Trail de la côte d'Opale (le 33kms)

1 mois d'entrainement spécifique avec cette image en tête :
et le jour J est arrivé.


Réveil :
6h15 : le téléphone pleure. Moi aussi. Les kids n’ont pas idéalement dormi. L’air marin iodé salé venteux sablonneux impose une certaine accoutumance. Ne devient pas marins qui veux du jour au lendemain ! (« c’est pas l’homme qui prend la mer c’est la mer qui prend l’homme tin tin « : Cette chanson de Renaud sied idéalement au début de course)

7h25 : à voir nos têtes, ce la confirme la nuit passée …

On décolle malgré tout de Malo les bains direction Wissant Plage. Sur le trajet, on teste pendant 45mns les essuies glace à pleine puissance ; ils fonctionnent bien. Tant mieux, sinon nous y serions encore …


Préparation :
Juste le temps de se préparer dans la fourgonnette (cf. à la fin pour le proprio) : pommade, ipod, shoot de boisson d’attente et enfilage des fringues magiques …


Petit coup de pub gratuit pour Overstim (boisson d’attente) … : en haut sur la digue ; tout parait paisible …le vent (force 3 à 5 par rafale) s’amuse et le crachin nous laisse tranquille pour cette première heure . le haut parleur et son teneur met l’ambiance et génère les premières doses d’endorphines . les spectateurs sont nombreux et y vont à chacun de leurs commentaires tantôt déprimants tantôt enthousiasmants (le micro trottoir en live de l’ animateur est diffusé sur les haut parleurs ! )




Départ :
Un peu de bousculade habituelle : nous sommes prés de 3000 à se lancer dans l’enfer du nord !
6kms , 13kms, 33kms et 55kms : il y en as pour tous les gouts .



Puis finis la rigolade :


La meute est lancée : les 6 premiers kms sur la plage : vent pleine face et un seul point de repère à l’horizon ; le cap blanc nez et les nuages obscurs … on trace dans le sable et les quelques galets …on rigole, on chante, on parle, mais très vite … on se dit qu’il vaut mieux garder son souffle … : le sable : ça tue les mollets et les cuisses.
(perso : j’avais des guêtres : hyper pratique : pas de sable et pas de flotte ; je conseille)
La plage habituellement déserte à cette heure congrue matinale et sous ce ciel peu engageant est bien animée ! :


Aprés les 6 premiers kilo dans le sable, on commence à monter le serieux Cap Blanc Nez (patrimoine Unesco), chaud : personne ne coure à mi parcours de cette ascension (on frôle les 20% de pente à certains endroits) ... du coup on commence à se lacher lorsque l'on est en haut :




Dans le mais :

Il ne manquait plus que la moissonneuse … en tout cas le mais : cela protège bien du vent .. on en profite tous pour forcer l’allure avant une nouvelle montée …

Matez la dame sur le côté : cela vous donnera une idée de la météo … ( ;-)) )


Au milieu de nulle part (la route ne signifie rien : sur 33 bornes il n’y en a que 4 kms et cela permet d’user un peu les chaussures pour le style …. Et c’est toujours bon de faire le c…


Aux alentours de 24 (environ)


Le ravitaillement (20kms) a permis de ressourcer les gourdes, de se charger en Vit C (des milliers de quartiers d’oranges ne demandent qu’à être engloutis), de vérifier les différences entre dattes, raisins et abricots et de s’apercevoir que l’eau plate c’est bien, mais que la pétillante c’est mieux et que l’énergétique c’est d’enfer …
J’en au profité pour me changer. Je suis parti avec un coupe vent et pluie sensé être respirant … je suis raide trempé jusqu’à la moelle … heureusement j’avais prévu le coup et me change intégralement sous le regard ébloui … des vaches … qui s’interrogent encore !
Et après ces quelques minutes de pause, c’est reparti.
Enfin, on essaye. Ceux qui ne se sont pas arrêtés fusent tels des éclairs en passant aisément ceux qui comme moi ont pris leur temps …faut dire les 55kms ont une limite horaire en 8h. Ne faut pas qu’ils trainent ….



Arrivée sur la place de Marquise : comme sur toute les courses : ce sont les spectateurs et leurs cris qui libèrent les cuisses et ouvrent l’esprit à un ultime effort :



Je suis à plat. Plus dur qu’un marathon : on force en montée pour ne pas marcher … mais on y arrive pas . on sprint dans les décentes pour rattraper le temps perdu (mais on ‘ny arrive pas non plus parce que au-delà de 18km/h cela devient dangereux sur chemin glissant ), et dans les plats , on en profite pour respirer un peu … pas longtemps car la prochaine montée arrive !!!

