Eco Trail de Paris (St Quentin en Yvelines-78) 80 kms le 14 Mars 2009Après une petite nuit, le stress est bien présent en ce samedi matin, c'est normal, c'est la motivation
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Tout se présente bien, température fraiche, pas de pluie, le train est à l'heure. Arrivé à Austerlitz, un petit coup de fil à Forrest, qui m'annonce qu'avec Jymm, ils partent de chez lui et devraient être à la tour Eiffel vers 8h donc à peu près comme moi.
Dans le RER, je rencontre un couple en tenue de course, ils remarquent mon hydrobak, on discute un peu, ils viennent de Clermont-Ferrand et sont la pour le twin santé.
Arrivé à la tour, je récupère mon dossard, je commence à me mettre en tenue quand le téléphone sonne, C'est Forrest que j'comprend pas c'quim'dit à cause de la sono, mais je crois comprendre qu'ils sont arrivés (l'est complètement sourd le
).
A la table d'inscription à côté de moi je crois reconnaitre une tête, j'appelle Jymm, son compagnon se retourne, ce sont bien Forrest et Jymm, c'est sympa de les rencontrer
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Transfert au parc de loisirs St Quentin en Yvelines, café, restauration, puis positionnement sur la ligne de départ, Forrest nous laisse pour se positionner plus en avant.J'aperçois Vincent un copain de la région, (bien que non inscrit il passe régulièrement sur le forum
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Vincent) il vient se joindre à Jymm et moi pour prendre le départ.
Après les différents discours le départ est enfin donné. C'est parti pour le tour du lac, on y rencontre même un lapin bleu. Jymm m'annonce que l'on est à une vitesse de 9,8km/h ce qui correspond à l'allure que je m'étais fixé pour le départ
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Je ne me sens pas vraiment dans l'allure, trop lent ? trop rapide ? ça doit être surtout dans la tête que ça se passe. Je ne me sentirais bien qu'au bout d'1h de course environ.
Arrive la première petite côte, Jymm continue à la même allure, pas moi, je le rattrape assez rapidement dans la descente.
Dès la sortie de Guyancourt c'est une belle forêt qui nous attend avec plusieurs étangs. Visuellement on n'a pas l'impression d'être au portes de Paris, mais il y a toujours le bruit d'une route proche, d'un avion, d'un animation quelconque pour nous rapeler que la "civilisation" est toute proche.
La côte suivante je la fais en marchant pour me ravitailler en même temps et Jymm disparait de nouveau, il me faudra plusieurs km pour le rejoindre... quasiment arrivé au pied d'une nouvelle côte, là il disparait définitivement pour moi, bonne course Jymm, ces kilomètres passés ensemble vraiment sympa
Encore 2 bonnes côtes et c'est une belle petite descente sur Buc où à lieu le premier ravitaillement au km21
, j'espère y retrouver Jymm, mais je ne le vois pas, il faut dire qu'il y a beaucoup de monde et il est peut être déjà reparti.
J'ai mis 2h16 pour ce premier point ce qui correspond à mon plan de marche
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Après un arrêt buffet de 8' je repars, à la sortie de Buc une belle côte nous attend qui annonce déjà les festivités à venir, je suis à la peine quand ça monte raide, mais j'arrive à bien me relacher dans les descentes et je reste à l'aise sur le plat
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A partir du km30 les cuisses commencent à devenir douloureuses, je marche dès que c'est en faux plat j'arrive quand même à conserver une marche rapide
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Passage au km43 en 5h46, l'état des cuisses toujours douloureuses ne s'est pas trop dégradé, quelque temps après le téléphone sonne, je n'appuie pas sur le bon bouton, je coupe la com
, je m'arrête, prend les lunettes au fond du sac, c'est Jymm qui vient aux nouvelles, je le rassure que tout va bien pour moi, je l'entends mal et je n'arrive pas trop à comprendre où il en est (l'est vraiment dur de la feuille le
).
Je repars en trottinant et je suis surpris de rattraper assez rapidement des gens avec qui j'étais avant mon arrêt.
On rencontre régulièrement des promeneurs, ce sont autant d'encouragements qui nous sont adressé
Sur une côte bien sévère, un concurrent annonce à son compagnon que les 13km qu'il va y avoir entre les 2ème et 3ème ravitaillement sont encore plus dures....
Rassurant....
Il commence à faire sombre quand j'arrive au 2ème ravitaillement au Km50, 4h33 pour parcourir les 29km j'ai une heure d'avance sur la barrière horaire mais faudra pas trainer pour terminer dans les délais.
Il y a vraiment tout ce qu'il faut boisson chaudes, froides, potage, charcuterie, fromages(tiens si on faisait uen raclette), choclolat, fruits secs.... J'en profite pour bien m'alimenter, enfiler le coupe vent sans manche et m'équiper de la frontale. Après une pause de 15mn je repars.
