100 km du Val de Somme à Amiens :
1°) Le méditerranéen que je suis ne savait même pas où était Amiens, la Somme si, je l’avais effleurée déjà un peu avec Cathy !!!
2°) Je ne connaissais pas la signification exacte du Val…
J’ai vu Amiens et je pense que nous y retournerons en plein jour, nous avons vu un peu de la Somme, c’est beau donc …
Val est je pense le raccourci charmant de vallonné et effectivement le parcours de ce 100 bornes est plutôt pas très plat, mon ami Garmin me donne aux alentours de 1000 m de D+ >>> Sympathique mais peu propice à une simili perf surtout quand on ne s’y attend pas.
Ce résumé pour dire que j’ai apprécié ces paysages malgré les allers-retours d’un parcours qui mériterait mieux, pour annoncer nos 12h15 d’efforts qui somme toute pour deux personnes qui s’étaient levées avant 3h00 du mat, qui s’étaient farcies 130 bornes de voiture, qui portaient leurs suiveurs sur le dos, qui et qui, est un temps tout à fait respectable, je pense !!!
Arrivés sur place din le noir, pas beaucoup de flon-flon, ni de pancartes pour annoncer et guider vers le lieu de rendez-vous. Un peu de jardinage, jargon de coureur, mais bon …
Perception des dossards et des puces, 140 et 101 pour ma belle.
De grands signes, qui est-ce ??? Bon sang mais c’est bien sur, c’est bien lui, notre ami Marie-Charlotte, dit TPDD.
Remplissage des gourdes, vidage des vessies, mise en route du juge de paix, Garmin, merte, il met un temps fou pour capter …
Précision des derniers préparatifs mais aucun émoi particulier, nous commençons à être des routards des grosses compèts, seul trotte dans nos têtes le chrono que nous espérons, effacer 12h00… tout est écrit, 2h30 à…, puis 2h30 à … et puis 2h30 à … restera moins de 4h30 à …
Nous sommes sur la ligne, environ 150 individuels + les relais.
C’est parti, sans beaucoup de cris, dans le calme de la nuit, il est 6h00.
Mes premiers mots : trop vite Cathy, trop vite !!! Mais tout à l’air de bien se dérouler donc je n’insiste point.
Passage au 5km, nous entendons le speaker annoncer la première cent –bornarde, Cathy Dufour
…Bien sur sourire et un peu plus de pêche encore, nous courons aux alentours de 11 de moyenne.
Trop vite Cathy, trop vite, mais !!!
Passage aux 10, juste 3°, nous n’avons pratiquement pas fléchi.
Aux 15°, 4° et nous y resterons une bonne tirée de km. Passage au marathon en 4h29.
Nous avons beaucoup d’avance sur le planning mais le coup de pompe prévisible, est la et bien la, avec ses grogneries et ses coups au moral … Il durera au moins 2h00.
Dur, vraiment dur !!! Je vois fondre l’avance comme neige au soleil et en plus il fait froid avec un petit vent bien frais pour ne dire que ça !!!
Mes Hoka ont mal supporté la Côte d’Opale, l’amorti est cuit, je suis déçu mais surtout mes genoux et tibias souffrent. Je ne suis pas au mieux non plus…Chut, on verra après !
TPDD nous rejoint, reste un peu avec nous puis fait l’élastique.
Doucement le chrono est reparti sur une allure correcte, nous sommes toujours dans les limites prévues.
Nous n’arrêtons quelques courtes minutes qu’un ravito sur deux, Gels et remplissage des gourdes en boisson d’effort, c’est tout.
Nous parlons peu et nous rencontrons que peu de coureurs. Boule et Bill, puis Boule seul, puis Bill seul, puis à nouveau les deux qui nous doublent, que nous re-doublont quand ils marchent. Il faut le dire, nous avons couru 100 bornes moins environ 100 m où nous nous sommes laissés aller à marcher…Bêtise, oui peut être car marcher un peu soulage les muscles des jambes, mais …
Les km défilent nous restons en limite de prévisions mais ça ne peux que passer, mes calculs disent que ça passe donc ça passera !!!
Un imprévu gastrique aussi soudain qu’imprévisible nous oblige à une pause, à ce propos : hurlons haut et fort à Messieurs les organisateurs de tous poils, pensez aux dames et pas uniquement, sur vos manifestations, les toilettes autonomes, même si elles ne sont pas la panacée, seraient bien utiles si existantes et signalées sur les parcours.
En tous les cas, caca car nous plombons le chrono et à moins d’augmenter la cadence de 2 ou 3 km/h, les 12h00 disparaissent, il nous reste trop de bornes à faire, nous ne tiendrons jamais.
Ne jamais baisser les bras, le nouveau but est d’effacer les 12h40 de Steenwerck !!!
Les douleurs sont de plus en plus présentes et la cadence en pâtie, nous sommes environ à 7,4 où 5 km/h. Les lignes droites deviennent interminables, pfff…Calvaire !!!
A 7,5 où 8 km de l’arrivée, nous longeons la Somme et une somme incalculable de moucherons nous assomment.
Soudain, din, Cathy semble en avoir avalé un de … vitaminé et c’est reparti ???
8,5…9…9,5… nous irons jusqu’à 10 de moyenne.
Nous doublons 1,2,3,4 coureurs et euses, nous passons Boule et Bill qui cette fois ne reviendront plus.
Les cinq derniers sont matérialisés par des panneaux, je suis passé devant et imprime le rythme, c’est bien ma puce, oui nickel, c’est bien, encore, faut garder la dynamique, cool, et … et ça marche, nous arrivons sur la promenade de la Hotoie et au fond, l’arche.
Nous augmentons la cadence sous les applaudissements
et finissons, main dans la main, les cent derniers m à fond. 12h15’41 et 42 pour moi, 97 et 98°.
Ouf c’est fini, nous sommes gris, claqués mais contents et heureux, plus dur que Steenw… et presque ½ heure de moins.
Le prochain verra la barrière tomber, c’est sur !!! L’expérience est une face importante de la préparation.
TPDD arrive environ 15’ après nous, toute la course déguisé, cet ancien est indestructible. La bière est la mais nous sommes trop fatigués, enfin surtout moi, puis encore des km de route pour rentrer, donc nous nous la promettrons pour une prochaine, salut toi, vous car il avait un accompagnateur, valait mieux, Marie Charlotte étant quelquefois un peu légère … Hihihi !!!
Une belle course, un parcours qui demanderait plus d’ambitions mais cette initiative de renaissance est une réussite. Sécurité que j’ai trouvée un peu légère surtout sur la fin. Merci à tous de vos encouragements, de votre disponibilité, de votre présence … Merci tout court.