[Marathon du lac d'Annecy-2011] Seb de St Prest

Il y plus de 5000 ans, les premières fondations autour du lac d’annecy voient le jour avec un premier village néolithique. La modeste bourgade des Allobroges est conquise en 121 avant J.C. par les Romains qui la dénomment Boutae. Prospère jusqu'au milieu du IIIe siècle, elle possède un forum, un théâtre, des boutiques et des thermes (visibles 36 avenue du Stade)... Mais un long déclin de deux siècles commence avec les invasions dévastatrices des Alamans dès 259. Au 8ième siecle le Grand domaine royal de la villa Aniciaca (qui a donné le nom d'Annecy) s’installe sur la colline d'Annecy-le-Vieux. Le nom d'Annecy (villa d'Aniciaca) apparaît dans les écrits pour la première fois en 872
Sous la dépendance du Saint Empire Germanique, dès le début du 12ième , sur les berges du Thiou se fonde la petite cité médiévale Annecy-le-Neuf, blottie sous le château au Crêt du Maure qui deviendra dès 1219 la résidence princière des Comtes de Genève qui s’y installent définitivement au 13ième siècle avec la confirmation des franchises du bourg d'Annecy par Amédée IV de Genève. Du 14ième au 17ième au détriment de Genève, Annecy devient une "capitale subrogée" et prend un tournant politique et surtout religieux. La ferveur catholique est amplifiée par l'épiscopat de Saint François de Sales, et la ville comptera jusqu'à 19 établissements religieux. La ville compte alors environ cinq mille habitants. C’est le début du développement de manufactures et de fabriques textiles et métallurgiques. Mais au 18ième c’est le début du déclin politique, récession économique et reflux religieux avec en parallèle les catastrophes (la peste, les calamités naturelles, la famine, trois invasions françaises et une espagnole …). En 1792 l’entrée des troupes révolutionnaires françaises precédent le rattachement à la France de 1792 et son mouvement révolutionnaire balayent les anciennes structures et transforment Annecy en une cité industrielle avec la première election d'une municipalité républicaine. Suivent – financés par des capitaux genevoix les grands travaux d'urbanisme (assainissement, percement et pavage de rues, construction de ponts, de quais et d'immeubles, notamment l'hôtel de ville...), modernisation (eau potable, éclairage au gaz...) et essor économique (en 1850, création de la Banque de Savoie ; en 1858, la manufacture emploie deux mille personnes...) : Annecy devient un des plus grands centres manufacturiers du royaume. En 1860 c’est un plébiscite d'annexion à la France : en 1860 sous Napoléon III, retour vers la France lors de l'Annexion ratifiée par le plébiscite populaire, Annecy doit de nouveau faire face à une période de réadaptation. La ville, rencognée à un bout de la France, se retrouve avec une industrie locale non concurrentielle et un commerce grevés de lourds frais de transports. Mais heureusement, une nouvelle activité prometteuse naît : le tourisme boosté par l’arrivée du chemin de fer et du train à vapeur !

Grâce aux congés payés (1936), les classes populaires peuvent elles aussi venir découvrir la ville, son lac et ses montagnes. En 1953 commencent la restauration du château et des quartiers historiques puis en 1963 un collecteur est créé autour tour du lac qui retrouve sa pureté !
En 1980 c’est la première édition du Marathon d’Annecy et 31 ans plus tard c’est un lieu de rencontre de plusieurs

Un parcours extra plat avec comme horizon le lac , le lac et le lac …


La veille de cette découverte , nous nous retrouvons pour une « remontée véineuse » tranquille avec Hervé (Hemil), Patrick (Balou) et mon beau frère, Tibo. 11 bornes apaisantes sous le soleil en bordure extreme du lac sur ce sentier vite monotracé …

Hervé qui retrouve son pays natal nous fait découvrir ce chemin et nous en profitons pour discuter in vivo de tout , de rien, de nous, de vous , des impacts écologiques de notre civilisation qui veut aller encore plus vite que la lumière …
Beaux prémices pour le dimanche et ambiance détendue . La preuve :






Après une heure bien tassée, nous retirons nos dossards dans une ambiance un peu tendue car évidemment tous les participants sont venus au même moment et le hall ressemble plus à la gare Montparnasse un 12 juillet qu’à un centre commercial le 15 aout … On se quitte du coup sans boire le coup commun … partie remise …

Dimanche


L’heure est venue. Température idéale. Equipement porté et testé . bidons remplis. Batterie de l’appareil chargée. Ipod gavé et paré pour 3h30. Mon objectif étant de finir comme l’année dernière à la même époque à Marseille. Avec Tibo, nous nous plaçons le plus en amont possible du départ. Même si nous sommes conscient qu’il faudra partir tranquillement sur les 20 premières minutes, nous axons notre positionnement pour bénéficier néanmoins de l’aspiration habituelle de tête de peloton et ne pas être gêner à l’arrière. Et les 2 premiers kilos sont suffisamment larges pour que nous ne gênions pas les plus rapides.
Nous maintenons notre train moyen à 12k/h pendant la première demi heure. Le ballon des 3h30 nous a rejoint et l’allure peut être calée ; Tibo s’y accrochera jusqu’au 38ième. C’est l’avantage des meneurs d’allure : plus besoin de chrono ou de stratégie. Il suffit de rester concentrer sur la foulée du ballon. Mais cela me gêne de devoir « suivre ». J’aime ma liberté de manœuvre et d’action. Certains commencent à me connaitre : si je cours , c’est aussi pour être libre et dégagé de toute contrainte pendant quelques heures . Je décide de faire cavalier seul porté par ce paysage vraiment dépaysant et cette ambiance festive .
Je m’amuse vraiment , notamment avec un Italien qui prend la vie comme moi : en regardant le lac et les sourires des spéctateurs ! Forza Italia


