[6666 occitane 2011]Karbone

Merci aux bénévoles et à toute l'organisation. Encore une course exceptionnelle :)


6666 m de dénivelé positif à 66 minutes de chez moi, comment ne pas y aller pour la seconde édition.

Quelques chiffres :
- Distance 118km (105 km sur le parcours de repli)
- Dénivelé 6666 D+/6800 D- (5400 D+ sur le parcours de repli)
- 210 inscrits (168 arrivés)
- 22 au 24 avril 2011
Le site internet : http://www.6666occitane.fr/



Mon état d'esprit

Je vois cette course comme une grosse partie de l'objectif de cette année. D'une part car j'apprécie l'Orbe mais aussi pour l'enchainement avec l'ultra draille (1 mois plus tard).
J'espère enfin trouver un rythme de course me permettant d'être encore "performant" dans la dernière portion et non pas de subir comme tant de fois.

Le mois dernier sur le parcours aux étoiles, j'avais couru avec un gars qui m'avait annoncé une course dure, je l'avais bien écouté d'autant plus qu'il avait fini devant moi


L'entrainement

1316 km 17000 D+, 7 semaines à plus de 100km, la course aux étoiles, je ne ressors pas trop fatigué mais les semaines de repos d'avant course ne seront pas de trop.
Repos d'ailleurs forcé suite à une blessure au genoux chopée lors d'une reconnaissance sur le Caroux 3 semaines avant la course ... la boulette ... douleur derrière le genoux le plus fragile .... j'enfonce la boulette en courant (certes moins) la semaine qui suit ===> impossible de descendre des pistes peu pentues aie aie aie :/ plus que 2 semaines...
4 jours de repos et 2 séances de test me rassureront.
Heureusement plus de peur que de mal, le genoux tiendra le coup pendant la course... ouf !

En tout cas un mal pour un bien, j'ai pris du repos en ne courant que 40 km sur ces 2 semaines.

Le matériel

- Camelback raidlight (vieillissant, de nombreux trous)
- Poches 2L à zip (nouvelle ! la dernière c'est percée par une pliure qui s'est formée à l'utilisation ... 25 euros pour 6 mois)
- 1 bouteille de coca (vide au départ)
- couverture de survie
- bande de strap
- 1 gobelet 33cl
- barres amandes
- barres nougat
- veste imperméable raidlight top extreme (neuve, je l'ai trouvé bien efficace)
- t-shirt respirant manche courte
- short hawaïen ou à fleurs selon Jymm
- Trabucco 13
- montre chrono simple (un peu marre de lire les km et les D+)
- frontale myo XP + 3 piles de rechanges
- frontale tikka xp + 3 piles de rechanges

Prévision de course

Comme souvent je me fait un plan de route, je ne le suis pas "physiquement" mais moralement, donc à moi de le faire réaliste.
Première étape je pense au temps total de course, deuxièmement pour chaque ravito et j'estime des temps de passage auxquels je rajoute 10-15 minutes pour me laisser le temps de me ravitailler et pour ne pas avoir trop la pression.
Dernière étape, si la course à eu une édition l'année précédente et contient des temps de passage je regarde les temps des coureurs arrivant dans mon objectif et je pondère mon plan.
Bref voici une estimation qui ne s'avèrera pas si mauvaise grâce aux temps des coureurs de l'année dernière:

Code:

Faugères          2h40    (réel 2h12)
Lamalou          5h40    (réel 5h35)
Colombières       8h05    (réel 8h03)
Mons la Trivalle    11h10  (pas applicable)
Olargues          14h15  (pas applicable)
Vieussan          16h45  (portion en 2h22 estimée 2h30)
Roquebrun Arrivée    19h45  (portion en 3h05 estimée 3h00)

La nourriture

Test des pâtes d'amandes et du nougat :) j'ai plus facilement ingurgité l'amande que le nougat.


Avant-Course

Nouveau taf depuis Août dernier, pas de rtt et un rythme soutenu, bref me voilà à sortir à 18h. Il me reste 3 heures avant le départ, 1h de perdue dans les embouteillages de Montpellier, 1 heure de route.
20h voici Vailhan, il ne pleut pas le temps n'est pas menaçant mais les nuages se sont accumulés. Il pleuvra surement cette nuit et/ou demain.
Je file au retrait du dossard et je croise Jymm tout souriant :) 2 min de papotage, vérification du sac, remplissage avec pas plus de 1.5l (la nuit et le parcours roulant de la première portion ne me feront pas trop boire), bouteille de coca (vide ca sera pour plus tard), habillage et badigeonnage des pieds. Plus que 30 minutes avant le départ, me revoilà sur la place de Vailhan avec Mister Jymm. Le briefing commence. Bien entendu à cause de la météo un parcours de repli pour le Caroux sera pris si les conditions deviennent trop difficiles.
J'aime bien ce départ, nous ne sommes pas trop nombreux et l'atmosphère est détendue. J'aurais bien voulu que l'on parte pour une transcévennole


3, 2, 1 et c'est le départ !

