais, puis en haut du Roc j’entend les hauts parleurs de Nant, la descente est difficile et très pentue, j’ai mal, mais l’arrivée n’est pas loin donc je fais avec,
L’entrée dans Nant est une forte émotion, les gens applaudissent, je vois la ligne d’arrivé, je cour un peu pour bien finir, je serre les dents puis délivrance, je franchis la ligne en 9h12, une forte émotion s’empare de moi, j’ai envie de pleurer , je prends le tee-shirt Finisher que je suis fier d’avoir, je vais dans un coin puis je verse ma larme, l’émotion est trop forte, je me surprend à pleurer, une fois remis, je mange un peu, erre tranquillement dans la zone d’arrivé puis repart vers ma voiture.
Je remonte à Dourbie, une bonne douche puis petite sieste.
La course des templiers est sans doute la plus belle course que j’ai faite, je la recommencerais un jour, l’organisation est fantastique, les bénévoles sont d’une gentillesse, les gens vous encourage partout,
Que dire ……..