Bon, chose promise, chose due.
J’avais évoqué la semaine dernière un CR sur une course de trail, le Grand Brassac hivernal trail.
Vu de l’extérieur en tant que spectateur, un court résumé de cette course. Dommage que l’appareil photo soit resté en rade…
Tout d’abord, Grand Brassac se situe en Dordogne, pays de mes origines, un bled de 800 âmes perdu aux fins fonds du « trou du cul du monde » ! Sur la route qui nous mène là-bas, un coup des fil au frangin pour savoir son numéro de dossard car à priori nous allons manquer le départ. Saloperie d’ d’horaires de boulot ! Il nous dit qu’il n’aura pas de puce, seuls les participants du relais 24h ont cette chance de pouvoir être suivis pas à pas par GPS.
Le pauvre est dépité, les deux potes avec qui il devait courir sont tombés en panne de voiture et il va devoir se le taper seul dans la nuit, ce qui n’est que sa troisième épreuve de trail et la première nocturne.
Pour résumer, Grand Brassac, c’est plusieurs épreuves en une, un extrême 22kms nocturne + 22kms de jour, dénivelé 1600+ sur 44kms, un nocturne 22kms dénivelé 800m+ , le même de jour et une course en relais de 24h, 3 coéquipiers + 1 accompagnateur.
La première partie est roulante, voire facile, la deuxième réserve bien des surprises, surtout à ceux qui se seront élancés comme des « bourrins ». Il y a des passages vraiment techniques qui évoquent à la fois une frappadingue ou le parcours commando, au choix.
Cette année deux épreuves seront annulées pour cause d’inondation, le tunnel ( avec les chauve-souris…charmant, on dirait Ford Boyard !) et la passerelle.
Mon frangin effectuera le parcours de nuit, restera un de ces potes, le troisième qui fait l’extrême trail, son niveau lui permettant puisqu’il est finisher sur la Diagonale des Fous ( 217eme, place plus qu’honorable). L’année dernière, de grands noms ont gagné l’épreuve, Maxime Durand et Karine Samson, dans des conditions totalement extrêmes, 15 cm de poudreuse par -12°c, l’épreuve de jour étant raccourcie, suite aux conditions météo détestables.
On se dit, ou plutôt ils se disent ( les concurrents ) que la météo de cette année sera moins défavorable. Erreur, grosse erreur., au micro, à l’arrivée, les finishers de 2012 reconnaîtront qu’avec la boue de cette année, c’était pire, aucun appui possible, parfois de l’eau jusqu’au genou, du vent, une averse de grêle au départ.
En attendant dans le froid, les pieds congelés, nous observons les visages des premiers, beaucoup de plaisir et en même temps, physiquement on les sent presque cramés. Pratiquement, tous disent que les falaises avec le passage des cordes les a séchés… Le lendemain pour l’épreuve de jour, nous nous y rendrons avec mon frangin. Effectivement, il vaut mieux avoir gardé des forces, 4 montées de falaises + 4 descentes, tellement boueux et glissant que tout se monte pratiquement à la force des bras, ceux qui n’auront pas prévu les gants…aie ! aie ! aie !
A l’arrivée de la nocturne, mon frangin avec son peu d’expérience finira 129eme, soit en milieu de tableau, content mais transi de froid. Son pote de l’extrême trail 30eme, un mois après avoir fait la Romeufontaine.
L’expérience qu’il en tire, m’explique t-il, c’est un plein de confiance pour la suite. Pour lui, rdv est pris à Cauterets pour le trail blanc du pont d’Espagne.
Encore bravo aux participants du relais 24h , l’épreuve ultime.
Pour mon premier CR, soyez indulgents , j’ai oublié plein de choses. J’espère être un peu plus dense et intéressant début mars pour vous narrer mon premier semi-marathon…