Compte rendu à chaud.
Voilà à quoi ressemble le lieu :
La course fait deux boucles qui vont d'un point haut à l'autre du village (sur la photo le château en haut à gauche, en passant par le font de la vallée, et en venant du point haut qui se situe derrière le photographe)
Une des descentes
Pour ma deuxième course, j'ai vraiment hésité à faire celle là, car elle me paraissait trop dure pour un débutant. Pratiquement pas de plat, et sur les autres éditions les derniers arrivaient en 1 h (les moins bons choisissant plutôt le 5 km).
Mais je n'y suis allé pas du tout stressé (ce qui est très étonnant pour un type comme moi), car j'ai eu la chance cette semaine d'avoir eu des tas d'autres choses à penser, et décidé jusqu'à hier de laisser tomber cette course.
Je me suis échauffé tranquillement et vu à mon cardio que j'étais plutôt calme (j'ai hésité jusqu'au dernier moment à le prendre, maintenant je ne le regrette pas).
Après "Courir à Clermont " et la foule, je découvre maintenant l'ambiance d'une épreuve plus rurale, et je trouve ça vraiment sympa. Je me demande tout de même un moment si j'ai bien de venir, car la plupart des concurents ont l'air très sportifs
(dans ma vie j'ai plutôt eu l'occasion de me familiariser avec le look pilier de comptoir
).
Je me place en tout dernier du peloton. Il y a 160 participants pour le 10 km, et 110 pour le 5 km, qui partent en même temps.
Le coup de pistolet est donné, je met donc un peu de temps pour passer la ligne, et je découvre vite mon erreur.
Beaucoup de concurent qui sont devant moi sont vraiment prudents et il est très difficile de doubler dans le premier km.
Les deux premiers kils sont les plus roulants, c'est dommage de se priver de vitesse car presque tout le reste de la boucle est en côte.
Je fais comme je peux pour slalomer entre les gens ou les panneaux sur le trottoir, et je m'aperçoit quand même au bout de moment que mon pouls est déjà bien rapide... je me calme.
Bientôt arrive la longue portion montante, l'aiguille de mon cardio est bloquée au maximum... j'ai du mal à comprendre pourquoi mon coeur bat beaucoup plus vite qu'a l'entrainement alors que je n'ai pas l'impression d'avancer (en fait, je crois que je vais bien plus vite, mais les perceptions sont différentes).
Arrivé au point culminant (le château sur la photo), il fait très chaud et je ne résiste pas à la tentation de prendre un verre d'eau fraiche au ravitaillement (2ème erreur).
J'en bois deux gorgées en marchant, car cette partie de la descente est très raide, et me verse le reste sur la tête....mmmm que c'est agréable...
Après quelques hectomètres de descente, de nouveau une longue côte sans ombre... c'est de la torture.
Puis un peu de descente, un tout petit peu de plat vers le cinquième km, et en accelerant je découvre l'erreur d'avoir bu un coup... j'ai un point quelque part au dessus de l'estomac qui ne veux pas passer. Je suis obligé de ralentir et même de m'arréter quelques secondes. Ca ne passe pas. Je me remet tout de même à courir, et puis finalement la douleur finit par partir dans la côte, car je vais plus lentement.
Je souffre dans la partie montante de cette deuxième boucle, et mon cardio affiche 104 %, j'ai une pensée pour la discussion que j'ai eu hier soir sur ce forum
... finalement je me découvre encore un nouvelle FCM, ce qui est assez rassurant quand ça marche dans ce sens (ça veut dire que jusqu'à maintenant je n'étais pas à fond).
Dès le début de la montée, je me cale à coté de deux participantes, je découvre que c'est plus facile de courir en suivant plus ou moins quelqu'un. L'une d'elle est lachée assez vite, mais je ferai les trois derniers kilomètres avec l'autre... je la double, elle me redouble etc... c'est meilleur pour le moral.
La côte est vraiment dure, ça me rassure de voir que d'autres types souffrent aussi.
Je suis le seul à marcher de temps en temps, et pourtant je ne perd pas de temps de cette manière (le temps perdu je le rattrape).
Enfin voilà l'arrivée en ligne de mire, le gravier du stade semble du velours tellement c'est agréable d'arriver... surtout quand on voit l'esprit festif des spectateurs.
J'arrive en 55 mn 30, ce qui est vraiment au delà de mes espérances tellement la côte me faisait peur, et je suis 130 ème (sur 160).
Je ne peut pas dire que la course elle même a été une partie de plaisir, parce que j'ai souffert tout le long... mais l'arrivée fut vraiment jouissive, et la fatigue s'en est très vite allée.
Je suis heureux, pour cette deuxième épreuve, d'avoir enfin découvert l'ambiance d'une petite course et de m'en être bien tiré.
C'est ce que je dois au forum, de m'avoir fait découvrir cet univers à travers vos récits... donc merci.