Je pars du fond mais comme c'est en descente, j'en profite pour laisser dérouler et me placer en milieu de peloton (enfin dur à estimer mais tout ceux autour rigolent et parlent :))

Je rattrape Jymm et nous passons 5-10 min ensemble à papoter, c’était cool :) Puis je commence à avoir envie de lâcher un peu les jambes, à bientôt mano !


En route vers Faugères

Cette partie est la plus roulante et bien sur la plus piègeuse, je reste donc tranquille. Je vise 2h40 pour atteindre Faugère, donc pas de relance, ni en montée ni en descente, je prend le temps de boire/manger et marcher quand ça devient plus pentu (peu de secteur).
Comme à l'habitude je reste derrière des petits groupes jusqu'à ce que j'en ai marre, gérer ok, mais delà à ne pas bouger .... j'ai toujours le cerveau qui trépigne comme un gamin.
Je me répète qu'il ne faut pas oublier que les coureurs en relais sont partis en même temps que nous, donc c'est normal de voir encore beaucoup de monde tourner "rapidement".

Aucune montée ne fait plus de 200 D+ d'affilée, le terrain est facile, de fines gouttes tombent mais il fait bon, je reste donc en t-shirt.
Il y a pas mal de monde sur le tracé, ça fait plaisir :) merci pour les encouragement, ca va m'aider car j'avais un peu de mal à rentrer dans la course malgré mon envie.


Faugères - 21km - 2h12 - 48ème

... 2h12 après le départ et me voici au premier ravito. Ce fut plus rapide que je ne pensais surtout que je n'ai pas forcé. Bon soit, c'est toujours ça de pris. Il y a beaucoup de monde et un groupe de musique se déchaine dans la salle :) C'est agréable mais trop agité pour moi en ce moment. La même chose en fin de course serait plus appréciable.
Mais toutefois, j'ai comme l'impression de vouloir rester, difficile de trouver ces marques sur le premier ravito mais je me force à aller vite, remplir le camel back (donc trouver l'eau) et je mange ... n'importe quoi .. du sucré, du salé, j'embarque du pain dans mes poches.
Ce n'importe quoi m'a causé des maux de ventre une heure après ... heureusement pas trop grave et je corrigerai le tir en ne prenant quasiment plus que du salé aux autres ravitos.
Pas plus de 5 min d'arrêt, c'est fou ce que ça passe vite alors que je me suis pressé!


En route vers Lamalou

Je connais "de vue" cette portion car l'année dernière j'ai accompagné ma femme durant le marché de Bédarieux pour profiter du coin en vue des 100k de Millau. De plus j'y ai aussi fait une randonnée, je suppose donc reprendre quelques sentiers déjà parcourus. Mais avant tout pour garder la surprise, je n'ai pas repéré via les cartes disponibles sur le site.

Presque parti de Faugères

C'est donc parti dans les ruelles de Faugères pour monter vers le moulin. Enfin c'est parti ... disons que par habitude et par économie j'éteins ma frontale lors des ravitos ou lorsque l'on traverse un endroit éclairé. Très bien me direz-vous, mais dans ce cas précis me voilà "pommé" à un carrefour de ruelles ou je ne vois plus où il faut aller... En effet des flèches sont dessinées à la peinture réfléchissante ... donc sans frontale ... je ne vois rien et personne derrière ni devant ... un p'tit demi-tour jusqu'à la précédente rubalise ... je suis sur le bon chemin .... comprend pas ... et j'allume la frontale pour essayer d'éclaircir ce "débalisage", ce "problème" ..AAhhhh lumière je vois les flèches !!! Ouf !

Me voilà parti et toujours pas de pluie

Toujours quelques gouttelettes de temps en temps, il fait bon et les montées/descente ne sont pas très éprouvantes hormis une descente sur de la caillasse glissante et des "marches" très prononcées, un bon endroit pour voir l'aisance des trailleurs, ça va du gars stoppé qui à du mettre 10 min pour ces 100m au gus rapide (il m'a épate) qui n'a pas du prendre plus de 1min. Bon j'y vais tranquillement, les descentes raides ne sont pas ma tasse de thé.

