La Cercottoise (Cercottes-45) 27 kms 100m+ le 17 Mai 2009Comme tous les jours de la semaine,
il pleut en ce dimanche matin. Arrivé à Cercottes quelques connaissances mais beaucoup de visages inconnus, les spécialistes du bitume sont rares, et pas mal de participants viennent de la région parisienne toute proche. Moins de 300 participants pour les 2 distances 14 et 27km.
Récupération du dossard, viennoiseries et café puis retour vers la voiture pour me mettre en tenue, malgré la température fraiche
, guère plus de 10°, j'opte pour le short et le débardeur, s'il pleut ça sèche plus vite. Côté chaussures, j'ai opté pour une vieille paire de trail qui ont fait leur temps elle ne craindront pas le terrain détrempé.
La particularité de cette épreuve, des chemins forestiers innondés dès qu'il pleut, des passages étroits entre les arbres avec virages serrés, des "spéciales" genre trial dans des anciennes carrières, parfois des allées "roulantes" juste histoire de s'ennuyer un peu.
Après un bref échauffement, je retrouve les amis d'Epieds on discute et c'est ainsi que je me retrouve à l'arrière du peloton au moment du départ commun
, ce ne sera pas un souci pour doubler dès le moment ou on prendra les chemins, j'ai une bonne technique pour ça
.
1er km en bitume avant d'entrer en forêt, là la grande majorité des concurrents passent sur les côtés bien glissants en s'accrochant aux branches pour éviter les flaques d'eau, en passant au milieu je passe j'en passe un grand nombre sans me fatiguer, l'eau, jusqu'aux chevilles, n'est pas très chaude, mais c'est supportable.
Avec le terrain bien gras, je comprends vite mon erreur d'avoir pris des vieilles pompes, elle ne craignent pas l'eau, mais côté adhérence
... pour glisser ça glisse mais ça passe quand même, premier passage technique avec des cordes pour monter la petite butte.
Un petit groupe s'est formé, l'ambiance est plutôt à la rigolade, au passage d'une grande mare de boue j'entends un gros plouf derrière moi, je préviens "Fais gaffe ça glisse", il me répond "blub Merci blub".
marrade générale
1er ravitaillement un verre de jus d'orange pris sur place et ça repart. Les organisateurs ont mis une bache pour y jeter les gobelets
, ce qui n'empêchera pas d'en retrouver sur les 200m qui suivent
,
messieurs les coureurs respectez la nature et les bénévoles
.
Déjà arrive le km 10 j'ai complètement zappé le chrono et c'est parfait comme ça.
Un peu plus loin le passage d'un petit tallus suivi d'un fossé, pour sécuriser le passage un filet à été installé, sécuriser ??? mon c.., la montée se passe bien, dans la descente je me prends un pied dans une maille et m'affale la tronche sur le bord du fossé (non merci on ne rigole pas
)
Ca me rappelle un mauvais souvenir, un poil sonné je me relève, premier réflexe me passer la main sur l'arcade,
c'est bon ça ne saigne pas, la paumette non plus juste bien recouverte d'un emplatre de terre d'amitié, du genre celle qui ne veut plus vous lacher.
Y a un peu de sang sur le maillot, en passant la main sous le nez j'en vois l'origine, je pratique la technique enoncée dans un post récent pour déboucher le filtre à air, il n'en sort pas de sang, tout est ok
. Je rassure commissaires et concurrents qui s'inquiète sur ma santé physique et c'est reparti tranquillou. Heureusement que je ne mets pas mes lunettes pour courir, un verre à l'oeil je ne suis pas contre, mais pas un verre de lunette.
Je repars tranquille, on reprend une belle allée, j'aperçois devant moi le groupe avec qui j'étais précédemment, je n'ai donc pas trop perdu de temps, petit à petit je reviens sur eux.
