Un beau weekend sur la Côte d'Opale ...
L’an passé, souvenir d’un échec, arrêté par une barrière horaire à Audresselle après quelques 50 km… Je n’ai que très peu de souvenirs comme cela, c’était le 3 ou 4ème concours de circonstances qui faisait que je m’arrêtasse.
Déçu, oui bien sur mais pas abattu et jamais terrassé, Dino, maintenant Dino et Dinette, n’est, ne sont jamais au bout du rouleau.
Tout ça pour dire qu’hier, ce fut bouclé et brillamment, si ce n’est excellemment !!!
Aucune éclaboussure d’heures mais à coup sur, quelques mn de mieux que le meilleur temps de la Belle qui n’était point novice sur un tracé, plus long de quelques km tout de même, et surtout une belle prestation de réalisée sans vrai coup de mou et malgré rhume, oignon ( ???), releveur et douleurs insistantes, voire persistantes …
Arrivés assez tôt, petit café au troquet avec, non pas les croissants mais, nos commissions respectives, hihihi …
Petites liaisons télécoms et Bertrand arrifff avec nos dossards, embrassades, épinglages, rigolades mais point de bisutage … Bonjours à droite, bises à gauches, Yannick et d’autres …
Direction la plage, comparaison de visu de deux sacs 5 litres, Ultimate et Raidlight, la palme ira à l’Olmo.
Mince nous étions au fond de l’assemblée et c’est parti sans que l’on entende mais de toute façon nous n’aurions surement pas eu l’occasion de taquiner les Thierry Breuil et cie.
Donc nous décollons en douceur les quelques km de plage où nous dépasserons doucement mais continuellement, la moyenne s’est calée seule sur 10,6 km/h.
Il est prévu, nonobstant l’imprévu bien sur, que nous partions très calmement et essayions de garder eune constance de rythme le plus longtemps possible.
Secrètement j’ai envie de ne jamais arrêter de courir quelque soit le terrain sans bruit, sans fard ni éclat mais ce serait déjà une sacré perf en tenant compte du terrain, les Caps, escaliers, sable sec, galets, eau, etc…
Devant nous Le Blanc Nez, premier Cap, raide et parsemé d’escalators sans moteur.
Doucement mais en courant, c’est bien ma puce, petits pas, contentes toi de maitriser ta respiration, pas d’à-coup, bravo, nickel, an y est presque ………. Nous voilà en haut, passes, je te suis.
Première belle difficulté avalée sans difficulté, dès que nous reprenons le plat, la moyenne de course revient à plus de 10. Beaucoup de concurrents et entes passés din l’montée nous redoublent din l’descente. Cat m’en fait la remarque, je souris, attends un peu tu verras que plus on avancera moins ils reviendront.
Effectivement, beaucoup de ces fringants ont accepté et même encouragé « sa puce » puisque c’était la mienne.
Nous courons et courons encore, sans discontinuer.
Pour une fois je prends quelques brefs instants pour regarder que dis je contempler le paysage, les ferries, les bateaux, les côtes Anglaises, les falaises >>> Putin que c’est beau avec le soleil, presque à se bruler les yeux.
Presque sans se rendre compte les premiers 22 km se déroulent. Premier ravito, complet, bien organisé, plaisant et pris avec plaisir…
Grignotage bref, remplissage en liquide et c’est reparti.
La moyenne a un tout petit peu baissé mais c’est normal et nous courons toujours.
De longs passages sableux nous taxent un peu, fatigants très difficiles ces zones, l’impression de ne pas avancer mais pourtant toujours courir et dépasser mais au ralenti … Un peu comme un 45 tours à la vitesse d’un 3 !!!
Verrouillage des pensées et se contenter d’avancer.
2° ravito, 42 km, La moyenne a bien chuté, autour de 9 km/h mais nous sommes toudi souriant et confiant. Les deux barrières horaires ont été passées largement.
De nouveau quelques km de dunes et de sable.
Allo, allo, Steph, je crois que nous serons un peu en retard au rendez vous près du Fort mais an arrifff.
Pas de souci, nous serons la avec l’eau et la bière.
Ouf, on est sauvé !!!
Le sentier et ses quelques km de sable sec; Pfff… plage, galets; Re-pfff…
Passage de la Slacq, en bateau pneumatique…La marée est trop haute pour le gué.
Le ravito sauvage nous tend les bras, Steph et Clément sont la. Bisousssss, on boit un coup, la bière est un délice. On vide le sable des shoes, rebisoussss et go, c’est reparti.
Passage sur les rochers, pas difficile mais un peu scabreux par endroits. On revient en limite d’eau et de galets, un coup au sec et la prochaine vague nous monte aux chevilles.
C’est froid et ça calme les douleurs, Cat a un oignon et mi une échalotte sous le pied. De plus elle a un releveur qui fait des siennes et moi, courant avec des Hokas route, j’ai les orteils en bouillie.
A part ça tout va bien, on court toujours, les 50 km sont dépassés. Mental, mental… !!!
Devant nous le Gris Nez, eun Cap de plus. Ahahah, il me rappelle le Ventoux, moins haut, moins chauve mais aussi inaccessible, il fuit à notre approche.
Pfff… An’y arrive jamais à ce truc.
Ma puce a tapé un grand coup de pied dans…, mystère, les larmes ne sont pas loin, mais non, elle ravale, boit une gorgée de ma gourde et c’est reparti.
Courir sur les graviers, sur les galets, din l’eau, din le sable mouillé, sec…
On court mais on est cuit…
Elle, « ras l’bol » marre.
Je me retourne et lui dit, c’est le moment de prendre un dernier « Sporténine » …
J’avais pas vu une arête rocheuse, un cri et je m’affale de tout mon long … Du sable pleins les mains, la figure, partout…
Grrr, merde, saleté, etc…
, ça fait mal, en plus aucun amorti au bout des pompes.
On ne rigole plus mais on continue et on court toudi, au ralenti mais on court…
Dernier passage de dunes et d’escaliers puis la plage qui nous amènera à l’arrivée à Wissant, juste l’impression que l’arrivée recule au fur et à mesure que l’on approche.
Sable fini, toute la digue au milieu de pleins de gens qui nous encouragent chaleureusement, chaud au cœur, les larmes au bord des noeils, dernier virage et l’arche enfin ; 8h14 le chrono est d’accord avec mon Garmin !!!
Contrat rempli, Nous avons couru plus de 97-98 % du rêve.
Une arrivée main dans la main et un bisou le trait passé, ché din l’pocket !!!
Bertrand est la pour nous accueillir, belle prestation qu’il fait, 7h35, chapeau et merci.
Ravito, miam-miam, beaucoup de liquides et go direction Berck.
Autoroute, arrivée, bière, douche, manger, bière, café et retour maison. Bouchons mais pas trop…
Une bonne nuit après, quelques raideurs pour tout les deux, nan pas celle la, pfff, vous êtes incroyap …
Cat au boulot et moi …………………………Vous saurez mais en temps voulu >>> En tout cas, la nouvelle si elle se concrétise est géante.
Voila, 62 qui en fait faisait 62.97 km, un trail de plus dans la musette et un des plus beaux tracé et paysages qu’il m’ait été donné de voir.
Respect aux premiers, moins de 4h30, c’est impressionnant.
Merci Monsieur Franck Viandier et merci tous, de cette organisation et de cette disponibilité sans faille >>> Chapeau bas !!!
Rendez vous le mois prochain pour le GTN et ses 150 km..