Après mon opération d'une hernie discale en juin et 6 semaines sans courir, j'ai repris l'entraînement mi-septembre. J'ai donc loupé "Courir pour une fleur" et étais décidé à commencer ma "saison" à Grasse le 23 octobre prochain. Sans repères sur mon état de forme, j'ai pris la décision de me tester une semaine avant sur un autre 10 km pour voir où j'en suis à peu près en terme d'allure et de cardio.
C'est tombé sur la course du Grand Prix du Cavigal le 16 octobre dernier, un 10 km se courant dans le parc du Mont Boron sur les hauteurs de Nice.
Comme à mon habitude j'arrive en avance, histoire de me préparer tranquillement et essayer de repérer un peu le parcours. Ne connaissant pas le Mont Boron (j'habite à Nice pourtant), je me suis vite rendu compte, que le parcours allait être vallonné... Il est composé de 3 boucles différentes.
Vers 10h, je me place avec les 150 autres concurrents sur la ligne de départ. C'est marrant de s'aligner sur une course à taille humaine pour quelqu'un ayant toujours couru des courses à plus de 1 000 participants.
Le départ est donné, je m'élance de derrière en m'efforçant de ne suivre que mon cardio car compte tenu des changements de dénivelé et de mon état de forme je ne me vois pas suivre une allure précise. Je me suis bien fixé comme objectif de passer sous l'heure mais plus pour faire un compte rond qu'autre chose.
Je cours le 1er km à 5:15/km, trop vite compte tenu de la topographie mais je me dis que je me récupérerai dans la descente. Déjà le trou est fait. J'ai quelques coureurs en ligne de mire que j'aurai pendant toute la course.
La 1ère descente est vite avalée et c'est au tour de la 1ère montée. La vue sur le port de Nice et la ville est magnifique. Je sais que je suis trop rapide 5:40/km pour ce 2ème km et que je vais le payer par la suite...
Après avoir retraversé la zone de départ-arrivée, le parcours nous emmène vers le Mont Alban en faux plat montant puis en descente. Je calme le rythme (6:00/km pour ce 3ème km) et me contente de suivre.
Puis le parcours quitte la route et nous voilà sur un chemin caillouteux type trail rocailleux où il faut sans cesse anticiper pour ne pas se tordre une cheville. Après 500 m, nous abordons la 1ère montée (grands escaliers en pente). je décide de marcher rapidement en m'aidant de mes bras pour faire appui sur les genoux. Mon cardio est déjà au taquet mais je me maintiens. L'allure baisse forcément sur ce 4ème km (6:50/km).
Nous arrivons enfin au sommet (Fort du Mont Alban). La vue sur le Cap Ferrat est époustouflante et comme le parcours est en descente, je reprends du poil de la bête et en profite pour sortir mon bidon. Je reviens sur deux coureurs grâce à une bonne descente dans le 5ème km (4:59/km). Nous repassons enfin par la zone de départ pour boucler le 1er tour.
Le deuxième tour débute par une descente infernale de plus d'un kilomètre que je boucle à l'allure de 4:52/km. J'essaye de me retenir car qui dit descente infernale dit montée encore plus infernale juste après.
L'adage ne ment pas, après quelques centaines de mètres sur du plat, le parcours commence à grimper légèrement puis de plus en plus fort. Je baisse de rythme histoire de ne pas serrer (7:18/km pour le km 7). Je me fais doubler par 2 concurrentes qui en sont à leur 3ème tour puis par une autre dans le même tour que moi visiblement.
Puis au détour d'un virage, un bénévole nous oriente vers un sentier en terre très pentu en zig zag. Comme lors de la 1ère montée, je décide de faire la montée en marchant vite. Ca paie car je reste à distance des concurrents devant moi. Lorsque la pente devient moins raide, je recommence à courir. Ce 8ème kilomètre est de loin le plus difficile (7:46/km).
Nous récupérons enfin la route pour redescendre vers la zone de départ et boucler le deuxième tour. Je reste au contact des concurrents devant moi et en profite même pour en dépasser un ou deux à la faveur d'une descente plus rapide. (4:56/km au km 9).
La dernière descente s'achève et nous revoici au pied de la montée précédente que nous allons gravir par la route cette fois. Je suis vraiment crâmé, mon manque de préparation se fait ressentir. Mais je réussis à m'accrocher et essaye de revenir sur les concurrents devant moi au prix d'un effort "désespéré" (selon l'expression consacrée :-D). Mon cardio est au maximum mais malgré ça je continue et reviens sur des concurrents, perdus de vue dès le 1er km.
Je rattrape même le "marcheur" qui m'a mis la misère dans les 1er kilomètres et qui m'avait laissé sur place dans la première montée. Un dernier virage, je suis à sa hauteur, mais quand je vois la pente raide qu'il reste encore à parcourir (200 m à 13%), je lâche et commence à marcher. Le marcheur m'encourage, grâce à lui je recommence à courir au bout de 5 mètres et là je reconnais la zone d'arrivée, il reste 50 m à gravir et c'est fini. Je donne tout (en fait j'avais déjà plus rien à donner et j'ai donné à crédit), le cardio est dans le rouge quand je passe la ligne d'arrivée. Je boucle le dernier km en 6:01/km.
Je finis en 59:47 pile sous l'heure comme souhaité ! Si j'avais su avant comment allait se dérouler la course, je n'aurais certainement pas parier sur ce temps !
Je sais enfin où j'en suis. Je vais pouvoir me fixer un objectif plus clair sur les 10 km de Grasse la semaine prochaine. Car si je suis capable de mettre moins d'une heure sur cette course, je devrais pouvoir m'approcher des 50' à Grasse, mon record pour cette course étant de 47'35" l'année dernière.
Prochaine course : 10 km de Grasse le 23/10/2011
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Sujet: [Grand Prix du Cavigal Nice 2011] 
