même le carnaval est touché, aucun respect pour les traditions
de la part de ces casseurs
Dunkerquois : toujours plus de violences dans les bandes de carnaval
Publié le 24/02/2014
Par ALEXIS CONSTANT
Après Ghyvelde, Bray-Dunes et Téteghem, c’est la bande de Saint-Pol-sur-Mer qui a dérapé, dimanche, revêtant les couleurs glauques de la bande des casseurs. Le parcours de la bande a dû être dévié à cause de groupes armés et le rigodon écourté, l’ambiance tournant au vinaigre. Retour sur une série d’incidents qui gâché la fête.
Malgré la présence toujours plus forte des policiers, les bandes des pêcheurs partent à la dérive.
Il n’a pas fallu longtemps avant que la bande de Saint-Pol-sur-Mer ne dérape à son tour, dimanche.
Vers 17 h 30, place Carnot, le parcours de la bande des pêcheurs a dû être dévié. Cela parce qu’un groupe d’individus occupant l’entrée d’un hall d’immeuble, armés de battes de base-ball et de bombes lacrymogènes, prêts à en découdre, commençait à provoquer les carnavaleux. La police nationale et la police municipale ont bien tenté de les interpeller, mais les perturbateurs ont réussi à prendre la fuite, abandonnant leurs armes sur place.
Peu de temps après, les policiers ont été alertés qu’un homme armé d’une carabine à plombs rôdait aux abords de la bande.
La patrouille n’a jamais réussi à le retrouver. Dans cette atmosphère de far-west, le rigodon a été écourté à 19 h 45. Des attroupements guère rassurants dans une ambiance patibulaire, ont accéléré la fin des festivités. « La police nous a annoncé que ça tournait au vinaigre et que ça chauffait de trop. Dans ces conditions, ce n’était pas la peine de continuer », témoigne Cacaille Ier, le tambour-major de la bande.
Une fois la dispersion des carnavaleux amorcée, les policiers n’ont plus cessé jusqu’au bout de la nuit, à jouer au chat et à la souris avec les fauteurs de trouble, appelés pour des débuts de rixes et des agressions.
Vers 21 h 30, rue Etienne-Dolet, une quinzaine d’individus ont renversé une voiturette en la soulevant. Lorsque les policiers sont arrivés sur les lieux de l’incident, ils ont essuyé des jets de pierre, obligés d’utiliser leurs bombes lacrymogènes pour disperser leurs agresseurs.
Vers 23 h 30, un Saint-Polois ivre et agressif, âgé de 45 ans, a été interpellé agitant en pleine rue son couteau à pain. La suite des interventions de la nuit a consisté en des tapages nocturnes, assez classiques pour ce type d’événement, avant de s’achever par un feu de voiture, vers 5 h, rue Alfred-Caulier.
Deux individus âgés de 18 et 34 ans ont brisé la vitre d’une Ford Ka, pour y jeter à l’intérieur un cocktail molotov. Le véhicule a été entièrement détruit par les flammes. Les deux incendiaires ont été appréhendés par les forces de l’ordre, grâce à l’appel d’un riverain. Ils étaient toujours en garde à vue, hier.
Face à ce constat déplorable, le maire délégué de Saint-Pol-sur-Mer, Christian Hutin, confie sa colère face à ce qu’il nomme « une escalade intolérable », mais aussi sa tristesse de voir la fête « prise en otage par quelques individus dangereux ».
Après Ghyvelde, Bray-Dunes (multiples agressions et 15 000 € de dégâts pour Dk’Bus), Téteghem (trois carnavaleux dont la tête a servi de balle de base-ball) et Saint-Pol-sur-Mer, on croise les doigts pour Dunkerque.
L’avant-bande de Dunkerque en question
C’est un petit tract, évidemment anonyme, qui fait talire taloure dans les boîtes aux lettres depuis quelques jours.
Surfant sur le sentiment d’insécurité régnant dans les bandes ces dernières semaines (la proximité des municipales peut-être ?), ses auteurs dénoncent la chapelle de l’avant-bande de Dunkerque, à la mairie (« Où est la lutte contre l’alcoolisme ? »), et l’absence de tambours-majors, décision prise par la Confrérie des tambours-majors du carnaval de Dunkerque.
Et d’appeler les « tambours-majors indépendants et aux carnavaleux de bonne volonté à mener cette traditionnelle avant-bande », concluant par un « Masquelours, réveillez-vous, notre carnaval se meurt ».
Ce tract anonyme a suscité une réaction ferme de la part de Cô Boont’che, tambour-major de Dunkerque et président de la Confrérie (par ailleurs très inquiet et peiné des débordements de Saint-Pol). « Depuis de nombreuses années, nous n’avons attendu quiconque pour mettre en place les moyens sur la sécurité des carnavaleux et des personnes autour de la bande. La ville de Dunkerque fait son travail. La chapelle aura bien lieu à la mairie comme chaque année, et on distribuera des éthylotests ! C’est bien connu… puisqu’apparemment, pour vous, les carnavaleux sont tous alcooliques… »
Au sujet de l’avant-bande, Cô Boont’che réaffirme son vœu de revenir aux traditions carnavalesques. L’avant-bande correspond à la sortie des géants de Dunkerque : Reuze, sa femme et ses « creut’ches ». « La Confrérie a enfin été créée, elle a ses statuts, son règlement, et a déposé sa marque. Oui, il n’y aura plus de tambours-majors aux avant-bandes, mais il y aura bien des musiciens qui, comme chaque année, accompagneront les géants des Amis du Reuze tout au long du parcours défini par l’association. Cette décision a été prise par la Confrérie, et elle entend bien se faire respecte
j'aurai du m'inscrire pour le trail des poilus le 9 mars jour de bande de malo les bains!!!!
je pense que d'ici peu le préfet risquera d'interdire notre carnaval