Arrivée 2 :


Heureux . 3x heureux . J’aime le Trail. J’aime cette limite qu’il faut dépasser . J’aime cette ambiance qui n’est pas celle de la compétition ultime. J’aime ces paysages et cette nature que tout le monde respecte (pas besoin de taxe carbone). J’aime cet air sain et ce temps pourri du nord. J’aime surtout les deux pintes de bière du petit troquet de la place de Marquise qui me requinquent bien vite …

Voila : j’espère que ce compte rendu et ces quelques images vont ont donné envie de venir fouler les plages du ch’nord l’année prochaine.

(nous sommes lundi soir : il est 22h35 : je viens de me taper un paquet entier de cookies et un bon café !! obliger de reprendre l’entrainement dés demain !!)

(un très grand merci à M Thierry Dejonghe (c’est mon cousin ) pour les photos, ses encouragements et sa bonne humeur communicante. Si vous avez besoin d’entretenir des espaces verts dans le nord : c’est là qu’il faut aller : http://www.serel-nature.com/ )
(un trés trés grand merci à ses parents Marc et Simone pour leur super accueil à Malo)

Waouhhhh !!! BRAVO Seb !!

Même avec la météo du ch'nord, je serai bien tentée !!!

Magnifique plage de toute beauté, à ne pas en voir la fin......rien à voir avec nos plages de meditérrannée .....

En plus tu as l'air à l'aise sur ce parcours !!!

FELICITATIONS M'sieur !

Seb et pour ce bol d'air iodé et vivifiant.
Comme tout le monde après avoir gouté au trail, une suele envie : y revenir.
Alors le 55km pour 2010

Je m'excuse par avance de mon compte rendu "naïf" mais j'ai simplement reocpié celui que j'ai ecrit pour mon club de course a pied dans lequel qlq personnes m'ont un peu tiré dans les pattes quand je leur ai dit que j'allais courir un trail. J'ai donc fait cet ecrit pour raconter a ceux qui ne connaissent pas ce qu'est un trail (alors qu'ici vous le savez tous) et pour essayer de les convaincre tout en ménageant leurs susceptibilités. Mais celà vous donnera une idée de mon ressenti

En tout cas felicitations aux participants et désolé Seb mais des hommes avec un buff et un sac a dos salomon il y en avait des centaines, je ne t'ai pas recconu parmi eux :-)

Trail de la Côte d’Opale, dimanche 13 septembre 2009. 13 km

A l’extrémité du Nord de la France on trouve un littoral de falaises ou de plages de sable blanc, un bocage verdoyant, des vallées bordées de coteaux calcaires et, des marais. Ce site classé depuis 1987 « le Grand Site national des deux caps », cap blanc nez et cap gris nez, se déroule sur une façade maritime de 25 km de long, profondément marquée par de grands secteurs de falaises, falaise jurassique pour le gris nez et falaise du crétacé pour le blanc nez, séparés par la baie de Wissant. Un site magnifique qui fait voler en éclat les clichés complètement faux d’une région grise.

Dimanche s’y déroulait « le trail de la Côte d’Opale ».Le trail est une course nature, sur un parcours naturel non bitumé et sur une distance relativement longue où les ravitaillements extérieurs sont réduits au minimum et nécessite donc du coureur une gestion personnelle de son alimentation solide et liquide. Mon passé de coureuse de cross country, le plaisir que j’avais pris à courir à Chimay dans la boue, et l’extraordinaire aventure du TMB (GR du Mont Blanc) effectué cet été sont autant d’éléments qui m’ont persuadée de m’essayer dimanche sur cette discipline

https://servimg.com/view/11180052/188

5 courses de pleine nature, avec du dénivelé et empruntant en grande partie des chemins, étaient proposées: sommet du blanc nez (course des 6km réservée aux femmes) + sommet du Mont St Hubert, sommet du Mont Rôti (course des 13km) + Mont de Couple, sommet du mont de la Louve, marais de Bazinghem (course des 33km) + sommet du Mont de Sombre, Montée de la falaise du Gris-nez, traversée de la Slack (course des 55km), ainsi qu’un relais entreprise.

Le trail est par nature une course très écolo. Par conséquent, le nombre de coureurs est limité pour limiter la détérioration de l’environnement (2000 coureurs sur les 5 courses), le rubalise utilisé est biodégradable et le traçage à la chaux est privilégié à la peinture bio moins esthétique, ces précautions rassurant mes convictions écologiques…

