Samedi 8, 2h30 la nuita été courte, enfin c'est une façon de parler car je n'ai pas beaucoup fermer l'oeil de la nuit. Déjà beaucoup de voitures sur le parking et du monde au contrôle des sacs. Les conditions météo sont plutôt bonnes, température douce par rapport à la semaine, près de 10°. Je retrouve rapidement Tricycle et Jymm. Puis quelque temps après c'est Sylvie qui arrive déjà hyper speed, mais qui prendra quand même le temps de nous dire bonjour
.
Le temps de souhaiter un bon anniversaire à Ema
, de badger pour le contrôle départ, c'est déjà le breefing de Jack, qui ensuite nous entraînera dans les rue de Crest encore endormie.
Et tout de suite c'est la première ascencion, comme convenu on part ensemble avec Jymm. Beaucoup de monotrace ça monte, ça descend, Jymm s'inquiète régulièrement "Il est là mon Gégé?" je
lui répond par l'affirmative
, souvent dans les descentes il les fait à son allure et m'attend en bas, il est nettement plus rapide que moi en descente, plus à l'aise en côte, sur le plat ça doit être à peu près égal, mais ce n'est jamais plat...
Alors qu'il commence à faire jour, je préviens Jymm que ça arrive vite derrière, et stupéfaction
qui nous double ?? C'est Sylvie qui nous double... Elle ne nous a pas mis déjà un tour ??
on le saura par son CR. Avec Jymm on continuera ainsi jusqu'au premier ravitaillement à la Baume Cormillane. Juste un gobelet d'eau et il repart, je refais le niveau du camel, je range la frontale dans le sac et détache les batons et je repars. A partir de ce moment je vais faire mon trail en solo, ces premiers km avec Jymm étaient très sympas, mais je le ralentis trop, à chacun sa course
.
Puis ce sera une course en solo, jusqu'à la tour de Barcelonne, juste une concurrente me double à fond (non pas Sylvie cette fois, quoique je ne lui ai pas demandé son prénom). Au ravito, ils attendent le 4X4 qui doit les ravitailler en eau, j'ai ce qu'il faut dans le camel un peu de solide salé et je repars en gagnant les 4 ou 5 places des concurrents qui attendent l'eau fraiche
. Puis ce sera la montée vers le Pylone que l'on apercevait bien haut en arrivant à la Baume Cornillane, les courreurs que j'avais laissé au ravitaillement me repassent, j'essaie de les suivre, mais je sens que c'est trop rapide pour moi, d'autant que les cuisses commencent à se faire sentir mais en apercevant le pylone j'arrive à oublier, je redouble la concurrente qui m'avait doublé plus tôt, elle est arrêté "Des problèmes ?", "Non merci !", elle téléphone j'ai l'impression que c'est fini pour elle
, je ne la reverrai plus. Un peu avant d'arriver au sommet un concurrent arrêté, il souffre de crampes, je m'apprète à l'aider, "Non continues me dit-il, je vais m'arrêter au contôle en haut". Arrivé au sommet je signale sa présence aux bénévoles. Là c'est un magnifique point de vue sur la vallée du Rhône
, il fait beau juste avec une petite brume sur la vallée, sur le petit monotrace qui suit la falaise, j'oublie complètement les barrrières horaires et profite du paysage (pour une fois qu'il fait beau) avant d'attaquer la descente sur Cobonne. les cuisses vont devenir de plus en plus douloureuses dans la descente, je m'arrête juste le temps de faire le plein en eau et ravitailler en salé et je repars sans laisser refroidir. Pas d'arrêt au point d'eau suivant mais je fais le plein de leurs encouragements, depuis le pylone je ne vois plus que les bénévoles. En montant sur Mirabel, je suis rattrapé par un concurrent, il me dit qu'on est toujours dans le coup pour les barrières horaires mais qu'il veut quand même attaquer les 3 becs avant la nuit, il connait, il a déjà fait, podium en V3 l'année dernière. Pour moi les 3 becs je n'y crois plus trop, déjà il faut être dans les délais à Saillans, mais en plus les cuisses me font de plus en plus souffrir. Là mon compagnon passager me demande la question qui tue " t'es V3 ?"
, c'est la première fois que l'on me l'a fait celle là, j'imagine que je dois avoir le visage frais reposé et détendu
et il me laissera là. Arrivé à Mirabel, il commence brouillasser un peu et avec le vent il ne fait pas très chaud je remet le coupe vent sans manche. et c'est reparti vers Saillans, rapidement une côte qui me parait interminable la pluie faible et pas permanente mais suffisante pour rendre le terrain glissant, j'assure tranquille dans la descente, puis en bas sur ma droite : Saillans
; alors on tourne à gauche pour une nouvelle côte
, nouvelle descente et de nouveau Saillans en bas, donc on va lui tourner de nouveau le dos avec une pancarte qui annonce 200m à 25%, devenus bien glissant, je m'accroche à tout ce que je peux les batons, les arbustres les racines pour arriver à bout de ce passage espérant voir après ça une belle descente sur Saillans.
Que nenni encore une belle petite montée
, le moral s'en prend encore une petite claque, à ce moment dans ma tête la course va s'arrêter à Saillans
. A un moment j'aperçois une tache rouge au dessus de moi, puis peu après une blanche, moi je ne me suis pas schooté
mais je me demande si je ne commence pas à avoir des allucinations. Puis bientôt je verrai les 2 taches d'un coup, malgré ma vitesse réduite, j'arrive à rejoindre 2 concurrents, un gars une fille, avant le sommet. Comme moi ils ont l'intention d'arrêter à Saillans. on attaque la descente en se demandant si c'est bien la dernière
, je dois être
plus frais moins cuit qu'eux car je prends naturellement les devants, j'arrive à trottiner en gérant la douleur aux cuisses, bientôt c'est un superbe monotrace en lacet au milieu des sapins qui nous attend, ça me donne envie de tout lacher pour finir. Un coup d'oeil derrière ils ne me suivent pas, je les attends ce serait trop c.. de ne pas finir ensemble, c'est donc en marchant que l'on arrivera à Saillans
, après un peu plus de 14h30 de course où l'on apprendra que l'on est hors délai, mais je m'y attendais un peu. Là je retrouve mon V3, il était dans les délais, mais se trouvait lui aussi trop juste pour finir le 100.
On se pose tous la même question à l'arrivée quant au dénivelé, il n'y avait vraiment que 2200 D+
, j'ai le sentiment qu'il y avait plus.
Pas trop de regret à l'arrivée, mais il reste quand même un gout d'inachevé. Le manque de préparation en côte se fait cruellement sentir, il va falloir que je m'achète quelques collines.
Le fait d'arrêter à Saillans m'aura permis de passer un petit moment avec une partie de la
Et j'aurais pu voir aussi un peu les danseuses, mais là
ne pas le répéter aux dinos du Gard