Marathon des Alpes Maritimes (Nice-06) le 9 Novembre 2008Commençons par le début.
J’ai pris la décision d’y aller sur un coup de tête, il y une quinzaine de jours. Michel un pot me dit qu’il a un dossard pour Nice Cannes, et il ne se sent pas de le courir ! Ni une ni deux je me suis proposé de lui reprendre, chose faite une semaine plus tard, j’avais le précieux sésame. Une folie dirons certains qui savent qu’en ce moment je m’entraînes en diagonale 60’ à 120’ de CAP presque tous les jours, avec parfois quelques enchaînements Crawl et CAP, mais ce n’est donc pas quelques longues heures de crawl en mer qui viendront changer une Non Préparation à cet exercice périlleux qu’est le MARATHON !!!
Mois aussi, comme Michel je n’étais pas prêt !!!!!!
Le Jeudi « THE VILLAGE » un des meilleurs moments, ça y est j’ai le dossard, de la 1er édition, je passes à l’activation de la puce, je m’appelle « MICHEL » avec un M comme M…Y, qui va me faire une spéciale dédicace du N°1788, presque le chiffre de la révolution « 1789 », mais à elle toute seule, elle déclanche une vrai révolution !!! On s’est bien marré tous les deux ce jour là ! Je suis d’accord avec Franky, le village c’est moyen, moyen !
Le Vendredi Rien, si un peu de natation quelques lignes de dos, brasses, et crawl vraiment tranquille.
Le Samedi Rien « du farniente ».
Le Dimanche
Ca commence mal, un gros coup d’adrénaline, j’ai dû éteindre le réveil pendant la nuit, où je n’ai tout simplement pas dû le programmer ! Putain il n’a pas sonné !!! Branle bas de combat, à 5h00 du matin tout le monde se met en action pour partir au plus tard à 5h30 !!! Je me prends comme d’habitude ma collation, 2 bananes écrasées avec du sucre, et un jus d’orange + 2 barres de céréale pendant le trajet en voiture, c’est parti « Musique à fond » direction NICE PEOPLE !!!!
J’arrives sur la PROM qui n’est pas encore fermée à la circulation, Véro et Alex, me déposent pas très loin du départ, et repartent en direction de la Croisette, il est environ 6h40, le soleil se lève, la mer est calme, la journée s’annonce magnifique. Les coureurs marchent en direction du départ, il est tôt, j’ai tout le temps qu’il faut pour me préparer, je me change tranquillement face à ma consigne, « je tiens à souligner un point important, l’organisation EST PARFAITE ». La sono monte en puissance petit à petit, nous sommes à trois quart d’heures du départ est le fameux MICHEL est bientôt prêt « Pour ce taper la quiche sur marathon pendant plus de 4h00 », aujourd’hui je suis un usurpateur d’identité, c’est un contexte, qui me plait bien, je dois le reconnaître. Je discute avec une fille et un couple, ils me disent que c’est leur premier marathon « c’est des Niçois », comme j’ai sur moi le fameux bandana CORSICA, je suis de suite assimilé à un INSULAIRE, ce n’est pas pour me déplaire, on discute un petit quart d’heure, je leur recommande surtout de ne rater aucun Ravito, quarante bornes c’est long, après ce sera à eux de jouer !!!
H-30’ je les quitte, je déposes mon sac à la consigne et je files rejoindre mon SAS, le fameux MICHEL est un bon coureur, il est dans le 3h15. Tant mieux je ne perdrai pas trop de temps au départ. Je me chauffe tranquillement environ 15’ beaucoup d’étirements, quelques lignes en trottinant, mais surtout beaucoup d’étirements.
Y a un hélico au dessus de nous un bruit d’enfer, la sono à bloc, j’ai même pas entendu le starter, ce seront les confettis brillants annonçant le départ qui m’indiqueront que je dois enclencher le chrono.
C’est parti, un départ génial, un endroit magnifique, une météo splendide, tout est réuni pour un beau marathon.
Je cours sur le côté droit de la PROM, c’est là, qu’il y a le moins de monde, ils sont beaucoup du côté gauche « côté mer ». 8’ de course pause pipi au milieu de la PROM contre un Palmier, un moment de délivrance pour moi, j’en pouvais plus !!
