[Karbone] 100 km Millau 2013

100km Millau 2013

Merci à tous les bénévoles, à l'organisation c'est toujours un excellent souvenir de revenir sur Millau.

La course en chiffres
100km
1000D+
42ème édition

En passant le graphisme du thème de cette année est encore une réussite, bravo, ça fait quelques années que ça va dans se sens. Ca me donnerait envie de faire des affiches.

Mise en jambe
2013 ... 2h56 au marathon en mars ... soit 14 minutes de moins que ma précédente marque. La différence? Un entrainement plus adapté, une grosse envie de faire exploser cette barre des 3h.
Ce n'est pas exceptionnel mais ca fait plaisir de s'ouvrir des portes aussi violemment après 9 ans de CAP.
Alors pourquoi pas sur le 100? C'est une distance que j'apprécie particulièrement, c'est un peu en marge de la CAP connue et ça me convient mieux niveau vitesse.
Reste que j'étais parti pour faire un 100km plat (celui de Chavagnes en Palliers) mais la date n'était pas possible, à moins de faire 800 km entre le vendredi soir et le départ, courir et revenir le dimanche. C'est celà oui...


Historique Millavois
4 participations au 100km: 2005 (14h45), 2006(9h00), 2008 (10h37 - Meneur d'allure 9h failed!), 2010 (8h59)
Le Marathon en 2009 (3h12)

Préparation
Ne voulant pas me blesser j'ai enlevé tout ce qui était VMA pure, donc pas de fractionné court. C'est je pense un peu préjudiciable, mais difficile d'être sur tous les fronts.
Je goute encore trop, à mon goût, à la blessure, donc à l'arrêt forcé (2 fois cette année et presque 3 voire 4 à la fin de l'entrainement pour Millau).

Les vitesses spécifiques
Ne sachant pas si j'allais faire Millau, chaque phase entrainement doit avoir un objectif utile. Par exemple si je bosse le 100 il faut que je travaille la vitesse Marathon de rêve.
Donc VS Marathon 4/km (contre 4'10 précédemment réalisé).
Et puis il me faut établir ma vitesse sur 100km, l'idéale bien sur, mais l'idéale sur le plat donc un 7h59m59s sur un 100km plat me siérait (du 4'48/km).
Ces deux VS sont à faire donc sur du plat et du valloné. Professionnellement je bouge périodiquement, ce qui me permet de varier les terrains.
La vitesse spécifique sur du valloné étant bien sur adapté aux sensations.
Il en va de même pour la chaleur, car les 2/3 de mes entrainements sont entre 12h et 14h. Il m'est arrivé de ne pas pouvoir faire un 3ème 4000m car j'avais la marmite qui sifflait comme l'Eyjafjallajökull en 2010.

2 phases:
- Mi-Juin à début Août - 790.4km - 2250 D+ - 46 sorties dont 12 de qualité et 5 séances longues entre 2h & 3h (Du bi-quotidien de temps en temps)
- 15 jours de "coupures" - Mais au milieu 1 sortie de 50km 1800D+ avec ascension du ventoux (par Malaucène pour les connaisseurs) et descente/remontée vers le Reynard.
- Aout : La seconde partie, je copie l'entrainement d'Hervé (Merci M. Seitz, quel partageur :)) de 2012 - 615.8 km - 2800 D+ - 27 sorties dont 14 de qualité et 6 séances longues entre 3h et 4h (pas plus d'une séance par jour)

Note: le D+ n'est noté que sur des cotes "remarquables", pas de faux-plats qui ne change pas radicalement l'effort, ni compté sur les séances de VS100 ou le relief s'apparente à la première boucle de Millau.

Tous les détails sur:
http://moncarnet.org/index.php?page=13&mois=06&an=2013&view=1&nomab=karbone#.UpC-QKqLdUF

Tout cela parait bien beau, mais ca ne fait pas tout. Je retire le suspens, je finis ce Millau en 8h47m30s, soit 12min de moins qu'en 2010 et 13 de moins qu'en 2006:



100 jours avant chaque chrono autour de 9h, on s'aperçoit bien que 2013 à 50% de km en plus que 2006 & 2010.
Certes les minutes à gagnées sont plus chères à chaque amélioration. Mais il y a aussi la récupération qui va influencer.



Pas de suiveur à vélo en 2013 (je voulais tenter 1 fois Millau sans suiveur).


Organisation sans suiveur et en cherchant à réduire au max les arrêts
L'alimentation
C'est un des nerfs de la guerre, bien gérer son alimentation c'est indispensable. Le plus simple c'est le liquide, ca évite d'enclencher le
coûteux processus de digestion. D'autant plus difficile que l'estomac est balloté.
Je me cherche encore pour cet élément mais je pars donc bille en tête de rester sur du liquide.
Une grosse nuance tout de même sur ce point, car sur les ultra-trails je commence à tester de manger du solide toutes les 4-5h, ca à l'air
pas mal. D'autant plus que je me prépare une mixture à base de riz, mélanger avec des noix, et autres produits naturels qui apportent pas mal
d'éléments indispensable (ou pas ).
Mais pour Millau, je n'arrive pas à trouver un format à emporter, le temps me manquant j'ai écarté totalement le solide.
Concernant le liquide , il était impératif d'avoir 4 sources différentes:
- de l'eau
- du coca (ou assimilé)
- boisson énergétique 1
- boisson énergétique 2

Pourquoi 2 boissons énergétiques? Et bien pour varier le goût et certains indiquent de ne pas en prendre plus de X dans la journée.
Pour des soucis d'élimination des reins et certaines personnes qui pourraient avoir des risques avec ... je ne sais pas ...

