Les Aventuriers du bout de Drôme (Crest-26) 100km 4800m+ le 10 Mai 2008Comme l’a dit Evelyne retrait de mon dossard petit papotage avec Jymm et pasta.
Installation au camping, et petite balade dans les rues de Crest pour la digestion.
Minuit il est l’heure de dormir…… 3h00 il est l’heure de se lever.
Petit déjeuner, tenue et direction le départ. Jymm est là avec ses copains, il a l’air de bien aller.
Le départ est donné et l’organisateur nous emmènera jusqu’en haut du village sur un petit sentier ou nous serons lâchés.
Nous sommes 98 à nous lancer sur ce parcours. Le temps est annoncé voilé mais il fait déjà très lourd.
Le départ est déjà technique et avec comme seule lumière nos frontales, il faut faire attention.
Je me sens bien et j’ai de bonnes sensations. Je suis serein vu que l’année dernière ça c’était bien passé.
1er Ravito le camel est déjà pratiquement vide et ça ne fait pas 20 km que l’on est partis, ça promet. Je transpire énormément, recherche de salé …
des cacahuètes, ça ira.
Je fait un peu le Yoyo ( non pas celui du forum)
avec un couple dont la fille finira 2ème féminine
. Je discute un peu avec le gars qui me dit qu’il est dans les temps de l’année dernière et qu’il l’a bouclé en 17h00
. Tiens, tiens ça fait plus de 40 km, on est au même endroit, je me surprend à rêver.
Mais bon garder la tête froide, ( même avec cette chaleur )
, et ne pas s’emballer, l’arrivé est encore loin beaucoup de choses peuvent se passer.
Le parcours est génial, car très varié, petits sentiers techniques, du roulant, très peu de route, des descentes et bien sur des montées. D’ailleurs la 1ère grosse difficulté arrive, très belle montée en sous bois bien droite, bien raide, c’est vrai pourquoi faire des zigzags quand on peut tirer tout droit.
Je prendrai ma 1ère claque
dans cette côte, rien de bien grave mais bon…..
En tout cas d’ici nous avons une vue superbe comme souvent sur ce parcours.
Un gars me dirige sur un petit sentier et me dit de bien rester sur les crêtes car il n’on pas eu le droit de baliser cette partie. Je n’ai pas parlé du balisage, cette année ils ont fait fort, peinture au sol et beaucoup de rubalise, a mon avis pour se perdre il fallait le faire exprès.
Descente sur Cobonne pour un bon petit ravito. Je suis, depuis le début, assez seul
sur le parcours, et j’ai l’impression que le temps passe moins vite. Cette année personne ne court à mon rythme pourtant pas très élevé, mais régulier et j’essaie de le tenir. Une vingtaine de kms me sépare de Saillans, il est à 65km du départ mais c’est en quelque sorte la moitié du parcours car de là démarre les fameux 3 becs et je sais que là mon rythme va en prendre un coup
, l’ayant déjà mal vécu l’année dernière.
C’est pour ça que je vais gérer jusque là, je veux avoir encore des jambes arrivé là-bas.
Il fait très chaud,
je bois toujours beaucoup, et je trouve que ces kms n’en finissent pas.
D’autant plus que je sens des échauffements dans le dos avec le frottement du sac qui commence à me gêner.
J’attend le ravito de Saillans avec impatience et espère qu’Evelyne sera au rendez vous (cette année)
. J’ai mis du rechange dans la voiture et j’aimerai bien me mettre du sec. Et puis moralement ça me ferai plaisir de la voir.
Aller encore une grimpette assez longue et quelques kms plus loin je suis en vue de Saillans, alors sera là, sera pas là ?????
Yes, quel timing on arrive en même temps.
Enfin le ravito mais surprise
cette année il est en pleine rue alors qu’il était dans une salle l’année dernière. Je rassure de suite Caroline, Isabelle est là mais je ne lui montrerai pas mes pieds mais mon dos qui est assez marqué. Elle m’applique une crème qui me donne envie de hurler
tellement ça me brûle, et heureusement qu’elle insiste car ça me fera du bien par la suite. Evelyne est aux petit soins aussi, merci beaucoup.
Je bois plus que ce que je mange et je repart avec ¾ d’heure d’avance sur l’année dernière.
Cette fois ça y est les 3 becs sont tout proche….. mais très haut. Evelyne m’accompagnera une bonne ½ heure, puis redescendra..…en courant !! En tout cas sa présence m’aura fait du bien moralement,
et je monterai, doucement, mais mieux qu’il y a un an.
Sur la fin je me traîne, et je dirai même que c’est pénible,
je me sens lourd (
attention si quelqu’un dit que je le suis), mais bon je m’accroche et puis ça vaut le coup d’œil, d’en haut on à une vue exceptionnelle.
………Je confirme c’est superbe ! 3 tranches de saucisson
et j’attaque la descente, 5 min de marche le temps de récupérer et je me remet à trottiner. Je suis bien et continue de courir pour attaquer une combe magnifique mais très longue et avec énormément de pierres qui me laisseront un peu de trace, je ne verrai que 2 personnes que je doublerai facilement (elles marchent….)
. On prendra un petit peu de pluie mais rien de méchant. J’arriverai tranquillement au ravito du 80. Il est 19h30 ça fait 15h que je suis parti.
2 verres de soupe un peu froide, papotage avec la croix rouge, et c’est reparti, c’est qu’il reste encore 20 kms une belle bosse et une plus petite à la fin. On m’annonce le dernier ravito dans 10 kms.
Je repars en courant sur une partie plate et je me dis que je marcherai toutes les montées, mes jambes étaient d’accord !!!
Voilà la fameuse bosse, et j’entends des voix dans les 1er lacets, aller je vais me les faire….
Je ne mettrai pas longtemps il y 2 gars et une fille retardée par des ampoules, un petit mot d’encouragement et je lui dis que ça tombe bien finalement car la nuit va tomber
, ça ne l’a pas fait rire, les 2 autres non plus, je ne m’attarde pas.
La descente très pentue est rendue très glissante par la pluie
, et dire que je suis passé par là avec la frontale l’année dernière.
Je ressens de plus en plus les échauffements entre les jambes
et j’ai beaucoup de mal à me remettre a courir. Je perd énormément de temps avant d’arrivé au ravito, je m’assoies un peu mais ça me tourne dans le ventre
alors je m’allonge 5 min. On me dit : « aller plus que 7 kms » je comprend plus rien…..
Je repart mais ça sera un chemin de croix, une ampoule ( je n’avais qu’a pas me moquer !),
mais c’est surtout les échauffements qui me gène, j’alternerai marche et petites course ( à la façon John Wayne )
jusqu’en vue de Crest.
Voilà que c’est bon d’être là, se dire que ça y est, c’est gagné, c’est réussi.
On en oublie les douleurs et on jubile. Je me mets donc à courir cette dernière descente et au pied de celle ci qui je vois dans le noir
Evelyne et un copain de course qui sont venu à ma rencontre et qui finiront en courant à mes côtés
et je me paierai même le luxe de faire une petite accélération jusqu’au bout.
Je trouve ce parcours super car varié, des vues magnifiques et une bonne organisation vu le nombre de course organisée dans le week-end.
A faire ou à refaire ( Hein !!! Caroline, nicnic et les autres…..).
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