100 km de Belvès 2018 support des championnats de France.
Inscription en Février : objectif : aucun, si ce n'est acquérir une certaine expérience sur le long et tester un peu l'alimentation.
Départ a 8h : il fait déjà 14°, pas un nuage a l'horizon et des pointes a 30° sont prévus dans l'après midi. Ca va chauffer
La première boucle de 2km autour de Belvès se fait tranquille a 10-11km/h. Je suis un peu rapide, mais bien calé au milieu du peloton. Beaucoup de monde devant !!! Les records vont tomber...Ou pas
Je me retiens dans la descente , avant d'entamer la longue ligne droite en direction de Siorac. Le peloton s'étire, mais je reste avec un petit groupe qui tourne a 5 env 5'45"/km. On discute, on plaisante, tout roule quoi
Après la 1ère petite bosse et la traversée du village , on retrouve nos suiveurs juste avant le pont qui enjambe la Dordogne. 10 km en 57-58' et pourtant très très loin des premiers. Je commence mon protocole, boisson + compote Ultimum tous les 5km avec barre energétique de temps a autres.
Traversée de St Cyprien , La Roque Gageac, 25km en 2h28, je continue mon petit bonhomme de chemin.
Ah , au fait, j'ai oublié : vous savez qui on a croisé au 15ème km en sens inverse? Jérôme Bellanca, Champion de France en titre ! Il rentre a Belvès - Abandon - alors qu'il était en tete ( contracture !
) , Ca donnait le ton de la journée !
35ème kilo en 3h28 , il est 11h30 et 24° au compteur. Obligé de mouiller la nuque, et la tete régulièrement. C'est a partir de là que je commence a forcer pour tenir l'allure , surtout que le profil n'est plus le meme : Faux plat, petites bosses se succèdent et a partir du 40ème je préfère marcher dans les parties les plus raides.
Passage au marathon (42,2km) en 4h14, toujours dans les temps, mais je commence déjà a piocher...Et douter. A cet instant je suis 175ème (sur 570 partants) aucune douleur particulière mis a part dans l'oreille
comme quand on descend sous l'eau ( ou dans l'avion). Bref ,bizarre
50ème km (5h15), Je m'arrete 2min au stand, petit massage, et je repars avec ma nouvelle suiveuse
.
Le long faux plat qui nous amène a Belvès, je m'en souviendrai...C'est le début de la fin. Je m'efforce de courir , et a chaque fois que je marche, je sens des vertiges
. Ma suiveuse m'encourage, mais en moi, je sais maintenant que ca etre dur de rentrer a Belvès.
Presque 1h30 pour faire 10 bornes, le soleil cogne ( + de 30° a 14h , après 6 h de course) et la montée du 60ème kilo a la sortie de la plaine de Sarlat en calme plus d'un.
Puis ca redescend un peu, ouf , je peux trottiner , et rallier le ravito du 62ème. Je retrouve Francky, un pote du 47, qui veut abandonner. Je l'encourage a me suivre au moins jusqu'au ravito suivant ou sa femme l'attend.
A 2 , c'est de suite plus facile. 5' de course ( oh pas bien vite - 8-9km/h), 2' de marche et on arrive tranquillement au ravito de La roque Gageac ,67ème kilo en 8h environ.
Je décide d'aller vite fait consulter le toubib pour mon soucis a l'oreille. Et là ! Paf le chien :
tension : 8-6 ( parait que c'est faible) , oxygène :94% ( au lieu de 96-98 en temps normal) . Que faire.
Il faut attendre un peu.
Bref, après 1/4 d'heure passé sous la tente ,la tension est remonté un peu, mais on me conseille de rester a quai.
Je n'hésites pas, il faut savoir etre raisonnable ,et je décide de m'arreter là. La santé passe avant certaines choses.
Aucun regret, meme si je sais que mentalement, j'aurai pu le faire. Je me suis fais plaisir pendant 50 bornes ,et vu l'état de certains, allongés le long de la route , vous m'avez compris.
Au final plus de 30% d'abandons ( 385arrivants/570) et a peine 50 sous les 10h
A ce jour, tout va bien et après 8 jours de repos, reprise tranquille en footing ce jour.
Et a bientôt pour de nouvelles aventures
.