Le départ est commun à toutes les courses et démarre de la plage de Wissant. Cela permet de s’abriter les uns derrière les autres du vent de face. Nous courons une petite demi-heure sur la plage avant d’attaquer l’ascension du cap blanc nez où désormais nous trouverons un vent favorable. Je découvre alors que la marche fait partie intégrante du trail alors qu’en course a pied sur route le fait de marcher est plutôt perçu comme un signe de faiblesse. L’ambiance est tout autre aussi. L’esprit est moins concurrentiel. Les trailers discutent les uns avec les autres et s’entraident dans les passages difficiles. Le fait qu’il n’y est pas systématiquement d’affichage du kilométrage parcouru (ou qu’il ne soit pas toujours très visible) conduit finalement à courir davantage « au feeling » plutôt qu’au chrono. De plus, le dénivelé parcouru fait perdre nos références temps/km parcouru. On coure donc vraiment loin de la pression du chrono et de la performance. C’est très agréable de ne courir que pour le plaisir des yeux. En effet le terrain accidenté n’empêche pas de profiter du paysage car, certes on regarde où l’on pose ses pieds, mais ni plus ni moins qu’en course sur route. Néanmoins s’équiper de chaussures de trails ne m’a pas paru être du luxe mais une véritable sécurité face à des running plus légères mais moins rigides. Au-delà de la beauté du site – une très belle lumière éclairait les côtes anglaises qui apparaissaient derrière les déferlantes de vagues- l’étendue de la plage puis le dénivelé des chemins offraient une vue incroyable sur le long serpent des 2000 coureurs. Absolument magnifique…

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Dans ce cadre le résultat n’a que peu d’importance. Tout comme en randonnée de montagne où l’on ne parle plus de la distance parcourue mais du nombre d’heures marchées, en trail le temps réalisé n’a de sens qu’en comparaison à une autre course qui aurait le même dénivelé, sinon la durée n’est pas très significative.

Je n’ai qu’un seul regret, c’est de ne m’être inscrite que sur le 13km. Je crois que c’est la première fois que je regrette de terminer une course tant j’avais envie de poursuivre avec les coureurs du 33km. Mais je l’ai joué « frileuse » sur la distance car je ne connaissais pas du tout le trail et je ne savais pas ce que j’allais découvrir. De plus j’avais déjà 3 marathons dans les jambes cette saison et il me fallait être prudente pour éviter les blessures de fatigue. Et enfin et surtout, je craignais que le terrain accidenté et instable ne renforce mes douleurs du genou droit handicapé. Or c’est tout l’inverse. Le sol non bitumé amorti davantage les chocs de l’impulsion que le traditionnel bitume lequel équivaut à porter 5 fois son poids à chaque foulée !! Cette argumentation avancée par les opposants aux trails n’est donc pas du tout fondée, au contraire…

Et à cet effet, je conclurai en disant que je ne pense pas qu’il faille forcément faire le choix de courir sur bitume ou de courir du trail. J’ai beaucoup apprécié le trail par son côté nature et convivial. Pour autant j’aime aussi parfois me mesurer aux autres coureurs sur du bitume dans un esprit davantage compétitif, pour voir si je progresse ou pas. Et je pense sincèrement que cette dichotomie qui est faite entre ces deux types de course est totalement ridicule, chacune d’elles offrant sa part de plaisir aux coureurs…


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wow quelle prose ... super CR . Avec ces CR (on attend celui de Jef maintenant ), il est absolument certain que l'année prochaine tous les fondus de Planete Jogging seront sur la Côte d'Opale...
Vraiment bien écrit.

Tu as toi meme ecrit un magnifique compte rendu et effectivement si ça peut en motiver certains, ce serait genial ...

EXCELLENT!!!

Un super cr Séb merci et bravo, oui ça donne envie de venir en côte d'Opale, les paysages y ont l'air somptueux.
Mais alors juste pour un week-end... on passe,
on s'éternise pas sous la nous les gens du


Un sacré rassemblement sur cette épreuve, c'est vrai qu'avec une belle diversité dans les distances proposées, ça permet une bonne accessibilité au grand nombre selon les envies et possibilités.
C'est top!

Sinon, le moins que l'on puisse dire c'est que tu prends un réel plaisir sur ta course, tu respires la bonne humeur!
Vraiment sympa les photos! Bravo pour tout!

Salut Seb merci pour ton CR enthousiaste, c'est vrai que cela donne envie de participer à cette épreuve, les photos prises par ton compère sont super et ta joie fait plaisir à voir, pour ta course et ton récit et pis .

Salut Odile pour ton CR plein de bon sens, c'est vrai que les différents styles d'épreuves ne sont pas à opposer mais à apprécier différement, d'ailleurs tu devrais également essayer les courses horaires pour y découvrir une convivialité encore différente.
Tu as surement fait le bon choix en ne choisissant pas une distance trop longue, félicitation pour cette sagesse.
pour ta course et merci également pour les photos.

c'est plus du cr c'est du journalisme ave cde la photo a donf extra



félicie heu odile aussis lol

Super CR aussi de ce trail, et ça fait plaisir de voir les photos

Ma fois, ça donne bien envie d'aller courir dans la grisaille et le vent salé (et super iodé...je n'ai jamais eu autant la pêche que dans le Pas-de-Calais).

Je remarque que tu as le sourire tout au long de la course.




J'ai bien aimé aussi le texte d'Odile.

Les photos de tous ces gens dans ce paysage grandiose sont belles.

Évidemment bravo...
Je ne peux qu'être d'accord avec les interventions de mes congénères et saluer les performances...