Semi des Vignobles (St Maximin-83) le 2 Septembre 2007Arrivée la veille à St Maximin, je savoure les propos de la gérante du camping : « - oui, il y a de la place. La saison est terminée d’ailleurs restaurants et piscines sont fermés depuis hier. Choisissez votre emplacement ! »Et c’est avec une précision de géomètre que je montais macanadienne
- que je dressais ma tente à l’orée du bois face à la plaine. Ce camping, je l’avais longuement sélectionné sur un bottin spécialisé :
« Agréable cadre boisé, sud de St Maximin par D64 « Le temps était au beau fixe, les ingrédients étaient réunis pour passer une bonne nuit reposante.
Cela commença par un concerto d’aboiements de chiens. D’Est en Ouest et par delà le camping. Alternativement, ils donnèrent de la voix toute la nuit. En bruit de fond, une sono lointaine crachait, ponctuée par des prises de paroles. Vers 02 h 30, le démarrage de moteurs de poids lourds couronna le tout. Bien évidemment, la préparation des véhicules nécessita la mise en régime accéléré des véhicules jusqu’à 02 h 45.
Le réveil fut normal : je renversais une grande partie de la poche à eau sur mon t-shirt et c’est sur la pointe des pieds que je quittais le camping.
Sur l’itinéraire pour rallier le départ, en footing, je m’interrogeais sur l’utilité des chiens de garde pour qui leurs tâches étaient de réveiller la moitié du canton plutôt que de ne prévenir que leur maîtres. Et c’est avec des idées de « manipulations génétiques » que je scrutais les propriétés n’oubliant pas de réveiller nombre chiens de gardes et leurs maîtres. Viendrait ensuite le tour de repenser à ce p_tain moteur à 4 temps Beau de Rochas et l’achat de 300 casques sono. En fait, je ne me satisfaisais pas à l’idée qu’étant le plus gêné, je devais prendre mes dispositions par le port de tampons acoustiques par exemple. Aux aguets, à la tombée de la nuit, j’avais profité de nombreux sons de la nature. Animaux fouissant le sol et hululements de rapaces me rapprochaient des grandes forêts canadiennes que j’avais quittées. Et c’est déjà fort décontracté et de bonnes humeurs que je retrouvais l’équipe de
.
- Et si on courrait ?Et c’est avec la précision d’un métronome que le départ fut donné.
Comme à mon habitude, course au feeling. Ma montre m’a fourni l’essentiel : ne pas rater l’heure de départ. Aucune programmation en cours.
J’ai perdu de vue l’intégralité de l’équipe. Nul doute que devant moi, il doit y avoir Alex.
- La marque de ses basquettes . Si si : fait rarissime pour moi, j’ai vu ses basquettes de marque : ù%*µ£$ .
Au 8 ème kms, devant moi, courant de front, un trio. La foulée équilibrée et d’une grande amplitude m’annonce des clients sérieux. Ils arborent des t-shirts clubs. Ca papote pas mal et cela me renseigne sur leurs états de fraicheur. J’ai repéré Alex, le plus bavard. Je fournis l’effort pour revenir dans leurs foulées. A l’abri derrière le groupe, dans un premier temps,
je récupère, puis me contente de suivre n’ayant pas les jambes pour faire plus.
Du trio, l’un décroche. Au 16 ème, je rétrograde, Alex et son collègue s’envolent, insaisissables. Au 17 ème, j’ai un gène à l’arrière du genou gauche sur 2 tendons lorsque je lève la jambe.
Prudemment, je décide de rentrer en contrôlant les remontées possibles des concurrents.
1 h 30 ’ 23 ’’ - Je me consolerai en regardant les temps des non licenciés, histoire de positiver.
- L’après course. De la douche, je lorgne depuis un moment sur l’embrasure de la porte. Voyeur serait-il devenu Pousse-pieds ? Nenni.
Quoi que sensible aux charmes féminin, mon attention est, pour l’instant,
portée sur le retour de cette couleur bleue. Une belle piscine, ni vu ni connu
et avec délectation, je plonge, seul.
Je retrouve avec autant de plaisir Greg et Evelyne.
Papotages et conversations plus intimistes, un bon moment en bonne compagnie.