Ceci fait beaucoup à emporter. Il était possible d'embarquer des sachets pour les boissons énergétiques, je pouvais en prendre 8 sur moi.
L'eau, ce sera à chaque ravito (changer le gout dans la bouche et s'hydrater régulièrement). Le coca ca sera un mix entre ravito & planque.

Mes possibilités
Le camelbak
Malgré mon habitude de l'avoir sur le dos, j'ai écarté de suite l'option du camelbak, certes ca peut réduire le nombre d'arrêts mais ca fait transpirer. Hors je reste convaincu qu'il faut refroidir la machine au maximum.
Je met l'histoire du poids suplémentaire de coté, je ne pense pas que ca impacte tant que ça. Du moins pas à mon niveau.

Les gourdes dans le dos
Peut-être bien, mais je n'avais jamais testé et comme je m'y prend toujours au dernier moment... je n'allais pas prendre un porte-gourdes (2 dans mon cas) pour le tester sur la course.

Porte-gourde à la main + ravitos + planque sur le parcours
J'ai opté pour ça, car je peux facilement arriver par Saint-Affrique le matin même.
J'ai donc disposé 4 planques sur le parcours:
- km 39 - panneau Millau
- km 50 - En dessous du Viaduc
- km 60 - Avant Tiergues
- km 70 - Entrée de St-Affrique
Chaque planque avait 1 bouteille de 66cl avec de la boisson énergétique et 1 bouteille de 33cl de coca. Toutes avec bouchon sport, au cas ou la gourde ne me conviendrait pas ou soucis éventuel.
Pour le marathon je compte sur les sachets de poudre et les ravitos.

Je n'ai pas compté le cumul des temps d'arrêts mais ca doit être autour de 5-6 minutes.

Prévision de course
Toujours un peu de conditionnement même si je sais que le jour J, je laisserai la forme décider. Pour faire 8h30, je pense à 8h20 et puis je me laisserai de la marge et je spécule sur l'apport positif de l'entrainement (loin de moi l'idée de penser à l'apport négatif de ce dernier).

Millau c'est surtout 4 cotes qui changent bien le rythme, pour ne pas gâcher c'est dans la seconde partie, donc il faut du jus.
Je suis donc censé m'économiser sur la première tout en gardant une belle marge pour affronter ces dames.
Ok j'arrête de penser comme ca. Bref je focalise sur la vitesse en côte et en descente, pour essayé de déduire une vitesse sur le plat.
Alors si je retire les montées/descentes, je compte 68km qui peuvent être considérés comme plat. Ok... donc  si je peux monter entre 6'00-6'20/km et descendre autour de 4'40 il faut que je coure à 4'50 sur le plat. Pas de problème ca semble jouable.
Bon trève de plaisanterie, ça compte pour du beurre tout ça. Enfin pas totalement mais les vitesses en montée et en descente sont parfaitement tenables sur les premières heures, alors que mes précédents Millau m'indiquent bien que ces allures sont fantasques.
Je retiendrais deux trucs: passage au marathon autour de 3h25 et les cotes je ne forcerai pour maintenir une allure.

Bon concrêtement et donc plus sérieusement j'ai comparer les temps des coureurs entre 8h et 8h30 sur les 3 dernières années:


Il se dégage certaines choses:
- 72% des coureurs ne sont pas réguliers et ils payent le retour vers Millau. C'est bien sur à nuancer avec l'objectif de chacun, je pense que pas mal d'entre eux voulaient accrocher les 8h et qu'ils ont du batailler contre la défaillance. Mais j'ai plutôt ce tempéramment, même si je commence à gèrer mieux depuis cette année.
- tous ceux qui passent au dessus de 3h20 au marathon sont des gens qui bombardent plus que moi ;)En cherchant sur le net je vois bien que leur chrono référence sur Marathon ou autre 100km sont pour l'instant hors de ma portée. Et ils n'ont pas du chercher le 8h. Quoique cette année celui qui est passé 10s derrière moi au marathon, à fait 8h, mais je pense qu'il vaut moins.

Bref ca c'est la réalité, malgré cela je la laisserai de coté, je fais confiance à mon allure travaillée. Mais je sais que je n'ai pas fait de travail en côte...

Ce n'est pas le dernier Millau
Ah non non :) Les conditions ne sont pas idéales pour faire mon meilleur chrono. D'un c'est la première année ou je prend un plan d'entrainement qui poutre (à mes yeux). N'ayant pas d'entraineur, je fais forcément des bêtises, mais ce n'est pas grave j'ai le temps d'apprendre.
Deuxièmement pas de suiveur.
Troisièment (hors l'entrainement), je n'arrive pas frais sur ce Millau, manque de sommeil principalement. Je pense que ca joue plus sur le mental et la récupération que le physique.

Trève de bavardage place à la course.

Matériel
A l'essentiel
- Mizuno Precision (> 1500km)
- Casquette (pour la pluie, ça aide)
- Short Hawaïen (pour la mite sur le mythe)
- Chaussettes qui épousent la forme du pied
- T-Shirt édition 2010
- Garmin 305 (pour l'affichage temps/km principalement)
- Montre chrono simple, la Garmin à des bugs de temps en temps, même de charge
- 3 sachets de poudres (1 dans la poche, 2 dans le porte gourde)
- Porte-Gourde à main (gourde de 66cl) remplie de boisson énergétique

Note sur le GPS
Calibrer toujours votre GPS 15 à 30 min avant le départ de la course puis éteignez-le. En effet en procédant de cette façon, il se calibrera rapidement avant le départ. Même si vous êtes dans une rue avec des batiments génant
le signal GPS. C'est le même principe que les GPS plus récents qui ont une base de données préchargées de la position des satellites GPS. Ici le fait de le rallumer alors qu'il vient d'être calibrer quelques temps avant, fait qu'il
connait déjà la position des satellites, d'ou un temps de calibrage qui va être de l'ordre de la dizaine de secondes au lieu des 30-60s classiques.

