Trail des Merveilles (Breil s/Roya-06) 19,3 kms 1400m+ le 8 Mars 2009J'ai beaucoup hesité à faire ce trail, il arrivait tôt dans mon entraînement, seulement 2 semaines de travail (léger) en côte suite aux entraînement des 10 km. En plus, beaucoup de pluie 3 jours avant le jour J, donc peur d'un mauvais terrain glissant, ennuyeux pour ma cheville. Mais voilà, l'envie, l'envie et encore l'envie ! Je suis donc sur place en ce dimanche très ensoleillé, ciel bleu, super !!
Mon dernier trail remonte à longtemps et j'ai hâte !
Tiens, franckie est là ! Sympa, bonjour, bonjour.
Je suis prète en avance et regarde la rivière où, me raconte un petit papi, se trouvent plein de truite...papotage...
Peu de coureurs, c'est la 1ere édition, ambiance conviviale, quelle différence avec les courses sur route !
Tout le monde se place pour le départ et hop ! les chevaux sont lachés !
Je croyais que le 1er km sur bitume était plat, et bein non, ça monte tout de suite; bon bah, échauffement: ça, c fait.
Puis nous entrons dans les bois, 16% de côte pendant 5 km, sentier tout en lacet, je me sens bien, pas ample et soutenu juste derrière une jeune femme qui cherche à recoller un groupe devant, ça me va bien. Je lui demande si ça ne la gène pas, elle me répond non non, au contraire, ça la booste. Tant mieux, un binôme qui marche.
Coup d'oeil de temps en temps sur le paysage de montagne, superbe.
Puis l'arrivée au sommet après 50m de crapahute avec les mains (1h08'); bon sang ça valait le coup: un panorama magnifique, on en prend plein les yeux.
Un petit coucou aux pompiers qui assistent puis on longe un moment la crête, j'adore ce genre de sentier. C'est la descente, euphorique, je laisse ma compagne et saute de rochers en rochers. Je me sens très bien, je descends rapidement et sans appréhension comme j'en ai l'habitude. Pour ma cheville, aucun soucis elle tient très bien le coup, je suis ravie !
Halte ravito, un quartier d'orange, un bout de banane, un peu d'eau et c'est reparti après un mot rigolo aux bénévoles, très sympas et toujours encourageant les coureurs.
Nous sommes maintenant sur une large piste et la descente doit durer environ 10 km, mais je n'y pense pas (à tort ?). Toujours en pleine forme je débaroule et double plein de monde. Vue splendide, montagne et mer, courir en plein nature, c'est le bien-être total: messieurs et dames les citadins, je vous laisse vos villes !
Et puis voilà, la fatigue arrive, presque soudainement, dur d'avancer et de garder une bonne foulée; je retrouve un coureur qui marche et bein moi aussi, je m'arrête à ses côtés, et je marche.
Il se plaint beaucoup de ses jambes. Un peu reposée, je relance en courant, il me suit.
Nous arrivons à un joli coup de cul où, alors là, nous adoptons le pas du montagnard ! Très dur, les cuisses chauffent. Je savais que je n'étais pas entraînée pour ce genre de courses, ça se confirme. Pas grave, toujours ravie d'être là.
On trottine sur les parties plates quand tout d'un coup, aiiiieeeeeeeeeeee !!! crampe au mollet gauche !! (du coté de ma cheville cassée). 1ère crampe au mollet de ma vie, je ne savais pas que c'était si douloureux !
Un coureur arrivé derriere s'arrête et étire mon mollet en pliant sur le pied flexe. Ouf ! ça va meiux. Merci beaucoup à lui. Je n'ose pas recourir et décide de finir en marchant.
Je retrouve mon coureur fatigué qui s'est arrêté, il abandonne et me dit qu'il reste 4 km. Il n'en peut plus et rentre sur la moto d'un assistant.
Aucune envie d'abandonner pour moi. A part ce mollet, je me sens très bien et veux terminer ma course. Peut-etre auront-ils tous plié bagages, pas grave, pourvu que je trouve ma voiture. On me double encore. Je me sens frustrée, j'ai bien envie de courir
mais je n'ose toujours pas.
Ca y est, c'est l'arrivée dans la vallée. Allez, les derniers 500 derniers mètres en courant, histoire de ...
Voilà c'est fini, très contente de ma course! 3h14'54"
A quand le prochain trail !!!