Angélique devant se poster aux alentours du 30ième avec les ravitaillements - (je ne me ravitaille pas aux postes , je cours avec mes propres flacons de mélange et finit avec une gourde à main)- je me dis que j’attendrai éventuellement Tibo et Hervé à cette pause et file donc jusqu’au semi à une bonne moyenne de 12.5k/h sans souci . Je franchi le semi en 1h43 après quelques stops photographiques / vidéos (et techniques …) et en pleine confiance. A tel point que je pense finir en moins de 3h30 si je déconne pas trop . Je suis alors et depuis le semi de Chartres dans une perspective de Negative Split que j’espere pouvoir gérer sur la distance et la durée.
Mais aux alentours du 27ième j'ai un coup de mou phénoménal qui me stoppe net. je me heurte à un mur habituellement pour le commun des marathoniens significatif au 30ième et que personnelement je n'ai pas connu lors des mes précédents parcours. C'est mon 7ième marathon. Alors le choc est brutal car méconnu. Même à Dunkerque où j'avais souffert , je n'avais pas connu cette sensation. Je ralentis donc trés nettement la cadence; en trail, je me serai arreté et j'aurais profité du paysage. Sur route, c'est plus délicat et psychologiquement différent.
je trainasse donc. Je vois passer Hervé ce qui me redonne de l'entrain et esperant pouvoir repartir en retrouvant Angelique vers le 30ième. Un coup de booster et content de suivre Hervé quelques kilometres. Si j'avais su qu'il aurait lacher la bride vers le 35ième , peut être que je me serai accroché serieusement.



mais au 32ième , je retrouve Angel et décide de randonner à ses côtés . 15 bonnes minutes de pause.
le ballon des 3.45 passe... je vais m'y raccrocher pour repartir en courant mais la volonté n'y est plus forcément et l'entrain moins dynamique . J'étais bien tranquille à marcher au soleil avec ma douce... pourquoi courir .... ? ben parce que j'étais quand même la un peu pour cela non ?

Au 34ième je croise Balou qui me shoote ... merci d'être passé !



ça me ravivera encore deux bons kilometres !




je boucle au final en 3h53 en finissant en courant en arrière sur la ligne d'arrivée. Pas de photos; plus de vidéos. j'avais laissé le matos à Angel.

Pas fatigué évidemment . C''est d'ailleurs ce qui me permettra de passer ensuite deux journées de randonnées (30 bornes, 2200 D+ au total) extraordinaires.

Promis, je me rattraperai pour la seconde session en automne ! je sais que je peux taper les 3h25 ! je sais aussi que je prefere les chemins et les allures plus modérées !

Pour celles et ceux qui veulent profiter d'un beau parcours roulant et plein de vie, c'est extra. N'hesitez pas !
et en plus Hervé connait une bonne adresse ... puisque son frere tient une maison d'hôtes hyper sympa (tested and approuved by seb) à 25 minutes du centre

Moi 3h53 je les prendrais volontiers

Bravo Seb! Quel beau coin pour un marathon

Bonjour ,

Bravo pour ce compte rendu et ta course , car tu étais vraiment bien parti jusqu'au 27e ...
C'était cool , ballade avec madame ,puis ça repart .
Tu gardes toujours ta bonne humeur et ton entrain , c'est ta marque de fabrique !





Ton beau frère a fait quel temps ?

tibo clos en 3h35.

Belle course toujours le meilleur des reporters.
Perso je dirais parti trop vite surtout pour faire du "négative slit" comme ils disent.

Les deux sont chouettes, le marathon est un peu la sortie fractionnée rapide du coureur des bois

Tricycle a écrit:

le marathon est un peu la sortie fractionnée rapide du coureur des bois

j'aimerai asse en effet que cela soit le cas ... mais il me faut encore des années pour accepter les rides ....

faut que je prenne le temps ...que je me cale dans mon fauteuil ... ....pffff... j'ai oublier la bière .. je vais me déguster çà ..et après ...je critique

seb de st prest a écrit:

Tricycle a écrit:

le marathon est un peu la sortie fractionnée rapide du coureur des bois

j'aimerai asse en effet que cela soit le cas ... mais il me faut encore des années pour accepter les rides ....

Quelles rides ? non mais tu plaisantes enfin si un petit peu quand même

Tu verras, au bout de 100 bornes, on est tous un peu ridés les vieux comme les jeunes et puis c'est quoi les jeunes ? de futurs vieux !!!
oui, je sais tu peux retourner cette affirmation mais ce serait trop facile

Mon cher Seb, je rentre à la maison, et que vois-je ? un super reportage photo et film (son et lumière) sur un de mes coureurs préféré dans une région que j'ado...que j'aime beaucoup !

Je ne savais pas où tu étais au départ (je t'ai cherché), mais tu m'as retrouvé vers le 25ème Je suis d'accord avec toi. Ce marathon fut plein d'émotion et de plaisir ! le temps, idéal (le matin) et l'ambiance, inoubliable !

Si vous voulez faire un beau marathon, je vous le conseil fortement à tous !!!

Et moi, je te dis CHAPEAU ! car courir la caméra au poing avec commentaire, ce n'est pas aisé

Un grand merci et bravo pour ton bof ! Il a presque réussi son challenge !

A plus et bien content que tu te sois plu chez mon frère.

comme d'hab, un chouette reportage quand à la course, chaque marathon est différent, on espere chaque fois la course parfaite ... un jour ça passera
@+

ben voilà .... lecture et séance ciné.. du sport de l'émotion de l'ambiance ...la vie .. traduit par seb ,je me plait à rêver que les reportages sur nos chaines aient autant de valeur...valeur humaine et no prise de tête ...3h 25 ..ben oui pourquoi pas !!!!!