Soins
Juste les pieds, ongles coupés et crème la veille au soir et légèrement le matin pour éviter les ampoules.

La course
J'habite à 1h30 de Millau (près de Montpellier) donc je pars à 6h du matin pour avoir un peu d'avance avec mon passage par St-Affrique.

Dépot de carburant
Jusque 8h et des brouettes je déposerais dans les glissières de sécurité 4 lots (75cl boisson énergétique avec 25cl de coca).
1 aux abords de St-Affrique, 1 avant St Rome de Cernon, 1 sous le Viaduc et 1 à l'entrée de Millau (fin du marathon).
Point trop n'en faut. Je viserai même trop large.

Retrait de dossard
Tradionnel retrait des dossards en se garant dans la rue juste après le parc. Je file vers la salle, retire le tout et je
repars à la voiture me préparer. Toujours aussi hallucinant les gens qui cherchent à se garer proche de la salle des fêtes,
quitte à saouler certains riverains peu compréhensifs, alors qu'ils vont faire 100km. Peut-être une peur de ne pas pouvoir faire 300m de plus après la course. Nannnn.
Malgré tout ça fait plaisir de retrouver cette ambiance. Une fois arnaché du dossard et de mon porte bidon à main, j'ai cherché Joss47 un peu partout, mais au bout de 15-30 minutes à tourner, j'ai préféré partir vers l'entrée du parc Victoire.

Météo
20° mais couvert, c'est pas mal pour la course mais j'aurais bien enlever 5 degrés.

Est-ce je reconnais quelqu'un?
Et bien non, ah si je vois Anne-Cécile, elle court pas loin de mon taf et puis le blog des fontaines est toujours une source d'information. Pas de Joss pour l'instant, bon je reste dans ma bulle, comme ça me saoule les avant-départs.

Cortège en avant!
Pas ou peu de stress, c'est un peu dommage en fait, ca me manquera.
Nous marchons, mais au moins ça bouge :) Je ne me place pas trop loin de la tête et puis un gars me reconnait comme meneur d'allure de Bruno Heubi, on sympathise, on échange quelques mots, lui part pour le marathon et prend des photos. Sympa et présent sur le circuit du 100 :) Et voici Joss qui arrive par la droite! Hey! Nous nous rencontrons enfin sous autres chose qu'un Nickname sur un forum, c'est son premier Millau (et premier 100), je sens déjà qu'il va le terminer, après le chrono n'est pas important lors d'une première, c'est l'envie et le plaisir qui en ressort qui feront ou pas la suite.
Nous palabrons et puis il me demande si ne me place pas mieux, sur le coup je lui dis non, que ca me suffit. C'était à moitié pas faux. Je pensais devoir slalomer un peu moins.

Départ
42ème édition, 8h30, faire confiance à l'allure travaillée à l'entrainement, j'essaie de ne pas penser au fantôme de la contracture. Pan!! Chrono démarré, quelques secondes plus tard je passe la ligne de départ, mais sa bouchonne. Je slalomme pendant plus d'une minute, sinon je vais me laisser enfermer.

1er km
Au bout de 500m je suis à 6min/km, hussss, bon je rectifie le tir sur le 1er kil pour le passer en 4'58. Dans le même temps je passe Anne-Cécile, au vue de ces entrainements je pense qu'elle finira autour des 8h30-8h40. Forcément je vais trop vite, je ralentis mais je reste néanmoins dans mon élan.

Du 2 au 5
Lentement mais surement je rattrape le meneur d'allure 9h, ca m'étonne..., je suis à 4'45/km et il est devant... j'espère qu'il a brieffé ceux qui comptent sur lui. Car là, il est parti fort.
Je discute avec d'autres pour leur dire que je le trouve rapide et puis au bout de quelques km je le rejoint et lui demande s'il n'est pas parti un peu fort. Il me dit non. Bon et bien j'espère qu'il ramènera un max de coureurs en 9h.
Petit à petit je m'éloigne de lui. Je suis avec quelques coureurs du Marathon, on parle, on blague, pas mal de conseils sont échangés, ils prennent tous au sérieux leur chrono (beaucoup en 3h30).
Point allure: Je suis un peu trop rapide, mais relaché et j'ai dans l'esprit de garder quelques secondes d'avance pour gérer les arrêts ravitos.

Du 5 au 10
Aguessac, 1er ravito, 1er verre d'eau, mais surtout c'est le point de rencontre des suiveurs en vélo. Autant je suis motivé pour le faire sans suiveur, autant j'ai envie de passer cette partie assez vite pour me reconcentrer sur mon allure.
Nous entrons un peu plus dans les gorges, à tel point que mon 305 perdra le signal pendant 200m :/ sur le moment c'est la mini-alerte, forcément l'allure qui était à 4'45, commence à tendre vers les 5', grrrr mon support d'allure.
Bon j'ai toujours l'autre montre (simple chrono), mais ca finit par se recalibrer. Gorge et temps nuageux ne sont pas un beau cocktail pour les signaux GPS. Pour la précision non plus, mais ce n'est pas le moment d'y penser...
Bref après un retour du signal, 10ème km.

Une aparté pour expliquer mon découpage de CR en portion de 5km, et bien c'est avant tout une conséquence de ma gestion
de course. Ca pourrait découler des panneaux kilométriques sur le bord de route (de 5 en 5 à Millau), mais non c'est
une découpe intéressante pour le mental. Je n'affiche jamais le temps total de course, mais je découpe toujours la course
en portion de 5km. 1) Pour l'allure, elle sera toujours plus réelle que si je prend l'allure instantannée ou l'allure depuis
le départ. 2) Pour le mental, je me concentre uniquement sur les 5km à venir, le reste c'est un "problème" à gérer plus
tard. 3) Ca me permet de temporiser plus justement si je pars trop "vite".

