La courseFin juillet, une jolie course qui allie rapidité, technicité et glisse en été :) Tout cela en passant par un sommet à plus de 3000m.
Quelques chiffres au passage :
Distance :
45kmD+ :
2096D- :
2096Site officiel:
http://www.cauterets.com/race/index.htmMa motivationRencontrez des gens d'AE, clore mon demi-périple dans les pyrénées par une course, avoir donc un sentiment de fini.
Le matérielLe minimum ! Une bouteille d'eau, quelques barres dans la poche et un T-Shirt léger ! Une grosse envie de ne plus porter les 10kg quotidiens.
L'avant-départNous nous retrouvons tous, bourgui, kristofv, ... (désolé pour ceux que j'ai oublié !) devant l'aire de départ, avec nos vaches pour la sécurité. Il fait pas super chaud mais ça sent la belle journée.
DépartPetite déception, la partie jusque pont d'espagne se fait via la route alors que le GR10 serait plus champêtre et avec de jolies vues sur des chutes d'eau.
Tant pis, au moins je prends un rythme régulier. Etant parti en fond de peloton avec Bourgui, kristof, .... je pars à mon allure sans me poser de question. Mais je suis un peu surpris de la vitesse globale de la meute, ça me semble aller trop vite.
Je repère des zigotos plus réguliers et je reste derrière eux jusqu'à pont d'espagne. Ca paie car au bout de 10-15 min tout se tasse et je me met à doubler régulierement.
Pont d'espagne - Lac de GaubeCette fois-ci j'ai reconnu le parcours (sans idées d'optimiser ma course) 3 jours auparavant. Bref, j'alterne petites accélérations avec des minutes de récup où j'avance souvent à la vitesse des gens autour de moi. Peloton trop lent ?" ou "suis-je trop rapide ?" tels sont mes deux questions. Bah je m'en fou, je suis fatigué mais j'ai une confiance accrue par la différence de conditions entre le GR10 et le trail (pas de sacs, des ravitos, des gens, ...).
Lac des gaubes - Refuge des OulettesHorsmis une montée qui fait tout le dénivellé, c'est une partie assez plate, seulement 300 D+ en xx km.
Je me surprend d'ailleurs à pouvoir distancer des gars qui m'avaient doubler auparavant.
Vue sur la face nord du VignemaleToujours aussi impressionnante cette face de plus de 1000m de D+. Pour nous c'est direction le petit Vignemale.
Je poursuis ma remontée même si doubler devient couteux, car le chemin se rétrécit et le pierrier n'aide pas.
Purée ca coupe de partout !Sauf que maintenant, (je le redoutais) beaucoup de gens ne suive pas le sentier mais coupe les zigzags.
Ca me saoule, d'autant plus que pour pas me faire repasser, me voila obligé de courrir dans la montée !
M'en fou par orgueil je leur met une mine, .... mais au bout de 5 min ça me gonfle.
Je suis fatigué, pas envie de me prendre la tête, je finis par couper (moins sèchement) mais je coupe
Heureusement la neige n'est pas loin et il n'y a plus de zig-zags.
Une main courante est là pour que l'on se mousquetonne, pas envie, j'y suis déjà passé avec un sac de 10kg sur le dos, sans sécurité. C'est pas bien, mais en même temps le rythme est plus cool car personne ne tente de doubler.
[2:45] - Hourquette d'OssoueIl y a pas mal de gens au col, ça fait plaisir :) Il n'y a pas encore trop de descendeurs (la montée et descente du vignemale est sur une partie commune).
La montée semble dure et elle l'est ! Ca commence sur la neige avec une main courante ou je manque de glisser. Puis ça monte sec sur un petit chemin caillassé, avec le vide à gauche et pas beaucoup mieux à droite.
Au vue de l'effort concédé, peu importe la vitesse, le tout c'est de ne pas s'arrêter !
Il me semble avoir quand même doubler 2-3 personnes mais sans plus.
