1ère course nature de l'année pour moi. C'est une journée de première pour moi, distance la plus longue à effectuer sur une course, première course dans le val d'oise. J'ai choisit cette course car elle est intermédiaire entre 5 et 10km. De plus, je trouve cette course costaud! Mon objectif est de terminer la course en 45 voir 50 minutes. A quelques jours de la course, on nous informe que le parcours est rempli de boue. Je n'ai jamais couru dans ces circonstances mais je pense que ça va passé.
Jour J de la course, réveil à 4h du matin et à 4h50, départ pour le train. Après un long périple, me voici arrivé à la gare de Bouffémont Moisselles, à bord d'un super train qui a été construit par un grand groupe français. Je vois des traileurs avec leurs camelback. Je prend mon dossard et un cadeau. Je regarde le profil de ma course, 135D+, ça fait mal! ça fait le double de dénivelé de la course la plus vallonnée que j'ai effectué de ma carrière. Je m'aperçoit qu'il y a pas mal de ravitaillement. L'ambiance est convivial mais 10h approche, mes lacets sont bien fait, le dossard est bien mis. Je vais donc sur la ligne de départ. A noter qu'il y a 2 autres courses, un 15km avec 550D+ et un 30km avec 1100D+.
Le départ est donné à 10h, après une centaine de mètre, on tourne à droite, ça me fait pensé à la tranchée d'Arenberg sur le paris roubai. On passe un petit pont et peu à peu, la boue arrive et là, ça commence à être terrible! De la boue, de la boue et de la boue! Le pîre, c'est que le départ commence par une montée de 1400 mètres. Des coureurs marchent, j'ai très peu d'adhérence, je cours mais j'ai l'impression d'être un patineur. Je finit par marcher comme plusieurs coureurs et je termine le 1er km en 8"33. Je continue de marcher et il y une descente où je cours en faisant attention. Immédiatement après, une belle cote, la plus belle du parcours, par moments, la boue atteint mes chevilles. Soudain, je sens de l'eau passé mes chaussures ainsi que de la boue, la froideur de l'eau me glace le sang. Le 2ème km est effectué en 10"58, je me retourne, je vois au loin 3 coureurs et le vélo de fin de l'organisation, mon moral est très bas, je n'ai qu'une envie, retirer mon dossard, le donner à l'organisation et rentrer chez moi, je suis dégouté mais à ce moment là, je me dit que mes objectifs sont ratés. Mon nouvel objectif est de passer sous l'heure mais avant tout, cette course est devenue un combat. Oui, un combat entre moi et la boue, ça va se joué au mental et le principal, c'est qu'il y a 4km de plat qui suivent! Je cours sur une route cimentée avec de la boue, je me sens bien mais je ne m'enflamme pas, 3ème km réalisé en 7"47 malgré la boue encore présente. Je rattrape des coureurs un à un, certains marchent. Je me détache de plusieurs coureurs dans un single rempli de virages et de boues et je prend mon pied. 4ème effectué en 7"19. Je rattrape encore des coureurs et soudain, une chute derrière moi. Une femme qui s'était enfoncé la jambe à hauteur de la cheville en tombe la tête la première dans la boue. Je ralenti un peu afin de savoir si elle va bien. Finalement, pas de soucis! 5ème km réalisé en 7"44. On s'approche peu à peu d'une grosse descente mais je me sens encore bien, mon souffle n'est pas entièrement entamé, par contre, j'ai une douleur au gros orteil gauche et mes chaussures me pèsent lourd en raison du terrain gras et du mélange boue-eau qui s'est déversé dans mes chaussures. Les coureurs du 15 et 30km nous rejoignent, le 6ème km est réalisé en 6"46 mais un gros morceau nous attend, une descente dans la boue suivi d'une méchante cote et une descente! Dans la première descente, j'ai l'impression d'être un skieur et un patineur, mais je vais vite et je sens que je perd le contrôle, je m'arrête de courir car je fonçais droit vers un petit précipice de 2 mètres avec des ronces! La dernière cote commence, j'alterne entre course et marche, je me sens en meilleur forme qu'au départ où j'ai rencontré la boue. Lors de la descente, je glisse d'un coup et mon dos risque d'aller vers le sol. Heureusement, un traileur me retient. Peu de temps avant, je vois un coureur tombé. Le 7ème km est effectué en 8"20. Il reste encore 500 mètres et on quitte enfin la boue pour le macadam! Je me sens vraiment bien, à 11km/h et je termine au sprint. Mais avant, je croise un traileur qui boite, il s'est tordu la cheville sur le parcours. Finalement, je termine cette course en 1h02 à 7.4km/h de moyenne en position 106 sur 126. C'était une course terrible! Je suis peut être déçu du résultat mais au fond, je suis fier parce que c'était la course la plus dure que j'ai fait de mémoire. Je me ravitaille, une soupe, un sandwich, des tranches de saucissons, des tucs, des oranges, des bananes, du coca, du cake. Non, ce n'est pas un repas, c'était bien le ravitaillement à l'arrivée. Je suis fier de l'organisation de cette course, je ne suis d'ailleurs pas le seul. Ah, j'ai oublié, j'ai eu mon lacet gauche défait après le 2ème km mais à ce moment là, c'était le cadet de mes soucis, je l'ai rattaché et parti comme si de rien n'était. Je pense que je suis prêt pour le 10km, j'avais encore du souffle pour courir quelques kilomètres en + sur un terrain plus sec!