Du 10 au 15
La première heure de course se profile, tout va bien, je prend toujours un verre d'eau par ravito. Et j'ai pour l'instant suffisamment de boisson énergétique. Les faux-plats montant ne me saisissent pas, je ne sens de tension musculaire. Même si je trouve que les guibolles ne sont pas reposées. Je commence à me trouver "seul", tout le monde s'est calé sur son allure et dépasser (ah oui, je crois que je n'ai fait que ça sur le marathon) prend des kms.
Je sens déjà des coureurs du 100 qui sont partis vite, ils ont une allure trop nerveuse. De mon coté c'est toujours haut.
Je sais que le 1er juge est au pied du viaduc.

15 au 20
Il fait bon, c'est certes agréable mais j'aurai préféré 5° de moins. Mais bon c'est une journée correcte pour un chrono.
Je me suis tellement bien hydraté que je ferais un arrêt de 30s pour marquer mon territoire. Je continue de prendre un verre d'eau à chaque ravito, en essayant d'optimiser l'ingestion d'eau dans un gobelet tout en marchant vite. Ya pas à dire, la prochaine fois j'embarque une paille. Mon niveau de boisson énergétique commence a bien baisser, il va falloir faire le plein.
Malgré l'arrêt je ne perds pas grand chose sur l'allure, il faut dire que rien n'est vraiment plat, alors certaines portions de 5km sont plus favorables que d'autres.

20 au 25
Le fameux tape-cul du semi. Il n'a pas de réelle importance mais il annonce un changement de relief. Arrêt prolongé au ravito pour refaire le plein de la gourde avec poudre & eau. Un bénévole m'aidera avec une bouteille, ca sera un peu plus rapide qu'à transvaser 1 à 1 les verres d'eau. J'm'enfile 2 verres d'eau dans la carafe et je repars.
Il est clair que cette côte est bénigne (trop courte pour faire mal) mais je pense tellement à l'allure que j'y accorde assez d'attention pour ne pas la négliger. C'est avec aisance que je la passe ... je regarde même l'allure instantanée
qui l'indique entre 5 et 5'15 pour la monter. Ca m'effraye sur l'erreur d'allure et pourtant je laisse filer les marathoniens!
Après quelques centaines de mêtres, c'est la bascule vers une bonne descente :)
Au sortir de cette dernière, une mini alerte sur la contracture du mollet gauche. Une sensation que j'espère anecdotique.
Pour info, j'ai chopé cette contracture lors de mes dernières séances de l'entrainement, j'ai pu la calmer (pas suffisamment apparemment) sur le période de repos avant la compet.
Bon je continue à regarder l'allure (qui forcément reprend des couleurs avec la descente), mais l'inquiétude se meut en confirmation. Il y a bien une tension qui augmente... Je me dit que de toutes façon j'ai bien réussi à faire une sortie de 3h45 alors qu'elle était bien présente 2 jours avant, ce n'est p'tet qu'un passage .. je verais dans quelques kilomètres.
Mais la bascule se fait en moins que ça, la succession de montée descente accélère la tension. Ce doit être autour du 24ème km que ca c'est confirmé, les descentes commencent à me faire mal alors que les montées sont plus calmes. J'essaie de descente l'herbe des bas-cotés, mais le terrain n'est pas uniforme. Je commence à psychoter sur la séance ou la contracture m'empêchait de courir sans craindre de conséquences. Par dessous tout maintenant je redoute les arrêts...

25 au 30
Mais je n'ai pas le choix, il faut se ravitailler. Heureusement je ne me laisse pas aller au désespoir, d'un de toutes façons je dois rentrer sur Millau à pied, de deux il faut voir l'évolution et de trois F**k le cerveau. Arrêt au km25 pour 1 verre d'eau, le mollet ne change pas de sensations. C'est toujours ca de pris.
Je préserve à fond le mollet gauche, je privilégie l'appui sur la jambe droite, ce n'est pas bon alors qu'il reste beaucoup de kilomètres, ah mais non je suis bête il me reste 5 km, puis 5 encore et encore 5 .... (mais pour l'instant c'est 5).
Impossible d'avoir un mouvement complet avec la jambe gauche, mais n'exagérons pas ma démarche n'est pas chaotique. Juste légèrement entravée.
A mon étonnement l'allure n'a pas bougé et je ne ressens pas de fatigue.

30 au 35
Je commence à dépasser les "partis-trop-vite", marathoniens ou cent bornard. C'est aussi l'entame de la partie ennuyeuse. Mais bizarrement je ne ressens pas d'ennui. J'ai toujours le focus sur le mollet, j'ai l'impression d'un stagnation dans le pic de la douleur. Je remarquerai plus tard que c'était lié au changement de relief "rapide". En effet plus la pente est constante, plus la douleur se stabilise. Elle ne reste que quelques centaines de mètres après un changement de pente et les arrêts ne changent rien. Certes je fais attention à ne pas pousser de la jambe gauche mais je sens qu'il y a une brêche pour déjà, ne plus y penser.