L'écart se creuse mais il y a encore pas mal de coureurs et ceux qui me doublent vont trop vite pour que j'accroche (et il n'y a pas que des relais). Le genoux est "tendiniteux" mais tient bon, après 3h de course je commence à lui faire confiance :)

Après quelques passages dans des chemins improbables, et quelques supporters bien motivés, me voici sur le début de la montée vers La Coquillage, 450D+ avec un palier au milieu rien de bien méchant, mais un test pour prendre une allure plus réaliste avec la longueur de la course. Un moyen pour arrêter de se fier aux sensations mais plutôt aux rappels à l'ordre du dénivelé (positif j’entends bien).

Une grimpette un peu plus prononcée mais qui passe bien, le sol n'est pas très technique et je peux toujours me caler sur quelques coureurs pour ne pas m'emballer. Cependant j'ai quand même dû aller un poil trop vite dans cette portion.

Nous sommes presque au sommet quand je crois reconnaitre mon parcours de rando. Et pas de manque c'est bien lui :) ça me rassure et je pense donc connaitre la descente vers Lamalou, c'est d'autant une bonne nouvelle que la pluie se met à tomber. Je n'attend pas trop pour mettre la veste car se refroidir c'est brûler du carburant pour rien.

Un petit plaisir, nous nous engageons sur le sentier que je connais, j'en profite pour passer devant le groupe (de 3) et j'me lâche sur la portion plate! Jusqu'à ce que ça descende réellement, car la première moitié de la descente est assez technique, d'autant plus qu'elle est mouillée. Je perds un peu de temps, j'ai peur de me refaire mal au genoux, mais la seconde moitié (beaucoup plus roulante) me permettra de revenir sur quelques coureurs.

Après 2-3 km de bitume, où j'ai ressenti un début de fatigue et nous voici au ravito de Lamalou.


Lamalou - 46 km - 5h35 - 25ème

Pile poil dans l'estimation, à demi réconfortant car je suis un peu fatigué, mais c'est peut-être dû au mal de bide et au changement de météo.
Bref, rien de bien inquiétant, une soupe de pâtes, un camel à remplir, du pain, des tucs, je rempli la bouteille de coca tout ça en 5 min et me voilà reparti.


Vers Colombières et vers les nuages !

Enfin voici l'entrée dans la course, le profil va commencer à se durcir sur tout les points de vue, ya pas à dire j'aime ça !

Dès la sortie du ravito, j'accompagne un gars (je ne sais pas son prénom) avec lequel j'entame la montée, nous parlons de cap, il me semble plus rapide (avec du recul je pense qu'il allait trop vite) mais il reste avec moi. Finalement nous trouvons une allure commune et nous embarquons un autre coureur (Frédéric je pense). Donc Fred venait de se repommer, il nous rejoint et j’apprends qu'il est passé en 1h50 à Lamalou (avec les premiers), il y a fait une pause de 20min et ... c'est son premier, il pose plein de questions, j'essaye de le rassurer mais dans ma tête je me dis qu'il va exploser car il nous suit et ne relance pas (je me tromperai car il finira 5 min derrière moi, il a du potentiel !!).
Bref notre trio avance bien, j'ai pris la tête sans faire d'accélération mais personne ne veut passer devant.

Les nuages

A force de monter, voilà que nous tombons dans la purée de pois, la lumière des frontales forme un mur blanc à 2 mètres devant nous... dur de voir les rubalises ... nous avançons moins vite ... mes coéquipiers se plaignent mais moi je m'amuse à courir en devinant le chemin et la prochaine rubalise. J'me revois sur le GR10 où pendant des randonnées un peu perchées, le trip !
Fred n'arrête pas de dire qu'ils vont retirer la montée sur le Caroux mais moi j'en veux de la montée du Caroux ! :)

Après quelques hésitations mais sans pommer le chemin, nous voici dans la descente. J'avais reconnu les 2 derniers tiers il y a 3 semaines, je la prend en mode récupération en m'alimentant pour ne pas tarder au ravito de Colombières. Il n'y a plus que fred avec moi, nous descendons correctement dans ces marches sur un sentier qui zig et zag de plus en plus. Puis nous rattrapons un gars aux piles défaillantes qui ne semble pas vouloir les changer malgré qu'il en ai des neuves dans son sac ... il préfère attendre Colombières... et descend donc devant avec sa loupiote et ma frontale qui l'éclaire de temps en temps. Mais comme il avance bien comme ça, je le suis.
Sur Colombières il me remerciera mais il allait bien assez vite pour que je ne le double pas.


