Jeudi de l’ascension….une bonne date pour l’ascension de Gourdon.
12.5km de montée sur route de Pont du Loup à Gourdon, dénivelé +623m.
Pour moi qui ai bien enchaîné les courses dernièrement et qui suis nulle en côte, j’aborde la chose comme le col de Vence, à savoir comme un entraînement avec mp3 sur les oreilles. Mon seul objectif est d’y arriver, si possible en moins de 1h30 et sans marcher. Un V4 me provoque toujours pour savoir qui sera devant l’autre mais pfff, si je peux pas dépasser, je peux pas et puis c’est tout.
La nuit précédente, il pleut tant et plus. Le matin nous partons (en retard) sous la pluie. Yves met son disque « c’est pas la peine, ça va être annulé, et puis c’est trop loin, et bla bla bla », bref, motivé. Après une route qui tortillonne dans les hauteurs, nous arrivons sur le lieu du départ mais il n’y a plus de place pour se garer….nous devons laisser la voiture près du village et retourner dans le champ où toute l’organisation est installée et où aura lieu l’arrivée.
Pour rejoindre le départ en bas de la vallée, deux bus sont prévus, l’ambiance est sympa. Je retrouve plein d’amis coureurs : Thierry, Gilles, Linda, Patricia, Sophie, Irène, Tomoko, Charles…;et beaucoup de têtes connues.
La pluie s’arrête puis reprend une fois sur la ligne de départ. Je fais un aller retour d'échauffement, pas envie de faire plus, les deux premiers kilomètres serviront d'échauffement. Enfin voilà le départ, nous sommes 175 et la pluie s’est à nouveau arrêtée. Après 200m de plat, nous attaquons directement la montée. Il y a beaucoup de brouillard, parfois on ne voit pas à 200m.
J’y vais tranquille, j’ai ma petite bouteille de boisson maison et deux participantes que je connais sont devant moi, dont une V3 qui me sert souvent de repère, elle court à un rythme régulier et est toujours meilleure que moi dès que ça grimpe.
J’entends parler japonais derrière moi et hop voilà Tomoko qui me double, nous échangeons quelques paroles en courant côte à côte pendant quelques minutes puis je la laisse filer avec ses amies, bien plus à l’aise que moi.
Je branche la musique....je reste aux côtés de la V3....je la distance au premier ravito car elle s'arrête plus longtemps, moi je mets juste un verre d'eau sur ma nuque (pourtant certains m'avaient lancé : ha aujourd’hui au moins tu n’auras pas besoin de t’arroser !), j’utilise ma boisson perso, c’est plus facile d’absorber du sucré en liquide, je ne sais pas manger en courant.
Je repars derrière les japonaises pendant un court moment puis elles me distancent à nouveau.
Une dame qui court bien me double, je la garderai longtemps en ligne de mire, nous allons nous doubler et nous relancer assez souvent, cela nous a bien aidées. La V3 finit par me rattraper et me doubler, normal. Le V4 est derrière, si je marche, il me rattrape, sauf que cette fois (contrairement à Vence), je ne marche pas et parviens même à relancer sur certains passages plus plats. Il se remet à flotter. La dame qui court bien et la V3 sont donc devant moi, je n'ai aucune idée de la distance qui reste, un panneau d'indication est tombé avec le vent.....Je ne lâche pas, je ne marche pas, je me sens bien même si je suis lente.
Puis, Thierry vient à ma rencontre, il me dit qu’il ne reste pas grand chose, que c'est le dernier passage en montée avant le plat et l'arrivée dans le champ, il m’accompagne en me donnant des indications.
J'accélère et je reprends la première dame qui s'accroche, coucou au photographe avant de tourner dans le champ. Je termine avec la dame mais elle m'encourage à sprinter et du coup je passe aussi devant la V3, ha ben j’en avais encore un peu en réserve.
Je termine en 1h28, donc moins de 1h30 et sans marcher une seule fois, mission accomplie.
Je vais au ravito puis je retourne à la voiture pour me changer comme je peux et je passe en mode photographe pour les podiums. 3 de mes amies font un podium ! Et on m’appelle pour la 3ème place SEF ! Ha ha ha, elle est bien bonne celle-là, je ne m’y attendais pas du tout. je lâche mon sac, passe l'appareil à Yves et rejoint Linda sur l'estrade. Je gagne de quoi faire une boisson isotonique, un T-shirt, un joli trophée et un beau bouquet de fleurs. Mais surtout, même si je suis loin derrière la deuxième et qu’il n’y a pas grand monde derrière moi, ce podium me fait super plaisir et m’encourage beaucoup.
Ensuite, un grand repas est organisé sous des tentes : une très bonne paella dans une bonne ambiance.
Pour finir, nous allons prendre un café et faisons un tour du village, cela me permet de faire quelques photos, notamment du départ en contrebas.