35 au 40
En effet 1 coureur devant à 200m, 1 derrière à 100m, c'est la disette. C'est un peu la même chose au niveau de ma boisson énergétique. J'attends avec impatience le panneau Millau pour y prendre la bouteille qui s'y trouve au pied. De légères sensations de baisse de rythme, qui se colle à la question "et pourquoi tu n'es pas resté derrière le gars que  j'ai dépassé ya 2min? Surtout qu'il m'a fallut 3km pour le passer, t'es un peu con? non?". Ah ce cerveau, magnifique suiveur qui n'en manque pas une pour te remonter le moral. Généralement le doute arrive quand la forme décline (peu ou prou),
mais tout le monde passe par là, plus rapidement ceux qui sont en surrégime, c'est tout.
Panneau Millau !!! Bouteille!!! Voilà le cerveau a repris une activité normale. J'enlève l'herbe dessus et je verse le contenu dans la gourde, que j'avais au préalable ouverte 200m avant. Glou Glou, j'embarque la bouteille à la main, je laisse le coca (j'irai le chercher après la course).

40-45
Hop la bouteille vide à la benne et je bois un verre d'eau au ravito. Ca me fait plaisir de voir que le mollet s'est stabilisé malgré ces changements de rythme, je suis toujours inquiet mais au moins je n'ai plus de douleurs. Ah oui petite précision,
en aucun cas je n'ai pensé m'arréter pour me faire soigner, dans ma tête le chrono est toujours là, arrêt = plus de chrono.
Il est important de ne pas s'arrêter au ravito du parc Victoire, trop de tentations pour y rester plus qu'il n'en faut. Donc il faut rentrer dans Millau avec les réservoirs pleins.
En rentrant dans Millau, on sent bien que le vent est monté, on le sent toujours mieux quant il est de face... Ca risque de devenir plus génant dans la seconde partie qui est beaucoup moins encaissée.
1km pour voir ceux qui sont devant et donc qui viennent de sortir du parc Victoire, hmmmm ils me font peur, je ne vois pas de tête de fatigué, autant j'encourageai/j'aiderai les gens à me dépasser autant le désespoir de l'un fait l'espoir de l'autre.
Passage au marathon en 3h23m30 (et non 3h27 comme indiqué sur le site), bizarrement pas d'ovation, j'ai pourtant un short hawaïen!!! bon sang!! Que demande le peuple?!
2km de faux plat descendant pour attendre le Tarn et premier face à face avec les poursuivants. Et bien il y en a, ce n'est pas étonnant les 3h30 sont assez emblématiques pour le marathonien et pour le centbornard. J'aperçois Emmanuel & Anne-cécile Fontaine, je dois avoir 3-4 minutes d'avances, c'est plus que ce que je ne pensais. Il va falloir se relacher.
Un concurrent me rattrape aisément, que j'appelerai M. X, il me demande si je l'ai déjà fait je lui réponds et lui retourne la question. Il me dit que c'est la 1ère fois, je suis un peu étonné il m'avait l'air bien et donnait l'impression de maitriser le sujet.
Soit, je lui dit de faire attention, Tiergues est impitoyable sur le chrono, mais qu'une fois passé Saint-Affrique c'est course quasi-finie. En effet finis la solitude et bonjour les encouragements des coureurs que l'on croisent. Un vrai bonheur.
Il me prend quelques mètres puis je le rejoins, le repasse, je n'ai pas changé d'allure mais il me semble vraiment facile après un marathon.

45-50
Toujours un arrêt au ravito, avec cette fois ci 1 verre d'eau et 1 verre d'orangina. La cote du Viaduc se dessine et Creissels est là pour faire du jus. C'est une partie où la circulation n'est pas coupée, il faut toujours faire attention et privilégier les trottoirs.

La cote du Viaduc
Top chrono au point le plus, au 1er nouveau rond point, j'espère tenir le 6'/km mais avant tout je ne me grillerai pas. Quelques coureurs ont attaqué la côte. M. X me repasse facilement dans la côte, je ne cherche pas à lui emboiter le pas. Il rattrapera tous ceux à portée de vue.
Un peu déroutant de voir le viaduc de si loin, il se rapproche ... lentement et je garderai le regard posé sur le bitume pour ne pas jouer avec le moral.
Je monte à 6'15/km c'est un peu moyen :/ mais en même temps je dois forcer si je veux monter l'allure et aussi appuyer sur le mollet gauche, ce qui n'est négociable apparement. Malgré tout je reviendrais sur un coureur.
Top sur le rond point sous le Viaduc, verdict: 12min09s pour monter.

C'est aussi là que j'ai planqué mon coca & ma boisson, je reremplie la gourde et j'embarque le coca. Je fais rire des spectateurs avec mes combines de pécore. Il fait un peu plus frais à cet endroit, ca souffle plus en effet.
Passage au 50 en 4h05m20s.

50-55
Ah le premier verdict! Une descente! Et bien moyen, la montée m'a plus marqué que je ne pensais, je laisse aller, ca va surement revenir.
En effet c'est revenu, j'ai même rattraper M. X, en passant son suiveur me propose de l'eau. J'hésite ... et puis je lui dit oui. Mais j'ai déjà les mains encombrées, je finis par filer une bouteille à M. X (je n'avais pas de recul là ... trop dans l'allure...) et boire de l'eau. Pfff bon soit. M. X n'est plus trop à la fête j'essaye de rester un peu avec lui mais il décroche.
Nous passons St Georges de Luzençon et il perdu presque 100m, j'espère avoir récupéré de la montée mais c'est moyen. J'ai perdu de la vitesse (5'18/km maintenant) et les rafales de face n'aident pas. La route serpente et donc elles ne sont pas en permanence, donc ca ne m'inquiète pas plus que ça.
Cette portion est la dernière déprimante, personne devant et comme je le pré-sentais ma baisse de vitesse fait revenir 2 ou 3 coureurs. Mon prochain ravito perso est avant le 60. Je repars avec le plein avant la cote de Tiergues.