La course commence réellement pour MICHEL à cet instant, je suis super bien, je me cale derrière le meneur d’allure 3h45, je suis OK, Patrick, n’est pas loin, je salut pas mal de connaissances (éesss). Ils, et elles se foutent tous et toutes de ma gueule « Michel par ci, Michel par là, quelle parodie ! ».
KM 5 : environ en 28’
1er ravito je file, j’ai ce qu’il faut sur moi, quelques cachtons de sucre rapide et ma gourde. C’est un peu le bordel car le peloton est encore compact, il faut faire vachement gaf au gobelets plastiques qui jonchent le sol, je restes bien au milieu de la route, au alentour de la 45’ je prend mon ravito perso. RAS.
KM 10 : 55’
2eme ravito je files, j’ai de bonnes sensations après une heure de course, il fait beau « TROP BEAU » il va même faire chaud, il y a déjà des participants qui marchent. L’ambiance me plait il y a du monde sur le parcours, c’est super, j’ai 2 compatriotes Corse à mes côtés, ça me BOUSTE bien, j’aurai un moral en béton jusqu’au bout, à cet instant je le sais ! Je suis un vrai diesel, si la 1er heure se passe mal, ça ira mal jusqu’au bout, mais là c’est OK tant mieux !
KM 15 :
Je suis sur cette interminable ligne droite en bord de mer « il y a une luminosité superbe, les coureurs sont unanimes à ce sujet », qui nous amène de VILLENEUVE-LOUBET à ANTIBES, je décroches un peu du groupe 3h45, je garde mon rythme, il fait chaud, et je sais qu’a un moment ou à un autre je vais prendre le coup de bambou. La question qui me taraude le plus quand va-t-il arriver ?
Il y a des gars de BIOT dans le groupe, et au bord de la voie ferré il y avait leurs supportrices, j’ne vous raconte pas l’ambiance un grand moment « pause photos, musique, blablablabla et blablablaba ».
SEMI :
Dans ANTIBES sur le port 1h59’07, nickel toujours pas de coup de Bambou en vue. Je bipe Véro avec le mobile pour signaler que je suis a mi course, je bipe aussi Yoyo « Mais monsieur doit être encore en train de se palucher ! ». Y a une ambiance de feu dans ANTIBES, « ALLEZ MICHEL, ALLEZ LA CORSE !!!!», je peux vous dire que cette tirade je l’ai entendu un paquet de fois, franchement la population a joué le jeu, des encouragements en permanence « JE ME MARRE, ALORS QUE JE SUIS EN TRAIN DE COURRIR UN MARATHON !!!!».
Je décides de ralentir un peu je m’économises car juste après le port on file direction le Cap d’Antibes, et il y a la montée de la Garoupe.
Visuellement c’est le plus bel endroit de la course on voit NICE avec tous les sommets enneigés au loin, SUPERBE, même si je vois presque tous les jours cette vue, je ne m’en lasses pas, un paysage de carte postale.
Petit bémol, pour ce qui n’ont pas pensé à garder une éponge avec eux, celles-ci commencent à manquer.
Au pieds de la montée il y a le Ravito, quelques cartiers d’orange un verre d’eau, et un verre d’énergétique, et je repars, je la prends vraiment cool « au côté de Momo une vraie star celui-ci le monde entier le connaît a Antibes, et du petit groupéto, qui s’est formé ». Patrick décide de filer, alors là je ne comprends pas, je me dis qu’il a les jambes pour passer sous les 4h00 !!!!!!?????? C’est vrai qu’il s’est beaucoup entraîné, fractio, sorties longues, il n’est pas venu en touriste comme Gregos.
KM 30 :
3H01’ JUANS LES PINS, toujours rien à signaler le rythme est ok !!!!! Je vois plus PAT depuis un bon moment, il a filé fort à l’ANCIENNE.
Ce passage là de la course est vraiment bon, très bon, même très très bon, je me régale « enfin je me comprends ». Il fait toujours chaud, je vais être OK jusqu’au ravito du 35eme KM, toujours pas de PAT en vue, y a du monde à celui là, toujours le même MODUS OPERANDI pour gregos, tranches d’orange, un verre d’eau, un verre d’énergétique. Mais là pour repartir, ma foulé va coincer méchamment, panne de carburant, j’aime pas m’arrêter, j’aurai peut être pas dû m’arrêter. Personnellement je trouve que c’est le sale endroit de la course, des bosses qui s’enchaînent les unes après les autres, avant d’arriver sur Cannes.