Colombières - 59 km - 8h03 - 22ème

Je pète la forme :) J'veux monter le Caroux mais comme je le craignais nous devrons passer par le parcours de repli (sage décision bien sur).
Dans ce ravito, il y a les sacs pour se changer, j'étais parti pour ne l'utiliser qu'en cas de pépin, donc çà sera sans. Toujours 5 min pour le ravito et je repars seul.

Parcours de repli vers Mons

Bon là j'ai carrément sous-estimer ce parcours, je ne pensais pas que l'on remontait autant ...

Tout a commencé ... par une montée de 50-100 D+ .. suivi d'un monotrace s'élargissant en piste en surplombant la route longeant l'Orbe. Pour continuer par une portion de bitume (3 km je dirais) avec de nombreuses erreurs de parcours (sans perte de temps excessive) et une allure trop soutenue car ....
La montée vers le sentier des Gardes commençait avec son dénivelé conséquent 400D+ pour 1.2km (à la louche) et ses marches pour géant.
Bref j'ai bouffé une partie de mes forces inutilement dans la portion ou il fallait jouer la carte récupération.

La descente par le sentier des Gardes est superbe, on devine et on voit bien, de temps à autre, les gorges d'Héric. Ça me redonne le moral d'autant plus que le jour est maintenant levé, basta la frontale !!

Encore une fois pas mal de marche, ça casse l'allure et donne l'impression de ne pas avancer mais je me sens bien et je ne glisse pas malgré les pierres mouillées.


Mons - 69 km - 10h01 - 17ème

Premier ravito où je vais prendre presque 10 min, c'est un signe mais je préfère bien manger avant de repartir d'autant que la pluie est là.
J'aprend qu'un coureur s'est fait mal, j'me souviens plus des maux mais ça m'a fait réfléchir. Bon bon il ne s'agit pas de trainer car on se refroidit vite.

Ben mince ! Une autre partie écourtée.

Je ne discute pas les choix de l'organisation. Mais étant donné que j'étais dans ma course je n'ai pas demandé si on passait toujours à Montahut. Donc je pars bille en tête en attendant d'un moment à l'autre une grimpette vers Bardou (et ses fameux paôns).
J'avance ... sur le réseau vert ... plat comme l'ancienne ligne de chemin de fer qui lui a cédée sa place .... 1 km ... 2km .. 3 km .... hop on embranche sur une section bitume légèrement valloné ... toujours pas de rapprochement nette vers une colline ... puis d'un 10 km/h endiablé ! je rejoins un coureur qui me dit qu'on va direct à Olargues. Je m'en doutais mais je suis un peu déçu de cette portion et en même temps je me dits que ça rapproche l'arrivée d'environ 2 heures ...

Hormis la grimpette pour passer par les hauts d'Olargues, pas de moments magiques sur cette portion.


Olargues - 76 km - 11h07 - 19ème

Peu de coureurs sont passés, je me sens un peu attaqué malgré la courte portion précédente. Et bien mangeons !
Bon j'allais repartir quand un appel de la nature est arrivée ! Je devais donc décrocher impérativement dans ... les toilettes.
Bref je passe plus de 15 min à cet arrêt, un peu déçu car je voulais rester avec un coureur qui semblait dans mon allure.

Direction Vieussan

En repartant je croise fred qui arrive au ravito ! Bravo le gars toujours sur le pont :)
Je repars avec plein d'envie (non pas celle d'avant) d'Olargues, à tel point que ...

M'en fout j'cours en montée !

Et ouais ! Même pas peur, j'ai envie de rattraper les 10 min intestinales pour rejoindre l'gars qu'j'devais courir avec lui.
Me voilà parti (au début tranquillement) puis en courant dans la montée vers le Boriès de Malviès, puis en faisant du 13-14km/h sur les piste de la DFCI, je rejoint un premier coureur (yen a pas beaucoup alors je met quand même 30min pour le rattraper), je le laisse sur place (il finira 10 min devant moi).

Et là c'est l'addition !!

Je le savais! il me restait surement 5-6h de course, c'était n'importe quoi, de plus (je le savais) il y a sur cette portion un bon km vertical pour monter à Naudech (900m pour 300D+) du 30-35% sur un sol moyennement technique (heureusement).
Donc .... je le paie là, sur ces 300D+, j'aurai juste la satisfaction d'apercevoir le collègue que je voulais rattraper, il est devant à 50D+ ... mais maintenant je comprend que je ne pourrais pas accélérer ni même rester derrière car je suis calmé !