55-60
Pas d'arrêt au ravito de St-Rome de Cernon, je suis un peu crispé mais convaincu qu'il faut monter à une allure sans forcer. La montée commence doucement dans St-Rome puis changement de route pour commencer la fiesta Millau.
Et bien c'est difficile, au bout de 500m j'ai envie de marcher... j'allais le faire mais rien que de commencer à ralentir me ramène à la raison. Il vaut mieux monter doucement que marcher.
2 coureurs me passent et montent bien, 1 autres reste à 2-300m devant. Ca restera dans cette configuration jusqu'à la fin de la côte.
Fin de la côte ... mais la bascule est lente car ce qui suit n'est pas encore sous le soleil de la récup.
Le ravito est à 1km et la descente vers St Affrique va avec. J'ai hâte de croiser les coureurs qui remontent...

65-70
Je m'arrête au ravito pour 2 verres d'eau et 1 vers d'orangina. Je passe 10s à marcher et je pars vers la descente. Espérons le 5' au km. Sensations pas top, je sens toutefois que ce n'est pas cuit. Le temps au km est pas mal influencé par l'arrêt au ravito mais j'espère le faire descendre à 5'/km. J'espère croiser Hervé en tête de la course et puis non c'est Ludovic Dilmi, Hervé est derrière à quelques minutes.
La pente s'accentue dans les deux derniers km.

70-75
Toujours tendu je file relativement vite (4'45/km) vers le ravito. 1 coureur m'a passé dans la descente, par rapport à ma forme ça se tient. Il a du me prendre 300-400m.
Je suis assez rapidement au ravito, c'est bizarre mais la portion plate avant le ravito m'inquiète toujours, ce changement de relief peut montrer des problèmes et monter au cerveau. Comme si c'était une mini-arrivée... mais je ne me relâche pas. Oh certes je ne suis pas très rapide sur ce ravito, je ne sais que prendre. J'en ai marre de la boisson énergétique et je sais que j'ai mon ravito perso dans 1km. Bon de l'eau et un coca ou un orangina, je ne sais plus.
Peu de coureurs sont passés mais je ne m'attarde pas, je marche avec mon verre d'eau à la main, puis je repars. Le sentiment de retour est enclenché, je compte sur les coureurs en face pour me faire oublier mes cogitations.
Au ravito perso, j'embarque uniquement la bouteille de coca, je n'arrive toujours pas à me convaincre de boire de la boisson énergétique. Et puis je monte comme je peux, la côte est beaucoup trop longue pour tenter un truc et puis je sais que je suis beaucoup plus efficace sur le plat. Ne gâchons pas cet avantage.
Je recroise M.X à l'entrée de St Affrique, il ne rigole pas mais il n'est pas si loin que ça, j'espère qu'il finira correctement. Des encouragements mutuels de çi de là, et puis derrière moi j'entends quelques applaudissements.
Ca fait tilt dans ma tête! La première féminine! C'est obligé! Et oui c'est Anne-cécile qui revient.
Ce n'est pas étonnant, je ne m'affole pas malgré ma p'tite déception, car ca remet une couche sur mon allure non régulière.
Elle me passe avant le km75, et je suis surpris qu'elle souffle autant, mais chacun son style. Pour l'instant je ne souffle pas mais j'ai trop peur d'accélérer.

75-80
Au final cette côte est moins terrible que l'autre, certes je ne fais pas le malin mais c'est un peu moins pentu et nous ne sommes pas seul. Et puis hormis les 2 premiers km pour s'extraire de St-Affrique, le reste n'a pas un % de fou. Bref, je check pour voir si je croise Joss, mais pour l'instant aucune tête connue.
Bis répétita pour le ravito, de l'eau et de l'orangina. Je m'arrête un peu plus longtemps (au moins 30s) un peu perdu en fait, allez je m'encourage c'est bientôt la bascule!
Pour l'instant je n'ai toujours pas regardé le temps total, je reste sur ma découpe en 5km. Mais je commence à y penser. Apppppppuuuuyer sur l'autre boutontonton.
Ce km après le ravito n'est pas glop, ca monte toujours et l'arrêt n'a pas aidé les cannes. J'ai de mauvaises sensations et j'ai peur de ne pas poutrer (comme d'hab) en descente.
Et ca se confirme, je ne descendrai pas vite, même en utilisant les bas-côtés pour soulager la foulée. J'ai le genou droit qui me fait un peu mal et ma foulée est crispée, la contracture est toujours la mais elle ne me fait pas mal. Beaucoup d'encouragement de la part des coureurs que je croise, merci à vous, j'ai essayé de répondre à la plupart d'entre vous, signe de tête, un merci, etc ... mais j'étais assez tendu et surement une tête pas joyeuse.
Oh le Joss!! Ah ben le voilà (je ne sais plus si c'étais avant ou après le panneau 80), mais je le croise, un peu déçu certes mais il a une bonne tête! Pour un premier Millau et un premier 100 c'est de bonne augure pour la suite. On se tape la main et il me dit qu'il rentre tranquillement, je lui répond oui, genre pareil pour moi, mais non au fond de moi je compte bien ne pas lâcher. Je suis profondément convaincu que les victoires (sur soi-même déjà) se construisent en partie sur les gros moments de doute, de méforme comme celui là. Alors Fuck Off le cerveau, Fuck Off l'envie d'arrêter. Malheureusement je n'ai pas su te lancer un encouragement Joss, il aurait fallut que je prépare un Speech avant, car j'avais déjà du mal à me parler positivement ;)Erf une prochaine fois.