Après la traversée de Chaville on attaque une nouvelle côte, mais pas trop sévère par contre beaucoup de branchage en travers de la piste. Les côtes suivantes sont "faciles" par rapport aux précédentes, le "spécialiste
" a raconté n'importe quoi
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Je découvre le trail de nuit, plutôt sympa
Un nouveau coup de fil de Jymm, je zappe encore l'appel
avant de le rappeler, il me dit qu'il est sur les bords de Seine près des péniches ( l'audition s'améliore chez le
??) donc il est dans les dix derniers km. Je pense être entre les km58 et 60.
Depuis quelques kilomètres déjà je me suis fait un compagnon de route on est bien dans la même allure tous les 2. On croise un groupe de personnes qui nous annonce le ravitaillement à 500m, j'y crois pas
bon effectivement il ya un peu plus mais on est bien au haras de Jardy.
On aperçoit l'arche du controle, on suit bêtement (comment ça un pléonasme ??) les lucioles devant nous, quand on entend des cris derrière, on a raté l'entrée sur la piste du haras, demi tour pour reprendre le bon chemin, ça fera environ 400m de plus, on n'est plus à ça près, et quand on aime...
Km63 nouveau ravitaillement, 1h44 pour faire les 13km tout va bien. Je viens de battre mon record de distance, bien que marchant la plus part du temps. Il ne devrait pas y avoir de problème pour finir dans les délais et les 12h sont envisageables, le plus dur est derrière nous, l'état des jambes ne s'est pas trop dégradé donc le moral est au beau fixe
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Après 13' de pause ravitaillement, toujours aussi bien fourni, je repars avec mon compagnon de route, juste une petite côte puis tout le reste est en descente, à un moment on entend un groupe electrogène, on n'y croit pas déjà le dernier ravito du km 70, ben oui, les 7km ont été avalé en 55'
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Mon compagnon s'assoit pour ravitailler, je préfère rester debout, ça évite d'avoir à se relever. 5' d'arrêt, je cherche mon coéquipier, avec son coupe vent jaune il est facilement repérable, mais il doit être déjà reparti, pas grave je repars seul
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Il ne reste plus que 10km, 10h de course, je sais qu'en assurant je finis en moins de 12h. je n'ai plus la force (ou le courage) d'alterner course et marche même sur le plat, je préfère assurer ma bonne allure de marche. les bords de Seine avec ses péniches, un petit détour par l'ile st Germain et son parc, retour sur les quais, quelques automobilistes nous klaxonnent, certainement des finishers
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23h40 me voila quai Bir_Hakeim une trentaine de marches à monter pour atteindre le parvis de la tour Eiffel, là beaucoup de monde, certains chantent en coeur
"on finit en courant"
, difficile de refuser, je me relance... surprise les jambes répondent bien on traverse la tente où les finishers sont déjà en train de manger
, puis parvis de la dame de fer, et pilier sud ou l'escalier nous attend.
Est ce l'effet écurie, mais les marches se succèdent à bon rythme, aux environs les 3/4 de l'ascencion je rattrape un concurrent en difficulté, il souffre d'un genou, il me demande le doubler, je lui dis non on finit ensemble, je l'ancourage il arrive à monter tout doucement, moi maintenant je m'en fous j'ai atteint mon objectif, il à l'air de bien souffrir et est obilgé de mettre les 2 pieds sur la même marche pour monter.
Je lève la tête et lui annonce "regarde on est juste sous la plate-forme", ça le relance un peu.
On passe la ligne d'arrivée en 11h50, il est donc dimanche moins 10mn et au fond de moi, je me dis qu'enfin de compte 80km ce n'est pas si terrible que ça, remise du t_shirt finisher.
Les organisateurs sont là pour accuillir les arrivants,
et
messieurs vous avez vraiment assurer jusqu'à l'arrivée.
Le buffet froid qui nous attend est à la hauteur des ravitaillements copieux et de qualité.
Douche, puis arivé d'un SMS, c'est top chrono qui m'annonce mon chrono officiel 11h49'44"
tout juste une heure après mon arrivée
,
Maintenant il faut penser à rentrer, on est dimanche matin il est 1h30, plus de RER pour rejoindre la gare d'Austerlitz distante d'environ 6km.
Plusieurs solutions :
Le taxi, trouver un coin pour me reposer en attendant l'ouverture de la station ou... rejoindre Austerlitz à pied
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j'opte pour la dernière solution, ce qui me permet de commencer ma récup, je mettrai à peine 2H, c'est sympa Paris la nuit.
S'il y en a qui doute encore de mon état mental, je pense que maintenant ils seront rassurés