Semi de Lorraine (Metz-57) le 18 Mars 2007
Préparation du marathon de Paris 2007. Il faut prévoir un semi. Me trouvant dans la famille en Lorraine, je décide de courir le semi-marathon de Metz, cela changera de celui de Hyères.
Fin de la quatrième semaine de préparation. La forme est là, pas de blessures, c'est le top. La météo annonce un temps pourri sur la Lorraine. Pluie et vent, l'idéal pour un chrono sur semi. De plus je connais le parcours pour l'avoir couru en 1993. Pas difficile mais vallonné.
Samedi matin, footing de réveil musculaire. Le vent est là, présent à la date annoncée, assez fort, la pluie commence à tomber. Les sensations ne sont pas bonnes. Je me traîne lamentablement.
La nuit le vent me réveille à plusieurs reprises. Je peste, il va être dur de faire un chrono et pourtant ce semi est un test avant d'arrêter un objectif chronométrique pour le marathon de Paris.
Dimanche matin, le vent est violent. Il ne pleut pas encore. P...... le chrono est foutu.
J'arrive sur place un peu en avance, histoire de pourvoir se stationner pas trop loin. J'en profite pour trottiner le long du canal. Il fait très froid. 6°, caniculaire.
Je vais à la voiture me préparer, tee-shirt manches courtes et débardeur, il faut bien ça. Les locaux ont bonnet et gants, alors que devrais-je dire, moi le sudiste d'adoption !
Je retourne trottiner. Ca réchauffe. Le vent est toujours aussi violent, nous l'aurons de face sur les premiers kilomètres. Pas plus mal.
Je ne sais plus quel objectif programmer. J'avais dans l'idée de faire moins de 1h30' et si possible 1h28' mais maintenant ??
J'hésite à partir avec le meneur d'allure 1h30' et le lacher à la mi-course mais je me dis qu'il vaut mieux que je tente ma chance dès le départ.
10H00, le départ est donné, il est annoncé près de 2000 participants. Le temps de se sortir de la masse et je trouve immédiatement le bon rythme. Le vent est pleine poire.
5ème kilomètre, la pluie s'invite enfin. D'abord fine mais, au fil des kilomètres, elle redouble. Vent de face, pluie, les conditions idéales. Je suis avec un petit groupe et ça roule fort. Je me sens très bien. Mais bien sûr, tout le monde se met à l'abri de ma grande carcasse et voilà que je sers de paravent. Cela a le don de m'énerver, car pas très solidaires ces coureurs. Je place une accélération qui explose le groupe et rejoint le peloton qui m'avait laché. Je me mets bien au milieu mais hélas, le groupe explose lui aussi très vite. Des coureurs qui ont présumé de leurs forces. Tout ce beau monde commence à s'étirer et il faut faire avec le vent, toujours de face. La pluie est de plus en plus forte. J'ai froid. Surtout les bras et les jambes.
10ème kilomètre atteint en 41'11s. C'est rapide, exactement mon temps sur 10 en 2006. Un gel Sqeezy au ravitaillement.
Nous faisons un virage à 100° à gauche et, oh miracle, nous nous retrouvons avec le vent de trois quart arrière. Ca va tout de suite mieux. Je sens la pluie me cingler le dos et la nuque. J'ai connu de meilleures caresses au niveau de la nuque que celle de la pluie glaciale.
15ème kilomètre. Un autre gel au ravito. Le rythme est toujours bon mais en fonction du sens du vent.
20ème kilomètre en 1h22'07 soit 40'47s au second 10 kilomètres. C'est super ,,,
Un dernier 1100m en 4'25 avec montée du pont par dessus le canal est une arrivée bien arrosée en 1h26'23s... Un très bon chrono bien inespéré mais pourtant un petit rêve secret.
176ème / 1877 – 14ème V2 /327 ...
L'enseignement a tirer de ce semi est une bonne gestion de course puisque courue en négative split.
Un chrono qui me permet d'avoir beaucoup d'espoirs pour Paris.
En 2003, je courais le semi de Hyères en 1h26'23s (ça ne s'invente pas) et réalisais 3h09' à Paris.
Par rapport à Hyères 2006, j'ai pile 8' d'avance sur ma préparation.
Et surtout, cela me donne une marge plus grande pour un éventuel podium au marathon d'Avermes du 10 juin 2007. Croisons les doigts.