P'tite halte au sommet pour manger et boire et j'entame la descente qui est bien pentue, un peu boueuse et donc glissante. Je ne suis pas à l'aise car le niveau d'énergie ne suis pas ... je reperdrai pas mal de temps mais sans m'affoler car c'est bientôt le dernier ravito :)
Mais la pluie redouble :/


Vieussan - 90 km - 13h29 - 22ème

Je me sens vieux sans (hmm..) mon énergie, j'en retrouve une partie en ingurgitant ce que je peux. Un peu moins de 10 min pour repartir avec un relayeur.

Une dernière portion que je pensais plus facile

En sortant il faut se réchauffer et vite ! Heureusement ça monte mais la pluie s'est accumulée et c'est quasiment un ruisseau qu'il nous faut remonter par les ruelles de Vieussan. Vivement la caillasse !

Difficile de monter rapidement, mais je n'ai plus qu'une envie c'est terminer!
J'm'étais fait une fausse idée sur cette dernière partie, je ne la pensais pas trop dure, mais bien sur avec la fatigue elle prend un tout autre caractère.
Plusieurs choses m'ont m'épuisé :
- une montée qui semble interminable, pas de bascule franche on croit commencer la descente mais non ce n'est pas encore ça
- les buissons et arbustes qui une fois gorgés d'eau s'applatissent sur le chemin pour vous mouiller au passage
- le vent et la pluie qui s'énerve, par moment je commencait à avoir vraiment froid (fatigue).
- le coca qui ne "fonctionne" plus ! => je ne m'alimente pas non plus, j'ai complètement lâcher la gestion de course
Et c'est bien ce dernier point qui est le plus pénalisant ... forcé d'avancer mais sans manger par ... manque d'envie, ce n'est pas très intelligent ... car j'aurai surement pu suivre le duo qui m'a rattrapé, et au moins j'aurai fini sans ruminer.

Cette portion n'est pas donc pas si difficile ni si laborieuse, mais il ne faut pas sortir de la course trop tôt.

Bref dès que la descente est arrivée, la pluie et le vent ont diminué :) Vive la vallée !
Et puis à un détour voici que j'aperçois Roquebrun !! Oufffff, même s'il reste encore quelques km, je sais où je vais !

Roquebrun - Finish

Barbu mais soulagé le genoux a tenu, je passe la ligne d'arrivée à la 23ème place en 16h34m46s.
Une bière m'attend, un repas chaud ou froid, un banc !!!! et p'tit coup de téléphone au père Jymm qui m'avait laissé un message :) Comme il a la frite (hein ! toujours à suivre les féminines ) on se donne rendez-vous pour l'Ultra-Draille dans 1 mois

Durant l'écriture ...

Force est de constater que je comprend un peu mieux le rythme qui me convient, mais je perds encore des bouts par de la précipitation.
Si la course n'avait pas été coupé, aurais-je été plus sage ??? où alors j'aurais p'tet explosé ... qui sais !?
En tout cas j'vais essayer de faire mieux la prochaine fois sur l'UltraDraille, parcours assez ressemblant par les chiffres mais qui sera probablement sous une chaleur presque estivale !

je ne sais même pas quoi écrire.
scotché.

je reviendrai un de ces 4 parce que la ... faut que je digère. gère.

Merci . c'est déjà bien.
Felicitations . c'est évident.
Admiratif. c'est certain.

je la revie ...en accéléré la 6666....
une belle tranche de trail comme on les aime ...
impétueux et un peu foufou ......un jour tu seras sage mon fils

en attendant on se voit à l'ultra draille

... 102 sur la liste .... on part pour de grands moments de solitude

on se tape toutes les grosses difficultés de jour ...çà promet s'il fait chaud ....hier 30°....

Merci seb :)

Et oui, boire et bonne casquette ! j'vais aller m'acheter un bob je crois !

pffff....toujours dans la course quand je lis tes cr, je suis en plein dedans...tu nous file ton expérience, c'est vraiment top! et quelle course....

Merci :)
J'aimerais bien améliorer mon modèle de CR pour y mettre aussi les caractéristiques de chaque portion, les moments clés etc ...
Mais il faudrait que je prenne l'appareil photo et des notes pendant la course (p't'et des notes orale remarque !).

Tu es sorti de ta course avant la fin, ce n'est pas la cas pour moi à travers ton CR, je n'ai rien laché jusqu'à la ligne d'arrivée.
Belle analyse de ta course pour finir.

J'allais oublié le principal pour ta course

Merci pour le partage de ton expérience !