Dimanche 7 avril 2013, départ 9h45.
Et me voilà embarqué un mois après mon semi pour ma première course nature sur un parcours qui indiquera selon Garmin à l’arrivée 10,5kms pour un peu plus de 200m de dénivelé+.
Deux courses sont au programme, intitulées « La Crapadaise « et « La Caussadaise » , respectivement 10 et 21 kms. J’apprends d’ailleurs qu’il faut 21kms révolus pour qu’une course puisse se nommer trail, selon la FFA…
Situé près de Périgueux ( ma ville natale ) , Trélissac peut s’enorgueillir de très bons résultats , puisqu’il finit en 2012 deuxième club aquitain derrière le Bordeaux Athlé, et premier par le nombre de ses licenciés. Une belle piste au revêtement remarquable servira de point de départ/ d’arrivée aux deux courses. Je note qu’il n’y a que cinq couloirs alors que chez nous à Villeneuve nous avons les huit vrais couloirs réglementaires.
Je n’ai pas effectué de préparation spécifique, d’autant que musculairement le semi a laissé des traces pendant une semaine.
Nous nous sommes inscrits mon frère et moi, faisant d’une pierre deux coups, ma maman habitant à 30 bornes d’ici, nous irons lui rendre visite ce dimanche. Pour info, le département de la Dordogne se découpe en quatre parties symboliques, Le Périgord Blanc, ici même, le Périgord Vert, plus haut vers la Charente et le Limousin, le Périgord Noir ( Belvès, par exemple) et le Périgord Pourpre ( Bergerac )…
Première tuile au moment du retrait des dossards, la bénévole retrouve bien mon inscription mais pas celle de mon frère, lui obligé de se réinscrire , « Ne vous inquiétez pas, on ne retirera pas le premier chèque, si on le retrouve… ». Bien sur, bien sur. Une course de 10 qui lui aura coûté 12+12, soit 24 euros, soit 2,40 euros le kilomètre, un peu cher le sentier, non ?
Les aléas du running quoi ! Le runner français, toujours en train de se plaindre quoi qu’il arrive…
Premières minutes passées à s’échauffer ensemble, puis chacun se son côté, des gammes, des lignes droites, quelques côtes en accélération progressive; le soleil est un peu voilé mais il ne fait pas trop frisquet, 8°c environ, des conditions idéales, d’autant qu’il n’a pas trop plu ces derniers jours.
Nous assistons au départ du 21kms à 9h30, puis un quart d’heure après, il est temps de s’élancer à notre tour. Tous deux englués dans le peloton, mon frangin lui s’extirpe assez rapidement et je ne le verrai plus d’ici à l’arrivée. En reconnaissance à l’échauffement, j’ai eu l’occasion de tester le premier raidillon après 500m de course. Ne surtout pas se mettre dans le rouge me suis-je dit, 300m à 15°/°, le truc bien « casse-pattes « , si l’on n’y prend pas garde. D’autant qu’un faux plat termine le premier kilomètre. Je prends mon rythme de 10 en 6’20 environ, à l’allure des derniers, tout en gardant des réserves sous le pied. Jusqu’au kilomètre cinq tout se passe à merveille, le parcours n’est somme toute pas très technique et le peu de dénivelé permet de tenir un rythme régulier comme sur route. M’enfin, une course nature se construit sur des changements incessants de rythme, donc ce qui devait arriver…arriva…un premier passage dans les sous-bois, ça monte, ça descend , racines, cailloux, pas trop de boue mais des ronces et orties de chaque côté, attention à ne pas tomber, ralentir, relancer, surtout c’est relancer qui pose souvent des problèmes…! Donc, pendant deux kilomètres, pas beaucoup de dénivelé mais beaucoup de passages casse-pattes qui donnent un faux rythme qui ne permet pas de reprendre son souffle. Enfin, arrive une longue descente qui mène jusqu’au kilomètre huit et surprise, le chrono m’indique 44’ environ, et je me rêve à faire presque moins d’une heure hors-route. Moral au beau fixe, j’accélère comme un âne dans la descente quand surprise, surprise, un gilet jaune fluo au loin me fait de grands gestes, m’indiquant la voie de droite, et là arrêt buffet, ça monte sec, très sec, quelques foulées en courant puis marche obligatoire, tout le monde, enfin quelques derniers dont mézigue s’accrochant à une corde pour essayer de grimper ce qui ressemble à du kilomètre vertical…! Je passe plutôt bien et vite, mais parvenu en haut de ce tronçon, là mon cœur dit stop, et grand moment de désespérance, pendant trois cent mètres je marche, incapable même de trottiner, soufflant comme un bœuf. Enfin, je ne suis pas tout seul, une jeune et jolie jeune fille d’au moins trente ans ma cadette, est 30 m devant moi et par l’opération du hasard ( et autre chose…chut!!!!!), je la rejoins à l’approche du d u dernier kilomètre et l’encourage avant de la dépasser, elle me dit merci avec un sourire forcé, elle aussi a du mal avec son souffle. Dernier kilomètre, plutôt facile, faux plat et descente, un type qui ne fait pas partie de la course m’aborde et on discute quelques secondes, il me donne quelques conseils puis s’en va. Je n’ai pas trop compris ce qu’il faisait là. Enfin voilà la ligne, le temps est moyen par rapport à ce que j’espérais à la mi-parcours, 79eme en1h06'39'', mon frangin 27eme en 51‘. On se restaure au buffet ( super garni pour une petite course de province !) en attendant les premiers du 21kms, comme d’hab, on refait la course, on déconne, un dimanche comme je les aime, manque que le soleil …
A refaire en 2014, rien que pour l’ambiance générale, bon enfant, très peu de frime chez les participants.
Parcours**
Organisation***
Bénévoles ****