Bonjour, la suite dans un instant
Tout d'abord, je voudrais dire à Tonton, un mec qui se dit mon ami, que la première fois qu'il m'a parlé de 24h00, il aurait mieux fait de fermer sa g... et que la première fois qu'il m'a amené sur un 24h00, il aurait mieux fait de se casser une jambe.
Les choses étant ce qu'elles sont, j'y ai pris gout comme un ane que je suis !!!
Mettons les pendules à l'heure de suite, ce fut une grosse déception.
Pour le premier, l'an passé, j'avais réussi 150 km. Cette année, avec 3 ou 4 kg en moins et quelques milliers de km en plus, je visais les 180 km, même 200 dans mes rêves les plus fous et ce, les doigts dans le nez.
A l'arrivée je boucle 137 km dans la douleur et encore je vous dis pas où j'avais les doigts.
Maintenant, si vous êtes toujours là, revenons au début:
Vendredi 14h00, départ de la maison, GPS en route...Arrivée sur place au Pontet vers 15h et des poussières...Café et recafé, je me branche avec un ancien à discuter de pétanque et de chasse pendant plus d'une heure, c'est un passionné, adorable.
Je vais faire une reco du parcours qui a légèrement changé sur le retour, on passe sur le terrain de foot, basket, etc...]
A mon avis et à ceux de tous les autres ça rallonge mais d'après l'orga...Niet, ça fait pile 1 km et ils en sont surs.
Les concurrents arrivent pétit à pétit (comme on dit chez nous), tout se met en place...
Je rejoins le groupe, je connais plus de la moitié des participants, ambiance "bonne enfant", je discuterais un peu avec le futur vainqueur, un ancien Jockey, je crois.
La pression commence à monter, changements vestimentaires, pommades, cachets, poudres, etc...
M..., j'ai pas prévu de manger avant le départ, ils ont tous des pates avec des préparations différentes, plus ou moins pointues .
C'est vrai que l'on ne prendra un vrai repas que dans plus de 24h00.
je suis cool, je m'étais mis en tenu à la maison et suis très décontracté, non, non, pas trop...En plus j'ai mal nulle part, ça va "cartonner".
17h55, nous sommes tous sur la ligne, une quarantaine pour les 24h00, x sur les 100 km, y sur le marathon, et z équipes., ça fait un peuple !!!
18h00, 10-9-8......3-2-1 go. Je me suis placé devant et je démarre à 11,5 km/h.
De suite, je fais un trou de 100 m environ, nickel j'aime ça, je suis venu courir pas discuter (pour une fois diront certains).
Passé les 500 m, 3 gars me doublent, ils sont à plus de 12, ouahou !!!
Je les laisse me décrocher, pas de souci, on se reverra. Je tombe même un peu la moyenne juqu'à 11km, dans ma tête pour une paire d'heure.
Il fait nuit, il fait froid 1 ou 2 degré plus du vent, le vent durera jusqu'à l'aube, le froid jusqu'à la fin.
On l'a environ 50% du parcours de face et seulement 20% dans le dos à cause des immeubles, qui font écran sur le retour, il faut faire avec...
Au bout de 3/4 d'heure, douleur sur le pied gauche identifié de suite, le releveur; Aie, aie, aie.
Je lache un peu, 10,9-10,5-10 juqu'à passer les 40 bornes en 5h..., j'ai vachement mal par moment. Je me suis vêtu jusqu'au menton mais malgré cela, je crois que j'ai gagné un coup de froid, coté gauche du cou, j'ai comme un noeud qui me fait plus mal que le pied et en permanence. Sylvie va dire: "cette fois la boule lui a poussé dans le cou".
Heureusement, l'ambiance au niveau du point de ravito est super, peut être encore mieux que l'an passé...
Je suis pointé par la même jeune fille que l'an passé et elle assure aux autres qu'elle croit en moi, dur comme fer...
Je dis rien mais moi, je doute.
A la fin d'un tour qui vois-je ? Phil, la vache ça fait plaisir...Nous discuterons 5 mn et il repart en m'assurant qu'il viendra finir avec moi, merci Monsieur.
La nuit se déroule dans le calme, le froid, le vent et les douleurs diffuses. Quelques encouragements et toujours cette super ambiance au ravito.
Arrive une soixantaine de motards, des vrais, par des merdeux. Un boucan de tout les diables mais ces gros bétas sont tous venus ensembles cotiser pour le téléthon, chapeau bas messieurs dames.
Nono a fait ce qu'il fallait, rien au mollet et le releveur s'est calmé mais pas la boule dans le cou, c'était pas prévu...
Je passe les 100 bornes en 14h...
Sans commentaires à part une super ovation du point de ravito, ça réchauffe le coeur.
Gros passage à vide, le moral traine par terre, comme une casserole derrière une voiture de mariés.
J'ai mal partout, mes jambes sont en bois et c'est pas du bouleau, n'est ce pas les gens du Nord !!!
Je sais déjà que mon ambition des 180 km est à revoir à la baisse.
Tourner en rond comme cela permet à l'esprit de vagabonder, d'analyser et j'en suis venu à la conclusion que je suis un ANE et encore c'est pas ce que j'ai pensé.
54 balais et plus de 2000 km de compétition dans l'année, même les formules 1 changent de moteur tous les 2 Grands Prix, alors une vieille bécane comme moi.
Trop, c'est trop, c'est pas la vitesse qui pêche, c'est la fatigue de tout l'ensemble qui se réveille dès que je passe les 1 ou 2 heures.
Donc, j'irais au bout mais c'est plus pour ce que j'ai dit à: elle se reconnaîtra, que parce que j'en suis capable.
Encore un chemin de croix, je sais pas comment c'était avec la croix et les clous mais je peux vous assurer que si je fais une course à Lourdes, je suis sur d'arriver classé.
Nouveau but, faire 151 km, une amélioration de 1 km sur un an et le défi sera pour plus tard.
Et je rame, je rame y compris sur le goudron et dans les cailloux.
Et je calcule, je calcule, quoi ?
Alterner marche- course, temps au tour, petite marge, etc...
Malheureusement, plus ça va et moins ça va, les 150 km ne sont plus réalistes.
Et M-E-R-D-E, profil bas.
Heureusement que j'ai plein de potes coureurs et coureuses sur le parcours (y compris le relais des Triathlonniens qui me réconforterons même après la course)+ le groupe du ravito.
Puis arrive Hervé, put..., je fais semblant mais j'ai envie de chialer...
1/4 après arrive Phil, ils resterons avec moi jusqu'à la fin.
Encore merci à eux.
Finalement c'est fini 18h00 sonne.
Pour le fun à quelques uns nous sommes sortis sur le parcours pour être mesuré à la roulette. 15 m de plus donc 137,015 km.
Comme l'an passé, un podium de tous les finisheurs avec mention spéciale au premier des 2 sexes, c'est une Sylvie (copine aussi) qui fait première féminine, 137 km, like me et le Jockey sans cheval qui fait 200 km, record du circuit.
MAIS JE PRENDRAI MA REVANCHE.