Enfin je repars dans le dur, il ne reste plus que 7000m, ce n’est pas un problème, je vais les gérer !
Et là quelques centaines de mètres, après le ravito, j’aperçois PAT au milieu de la route, contre une voiture en train de s’étirer, il grimace, il a des crampes, je lui propose de l’asperger d’eau avec ma gourde, il me dit de ne pas m’arrêter, il est KARBO, c’est fini, il va finir tant bien que mal.
Pour Gregos, jusqu’au 40eme, ben je vais trottiner, c’est 5000m vont êtres long pour Greg très très long, faut que je recharges les batteries, on est dans CANNES, et on fait une boucle avant de rejoindre le bord de mer direction le Casino du Palm Beach. A cet endroit je me sens mieux, les forces sont de retour, la foulée revient, l’arrivée n’est plus très loin. J’ai mal à un orteil du pied gauche, une belle ampoule, mais rien de bien méchant.
LA CROISETTE, L’ARRIVEE :
Passage au dernier ravito au 40ème, un verre d’eau pris à l’arraché, et je trace, une groupe de Macaronis ou de Ritalos tous complètements brûlés par l’effort, on mis une ambiance du tonnerre, « Bravi, Bravi et blablablabla, blablablabla » à ces italiens (nnes) je les adores !
J’avais convenu avec Véro, qu’elle se positionne côté droit, impossible de me rater pour les spots.
Ca y est, je l’aperçois avec Alexandre, elle est au niveau du CARLTON HOTEL, à environ 500m de l’arrivée. Je suis heureux de les voir, c’est génial. Elle a positionné l’appareil en Mode Rafale, CA SPOTE FORT, je leurs fait un bisou, et je file vers l’arrivée.
« ALLEZ MICHEL » « J’EN RIGOLE ENCORE », une foule compacte et dense, et là pour encourager les arrivants c’est le super pied. Je coupe le chrono à 4H30’ sous l’arche !
Je suis bien. Rien à signaler, à part cet orteil KARBO, juste pour info je l’ai couru avec des pompes pour la route, mais avec mes Adidas pour la colline « sur ce coups, j’suis vraiment une croix »!
J’enlève ma puce, je prends la quincaillerie « LA MEDAILLE », et le tee-shirt, j’attends PAT il arrive en 4H32, il a souffert, il est pleins de crampes. Mais content de l’avoir terminé.
L’espace du port est complètement bloqué aux spectateurs et accompagnants, la zone de récupération est prise d’assaut, visiblement il y a plusieurs dizaines de kinés et de ostéos, à notre disposition, mais il y a un queue monstrueuse, c’est même pas la peine. Je me prends quelques tranches d’oranges et de pains d’épices, IL ME MANQUE MON PETIT CARRE DE CHOCOLAT « SNIFF », 2 volontaires super sympathiques me demandent si tout c’est bien passé et si l’organisation ma plu, je leur adresse mes félicitations rien à redire pour une première « c’est du costaud !!». Elles me disent également qu’elles sont régulièrement bénévoles sur le dernier Ravito du marathon de Monaco, celui du tunnel au 40ème KM. Très bien les filles je penserai à vous si je le refais.
ENCORE UN GRAND BRAVO POUR CETTE SUPER ORGANISATION, ET UN COUP DE CHAPEAU A CES 1300 BENEVOLES !
UNE BELLE COURSE SUR ROUTE QUE JE VOUS RECOMMANDE, SI LA FENETRE METEO EST AU RENDEZ-VOUS COMME CE FUT LE CAS CETTE ANNEE.
UNE DEDICACE SPECIALE A MA VERO QUI A VRAIMENT USEE DE PATIENCE A L’ARRIVEE, MAIS QUI PART LA MEME OCCASION EN A AUSSI PROFITE « je vous passe les détails ».
ET AUSSI UNE DEDICACE A CE MISTERIEUX MICHEL. A BIENTOT, PEUT ETRE AU TRAIL DE NOEL EN DUO, A MON RETOUR DE CORSE !
LE FINISH COTE FACE, DE LOIN !!!
LE FINISH COTE FACE, ZOOM
LE FINISH COTE PILE !!!!