Tout en montant (grimpant), les coureurs sur le retour s'éclatent à glisser sur le postérieur dans la neige. Pour l'instant je suis pas chaud pour ça, mais on vera après.
Le petit VignemalePas mal de monde campe là, on a le droit à des encouragements :)
Et .... enfin le sommet, un 3000 pour symboliser la fin de mon excursion, je m'y arrêtes 30s pour admirer la vue dégagée et reprendre mon souffle !
Bon maintenant il faut descendre !Pas de glisse ... ben ouais je le sentais pas ... alors je décide de descendre par la caillasse ! Mais purée que c'est dur et trop dangereux ! C'est trop facile de faire dévaler des cailloux. Et puis je perds un temps fou ! Les glisseurs me passent par paquets et ça sans se fatiguer !
Allez je m'y mets, c'est froid, mais c'est efficace ! :)
Ca remonte pour mieux descendre Après être repassé par les Hourquettes d'Ossoue, j'arrive au refuge de Baysselance, où j'ai enfin stoppé l'hémorragie "perte de place", non pas que le classement ait beaucoup d'importance mais perdre beaucoup de place en descente alors que je ne suis pas crevé ...
Juste après le refuge, nous abordons un tape cul pour passer un autre col, cette fois la vache sera utile et de toutes façons on nous l'oblige!
Alors que j'ai l'habitude de manipuler le matos d'escalade, là je perds du temps à me dévacher, bon ben tant pis
La descente suivante est dure, je suis content quand on peut glisser sur le c*l.
J'ai quand même essayer avec les jambes, mais j'avais l'impression de faire l'exercice de la chaise avec des cuisses saturées. Sauf que l'idée même de m'arrêter me fait penser à la chute.
Bon ce n'est pas interminable, après quelques temps, nous revoilà sur du sol dur.
Je constate que je suis mauvais dès que la pente est trop forte, fatigue musculaire, trop vite ??? Je ne sais pas mais je décide de lever le pied, pas question de se vautrer.
La pente redevient sympathiqueEt je reprends de la vitesse automatiquement, bref ça me fait plaisir :)
On me pointe en 66ème position et un mec nous dit qu'on a finit dans 1h! J'ai 3h55 à la montre, j'aurais le temps de prendre mon bus :)
Bon j'oublie sa remarque car 1h, ca veut dire garer cette allure .... hmm mouais on vera. Surtout que je fais extrêmement gaffe à ne pas me planter.
Purée merde il fait sa course le gars !Ben ouais 3 min du ravito du lac d'Estom, je double un gars un peu difficilement car ce dernier ne veut pas lâcher sa place. Hmmm bon je suis engagé, le chemin est un peu bordélique au niveau des cailloux, pas le choix se sort du chemin, j'essaye de remettre une couche mais c'est chaud, brouillon, bouillant et dangereux. Finalement je le passe, mais c'est beaucoup trop couteux pour être efficace. Je décide donc de me pauser un peu au ravito (30s
).
Du plat et des marchesLa zone la plus longue dans la tête, il y a beaucoup de randonneurs, mais ils s'écartent tous et nous applaudissent, merci à eux!
Après le ravito, je suis reparti derrière un groupe de 5, ils vont trop vite pour moi. Je vais voir s'ils tiennent le rythme longtemps.
Calmement, mais sans m'endormir je continue la cavale, le plat est sympa mais montre aussi que j'ai bien pioché dans les réserves. Mon seul but à se moment là, garder le mec de devant à portée de vue.
Bientôt CauteretsL'altimètre me dit 1300m, bon ça se termine, je finis par rejoindre le goudron du départ entre Cauterets et Pont d'Espagne. Quelques coureurs cuits plus loin, je me mets à espérer moins de 5h de course. Mais non il reste encore trop de distance, je finis par relâcher pour passer la ligne en 5h04, pour une 67ème place, et me dépêcher de chercher l'endroit où on manger (en 2min30s chrono en main) et acheter mes billets de trains.