Bon allez je m'y remets!
Départ avec qqs minutes de retard, l'organisateur a renoncé à faire reculer les coureurs derrière la ligne, trop de peuple!
Les fus sont lancés dans le super parc du camping, on fait 1 1ère boucle en direction du Ventoux, sur chemins larges pour étales les concurrents (
aux organisateurs, thierry ça t'aurait plu!
). Puis la boucle vers les Demoiselles Coiffées (les termitières de Caroline), comme l'an dernier, c'est toujous ipressionnant! Après 40min ,on attaque la fameuse Combe Curnier (rebaptisée Combe Arrêt Thierry
), les étroitures sont magnifques, même quand on connaît. Pas le moindre bouchon cette année, une fois de plus, nous nous sommes bien placés, pas trop devant, mais peu de monde à doubler non plus (faut bien se placer n'est ce pas Thierry et Alex?). Sortie de la Combe en 1h03, avec mon pote, on quitte une couche, le temps est printanier, ça change de l'an dernier! On ne le regrettera pas! On contivue de monter ensemble, tranquillou, on gère, c'est ma 1ère course que je fais en sous-régime dès le départ, mais la clé est ici!
Arrivée au 1er jas en 1h35, au pied de la terrible montée de Beaumasson que nous ne graviterons pas cette année. Passage sur 1 monotrace très sympa bordée de pins, les jambes sont là, le temps aussi, on en prend plein les yeux, que du bonheur!
Arrivée à la séparation en 2h02, au 15ème, j'attends mon pote un peu distancé, on se ravitaille bien et on reste environ 4min. On se dit que tout se passe bien pour l'instant, l'entraînement paie! Je lui dis nous finissons la montée ensemble, mais dès la reprise, je le distance, ça m'embête car au moment le plus dur ça aurait été bien qu'on soit ensemble! Je rejoins un groupe de Jurassiens à l'accent fort éloigné du mien, ils comprennent que je suis du cru et se renseignent sur le parcours mais aussi sur le meilleur accès à l'autoroute (sont déjà sur le retour?). Plus loin, je les laisse. Je sais que bientôt le géant sera vraiment chauve. Après avoir coupé une piste, le relais est en vue, au milieu des caillasses, je mets le coupe-vent, je le connais le bougre! D'autres me questionnent puis m'imitent... le regretteront pas! Je pensais que nous tracerions droit, mais nous faisons des lacets sous le sommet, la file étirée des coureurs est impressionnante! Spectacle magnifique!
Nous passsons au-dessus d'un câble et je souris en me rappelant notre reco de la semaine d'avant: le brouillard était tel que nous avons suivi ce cable pour arriver au sommet!
Je suis intercalé entre 2 groupes, pas facile pour le moral, mais je suis tellement content que je m'en fous! Ungarsme rejoins puis me propose de prendre le relais, sympa, il me remets en selle, je ne le reverrai plus. On arrive en haut en 3h10, au ravito on nous dit que les 1ers étaient là 1h15 avant, pas si loin finalement (ils feront le trou dans la descente
). On n'est qu'au 19ème, la longue descente (enfin, ça montera encore pas mal!) commence! Le Chalet Reynard est à 7,5km. Après l'euphorie des cimes (le spectacle est géant!), un petit coup de moins bien ,je sens un peu de lassitude entr le 23 et 25ème, je commence à gamberger un brin (le mur c'est pas au 30 normalement?
), je m'imaginais descendre plus fort, mais je vois que personne ne me double, je me dis doncque c'est normal, je descend donc tranquillou en me disant qu'on verra bien plus bas! Quand ça remonte, je refuse de faire l'effort, je marche (le plus vite possible); de sorte que je n'ai jamais lesouffle court. A un moment, je me sens mieux, je plane, pas de douleur, un peu drogué en fait
et là, un caillou traverse devant moi, la chute sur les mains et le genou (j'ai peur pour ce dernier), ouf, le collant n'est pas déchiré
, mais ça saigne dessous, je le sents. Ca y est, ma toute 1ère gamelle!
Sur le coup, ça me refroidi, je repars en marchant, puis je suis vite rassuré, je reviens sans problème sur le groupe qui m'a doublé quand j'étais étalé, je les dépasse, et là, un autre chute à son tour, décidément... J'ai peur que la chute ne se ressente sur la fin, j'ai peur aussi d'avoir peur en descente, moi qui fonce d'habitude. On arrive au ravito solide du Chalet, au 26,5km en 4h12. Petite soupe, chocolat (là encore une 1ère, c'est bien passé). Je propose à un gars de repartir pour faire un bout de chemin ensemble, mais il ne suivra pas et arrivera 20min après sur la ligne.
Comme l'a dit Caroline, superbe descente, on arrive à l'avant dernier ravito en 5h02, il reste 9kil, les bénévoles annoncent 5 de descente et 4 de plat, je nuance: les 4 derniers sont vallonnés et interminables. La descente, je la connais bien , on la fait à chaque fois en reco, je me régale, petit train pépère, je double une 15zaine de pers puis sur la fin je rattrape un étrange train: 8 pers les uns derrière les autres, collés, c'est beau! Dernier ravito, c'et parti pour le final vallonné, je marche quand ça monte, j'attends de retrouvr le bitume pour accélérer en me demandant si ma femme sera là (elle m'a dit qu'elle y serait si le temps est beau), j'aimerais tant!!! L'an dernier toute ma famille était là sauf elle. Je me dis aussi qu'il faut que je rentre sous les 6h. Je termine seul, j'apperçois ma femme, grand souris, je plane...le rêve, que du bonheur, presque un regret en franchissant la ligne, que ça soit fini. Les 6h ne sont pas dépassées, super. Pas la moindre crampe sur 42km, contrairement à l'an dernier sur le 22, je termine plus propre, je suis fier de moi (j'ai honte, mais j'avoue!).
Un peu plus tard, ravito, lentilles sans saucisse (la vision m'écoeure, petites discusssions à droite à gauche, notamment avec Jym). Mes beaux-parents nous rejoigent, l'ambiance au camping est agréable. On assiste au podium puis on s'en va, il est déja plus de 16h.
BILAN: génial, l'aboutissement de 3 mois d'entraînement est là, je suis ravi, désormais, je sais que c'est possibe, je l'ai fait. En plus, je ne suis pas complètement "sec". Que du bonheur, vivment la suite: petits trails (entre 20 et 30km) au printemps, on est mardi soir, je n'ai pas encore recouru mais j'ai déjà des fourmis dans les jambes!