80-85
C'est qu'en plus ca a faillit me convaincre de rentrer tranquillement cette histoire ;)Et ouais depuis 2h je ne cherche plus une allure spécifique mais je cherche à limiter la casse. Alors s'entendre un "ouais" pas motivé, pffffffffffffff.
Bon je regarde le chrono, alors 6h58m45s, il me reste 20km, ca veut dire entre 8h45 et 9h00 au final. Ah non pas 9h :/ mais bon je continue la descente sans une bascule positive de sensations. Moi qui pensais descendre au pire à 4'37 me voilà à 4'46.
Le ravito de St-Rome pris, eau + coca, je repars dans la dernière portion "longuette". Bon il y a plein de choses pour oublier:
- il ne reste même pas 18km, une broutille sans dec
- croiser du monde c'est super
- il n'y a pas de coureur qui me rattrape depuis bien 1h (bon ya personne devant non plus...)
- j'ai mon ravito perso et un ravito officiel qui découpe ce passage
Finalement j'embarque la bouteille de coca pour mon ravito perso et je squizze le ravito du pont du Dourdou. D'ailleurs je ne m'arrêterais plus jusqu'à l'arrivée.
Et oui au bout de quelques km, je sens que j'ai repris un peu de rythme et que je peux maintenir du 5'10-5'15/km, malgré mon arrêt perso et le vent qui change de direction assez souvent (un vent pas si fort que ça).

85-90
Comme prévu (sans y croire vraiment), je renais, j'arrive petit à petit à gagner en allure et donc à me détendre. Tant et si bien que avant MACHIN, je rattrape 2 coureurs et à l'attaque de la côte du Viaduc, j'en repasse un autre.
Finalement mon allure n'était pas si fausse.

90-95
J'aperçois même Anne-cécile au loin. P'tit coup de folie, j'essaie de monter à 10km/h, je le tiendrais pendant 5min et puis je repars dans le raisonnable. Je préfère finir la côte avant de pousser plus, car je me répète mais il faut de l'énergie pour bien descendre, il reste Creissels, des faux plats comme celui au sommet de cette côte ou tu vois le Viaduc mais il semble mettre des plombes pour arriver...
Bref je monterai à 6'37/km. Au passage je prend le temps d'Anne-Cécile sur un rond-point.... quand j'y passe, il y a 2 minutes d'écarts. C'est beaucoup, surtout qu'elle attaque la descente.
La descente est moyenne, je reste dans mon schéma, je paye les montées pendant un certain temps... Donc je ne descends même pas à 5/km, bon il y a du vent c'est vrai mais je me suis relâché un peu trop.
Deuxièment checkpoint entre Anne-cécile et moi, 1m30s. M.Y me prend en photo à la fin de la descente (j'avais une tête de mec pas fatigué, étonnant au vue de mon ressentis) un encouragement et il me dit que Anne-Cécile n'est pas au mieux. Je n'ai jamais mis cette infos dans ma tête, je suis resté sur le fait de finir sans me faire mal.

95 - 6'00/km
Creissel, je sais qu'elle n'est pas longue, mais je la prend très au sérieux. J'attend avec impatience le km96, ahh ce décompte, long et rapide à la fois.

96 - 5'25/km
Un de fait, vivement que je repasse le Tarn, à ce moment là il restera 2km. Pour l'instant je dois repasser devant le ravito de Creissels (pas d'arrêt) et profiter de la redescente au niveau du Tarn. Maintenant je croise peu de coureurs, c'est un peu le moment ou tu te redescent de ton pied d'estale, t'es un peu dans un footing quotidien mais avec 96km dans les pattes.

97 - 5'19/km
C'est un peu mieux, mais je sens que ce n'est pas si rapide qu'en 2010. Niveau chrono, c'est bon, je pense pouvoir passer sous les 8h50, allez 8h48. C'est toujours 10 grosses minutes de moins qu'en 2010.

98 - 5'26/km
Passage sur le Tarn, je commence à me lâcher un peu, mais la fin est en faut plat montant alors je préfère en garder sous le pied. Maintenant c'est la balade au milieu des voitures, un peu crispant mais ça ne va pas durer.

99 - 4'48/km
Uhuh! Je l'ai encore revu ce panneau :) Patate!! 500m à se tater et puis je lâche les guibolles pour finir en 4'48 sur le km.
Je monte vers la salle des fêtes à > 13 km/h. Anne-cécile vient d'en finir à 43s devant moi, j'arrive comme un boulet mais elle se fait interviewer alors je file prendre mon diplome et je cherche à marcher (ne pas s'assoir non).
8h47m30s
Pas d'euphorie particulière, car j'espèrais au moins d'arriver 15 minutes plus tôt. Mais c'est une bonne année, encore un chrono d'améliorer :) Et surtout j'ai pu continuer malgré la contracture. OUF!

J'en ai bavé pendant l'heure qui suit, la contracture bien sur m'a saisit le mollet gauche et la jambe droite s'est bien raidie (mal derrière le genoux). J'ai marché lentement et péniblement mais il le fallait pour décontracter le tout. Puis j'ai mangé et je suis resté assis 1h à table pour enfin me sentir beaucoup mieux.

C'est super encourageant pour une participation l'année prochaine, d'ailleurs dès le lendemain j'avais envie de m'inscrire pour Millau 2014. Oh bien sur je ne vais pas oublier le trail et ses paysages magnifiques, mais j'ai pas mal d'atouts pour me concocter un Millau 2014 qui poutre, alors rendez-vous l'année prochaine.

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Un peu de partage pour mettre du contexte dans ces quelques lignes.
Je ne suis pas non plus entraineur, ni suivis par quelqu'un, il va de soit que je me connais suffisamment bien et que de toutes façon je suis assez con pour continuer à m'entrainer même si je risque une blessure m'interdisant la competition visée.

Anecdotiquement:
Temps Millau = 3*temps sur marathon.

Waouh ....

je ne sais pas si on doit te dire   pr les 100 kms ou pour ton CR  

j'avoue, j'ai pas su aller jusque bout ms  

Il est 1h du mat, t'est pas encore arrivé a Aguessac, alors je vais me coucher  On verra la suite demain  

Ca valait le coup d'attendre 2 mois !   