Km 12 une charmante commissaire annonce "14km à droite, 27km à gauche", beaucoup tourne à droite moi à gauche si bien que je me retrouve tout seul comme un
c.. gland (en forêt d'Orléans, me direz-vous, je suis à ma place) on va faire avec
.
Une nouvelle "spéciale", encore plus glissante que les précédentes, je commence à monter et je glisssse
, je mets les 4 roues motrices (avé les mains) mais rien à faire je reglisssssssssssssse
, sur la partie droite je repère qu'il reste encore un peu d'herbe ça va le faire en m'accrochant un peu tout ce que je peux j'ai bien galéré sur ce passage ça m'a un peu gonflé. De nouveau une grande allée bien large, je m'en souviens il y 2 ans c'était une belle prairie, cette année un magnifique marécage où seul le bord est praticble en passant à ras les arbres et en se prenant les branchages dans la g....
, je commence à en avoir plein le dos et à pester.
Vers le km15 le parcours devient un peu plus roulant, j'en profite pour me ressaisir et me secouer un peu. A chaque changement de direction ou spéciales les commissaires, et ils sont en nombre, me demandent si ça va, "pas de problème" je ne sais pas quelle tête j'ai, mais ça doit être quelque chose. Un me signale qu'il y la présence de 2 pompiiers à la sortie du secteur : "C'est dimanche qu'ils répondent" yzont bien raison, éclats de rires, le sourire est reviendu
.
Arrive le 2ème ravitaillement, les 3 charmantes dames me demandent ce qui m'arrive, si j'ai besoin de secours et s'il faut appeler un médecin
, ça va pas
, je connais ce genre d'individu y serait capable de m'arrêter. Elles me proposent de me nettoyer un peu la terre sur le visage, je préfère laisser dans l'état ne sachant pas ce qu'il y a dessous et ne préférant pas le savoir pour le moment, par contre elles tiennent absolument à me prendre en photo
, je ne peux pas leur refuser ça, c'est bon la gloire
Plus loin c'est le fameux passage de la rivière aux crocodiles, un long fossé de plusieurs centaines de mètres que l'on doit remonter avec de l'eau à mi-mollets au minimum et mi-cuisses au plus profond. Sur ce passage on est prié de ne pas réveiller les piranhas
.
Sortie de ce passage je sais que le reste du parcours est roulant, enfin il l'était y a 2 ans, pour cette année on dira praticable, bien que j'ai le dessous de l'oeil droit qui m'irrite le moral est est revenu pour la fin de parcours, à un carrefour on m'annonce 2km, j'y crois pas pourtant j'entends le bruit des voiture donc la N20 n'est pas loin ainsi que l'arrivée, effectivement rapidement je débouche sur une grande allée, puis un peu de route avec la dernière difficulté: le passage souterrain sous la voie ferrée et c'est l'arrivée en 2h27.
On vient me voir "Ca va ?" "Oui ça va" "Qu'est qui t'est arrivé?" "J'ai glissé chef". Je me regarde dans une vitre sous le nez c'est tout rouge, tout le dessous de l'oeil droit est bien griffé et le reste de la moitié droite du visage est couverte de glaise bien sèche maintenant, dire qu'ils y en a qui payent pour faire des bains de boue!!!
Après la douche (Merci au transporteur qui a mis son parking et ses douches à notre disposition) je me rends compte que ce n'est vraiment que superficiel; 2 petites coupures sur le nez qui est un peu enflé, le haut de la paumette jusque sous l'oeil egratigné, rouge et un peu enflé, ces couleurs vont certainement nuées vers le bleu foncé dans la semaine.
Arrivé chez moi, je décide de tout avouer et que malgré tous les bons moments passés ensemble, les galères partagées il est temps de se séparer, que je la remplace pour une plus jeune qu'elle avec laquelle je me sens bien à l'intérieur et ce n'est pas sans une certaine émotiion
que je jette ma vielle paire de chaussures à la poubelle.