Un super Cr, pour une super course. Comme si nous l'avions fait ensemble  
L'an prochain, tu peux envisager les 8h30 sans problèmes .  

ahhhh!!!....je peux enfin couper ma barbe ..; 
le millau nouveau est enfin arrivé !!! 
et quel cru !!! 
toujours autant de plaisir à te lire ...car te suivre c'est pas possible pour moi ..par contre te revoir au départ d'une course j'en rêve    

merci franck pour ce partage !!!!   

Je suis dessus et je l'assimile petit à petit  

Tu parles du fractionné court, ou plutôt de l'avoir retiré de ta prépa. Et maintenant, à froid, tu t'en mettrais ?

Lecture du CR 10 %  
Ca démarre fort, bien détaillé en tout cas  

Merci à tous :)

@Jym
T'es barbu???

@Hemil
Question difficile, avec un entraineur j'aurais mieux dosé l'entrainement. Là je pense qu'il en faut de la VMA au moins pour aider les séances de résistance.
Par contre un autre point, je retirerai les séances de seuil dans les vignes (avec sol meuble) ca me fait forcer avec des mouvements excentriques et je suis assez convaincu que ma contracture est survenue (ou s'est déclarée plus vite) à partir de ça. Et puis ce n'est pas du tout les conditions de course ... tout simplement.

@SPIDER
30%??  

Un peu plus...
Je suis un peu plus sur "planète en danger" en ce moment, ça me passionne !
Je me fais ta suite de suite

100 %  
Les planques  
Tu cache des ravitos sur le parcours c' est bien ce que j' ai compris.
C' est la première fois que je lis ça  

  KARBO parce que Millau c 'est quand même plus facile en voiture  

Allez maintenant place au marathon pour un 2H50  
Ca devrait bien te faire un 8H30' pour le prochain  
Voir moins si tu prends un bon suiveur  

Merci!

Ouais des planques je l'ai fait parce que l'orga ne voulait pas me prendre mes ravitos sur leur ravito officiel et que l'assistance vélo est autorisé.

Pour les 2h50 & - de 8h30, avec un entraineur ca serait gagné mais pas envie de toucher le graal trop vite!

KarBone a écrit:

Merci!

Ouais des planques :Pje l'ai fait parce que l'orga ne voulait pas me prendre mes ravitos sur leur ravito officiel et que l'assistance vélo est autorisé.

Pour les 2h50 & - de 8h30, avec un entraineur ca serait gagné :Pmais pas envie de toucher le graal trop vite!

Déjà sur un parcours plus roulant les minutes devraient tomber  

Dire que je n'ai pas encore lu ça, vite, vite ... comment ai-je pu passer à coté  
Je m'y attelle ce soir!  

Sur un plat je suis certain que je pouvais passer sous les 8h20. D'ailleurs sur un plat je chercherai 7h59. 

putain Karbone tu fais chier, je suis rendu à 50 km et je salive comme un putois...   Je finirai demain  
Wahoooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooo !!! 

Non j'ai pas rêvé de St Georges, du viaduc ni de Creissels mais dès le café pris, j'étais sur l'ordi ............ à lire  , si bien que la belle m'a dit "encore sur PJ"  ... non, non, je suis sur la route et je reconnais tous les cailloux rends toi compte, je visualise presque les caches de Karbone  

100 km, c'est long, très long et même en courant vite >>> Ton CR est long, très long, tu fais vivre et revivre tes moments de doute, tes passages de moins bien, cette crainte de tout lâcher de peur de craquer >>> C'en est prenant d'une force rare...(  non mais presque).
   

Tu es FOOOOORMIDABLE, mieux que dans la chanson.

Je crois bien que j'y retournerai, que nous irons, d'autant plus que Cat a fait plusieurs fois Cot-Cot en parlant de ce mythe...  
   

Merci mais formidable c'est beaucoup quand même.
Si je vous ai donné envie c'est super :)

Tu vois j'écris ce CR car j'ai envie de faire ce 100km avec encore plus de réussite, certes ca roule bien là mais faut que je trouve le truc pour que ca aille encore mieux. Donc je fais ca autant pour moi que pour ceux qui veulent profiter de la magie de Millau.

cot cot !!!!!  

Il est super ton récit Karbone, ça fait qq jours que je l'avais lu et j'adore ce sérieux ce structuré.

Millau me paraissait insurmontable et j'apprend que le dénivelé est quasi le même que Amiens fait le mois dernier.
Alors   il y a deux jours j'ai posé mon samedi, mon vendredi d'avant course.
on sait jamais !!!  

 Ben voilô, ché presque fait  
 

KarBone a écrit:

Sur un plat je suis certain que je pouvais passer sous les 8h20. D'ailleurs sur un plat je chercherai 7h59. 

La barrière des 8H00  

Le CR est tout aussi impressionnant que la course par elle-même !
Les spécialistes de l'ultra prétendent que multiplier par 3 son temps marathon témoigne d'un très bon niveau car généralement c'est  X 3,2, 3,3 voire beaucoup plus... Mais en même temps tu n'es pas un novice sur la distance.
Ce genre de courses est vraiment tentant mais pour le moment pas à ma portée.

H. Seitz que tu cites dans ton CR, racontait à mon frangin ( ils tous les deux chercheurs, coureurs et potes) que le jour ou les kenyans et autres africains de l'est allaient venir sur l'ultra, ils rafleraient tout mais que l'ultra viendrait à perdre toutes ses valeurs d'amateurisme et de festivité. On rencontre ce problème sur les marathons avec les grosses primes. Et je n'évoque même pas le problème du dopage...

En tous les cas, belle perf 2013 qui en appelle beaucoup d'autres.
Bravo !