L'histoire de Montpellier commence au Xe siècle sous les Guillems, ses premiers seigneurs ; dès 1204, la cité se constitue en commune puis, par le mariage de Marie de Montpellier avec Pierre II d'Aragon, se trouve sous la suzeraineté des rois d'Aragon, puis des rois de Majorque jusqu'au milieu du XIVe siècle. Vendue à Philippe VI, roi de France, en 1349 par Jaymes III, dernier roi de Majorque, Montpellier devient, pour un temps, possession des roi de Navarre, Charles le Mauvais, puis Charles le Bon, avant de revenir définitivement à la Couronne, en 1383.Je ne voulais surtout pas renouveler la même erreur qu'en 2010 pour la première édition. Juste avant j'avais couru le marathon du Lubéron et la punition fut terrible. Je terminais sur les genoux en 4h et deux kilomètres de véritable calvaire.
Je pense avoir eu une bonne préparation sans excès et sans plan particulier. D'un côté, j'ai acquis de la vitesse en travaillant des fractionnés puis quelques compétitions pour valider le travail. De l'autre, j'ai parcouru garrigue et côtes ainsi que de la route pour gagner de l'endurance.
Pour finir, j'ai bien surveillé un bon équilibre dans mon alimentation. Manger de tout pour ne manquer de rien le jour J, en privilégiant les sucres lents une semaine avant sans trop d'effort physique et en buvant beaucoup d'eau.
Voilà, je suis prêt !
Samedi : La météo annonce un temps couvert pour dimanche mais pas de pluie, enfin, j'espère ! La température sera de 8° à 9h puis de 11° vers 11h. Je vais chercher mon dossard (918) au village puis les nombreux petits cadeaux pour la somme dérisoire de 45€ et vais manger en compagnie de mon fils.
3ème marathon de Montpellier :ça y est, c'est le jour J. Il est 7h30, et Montpellier s'éveille. J'ai bien dormi cette nuit. Normal, c'était chez mon fils dans le centre à 10' du départ du marathon. Les rues sont encore désertes. Le grand calme avant la tempête.
Je me dirrige tout de suite au vestiaire pour me changer et pars tranquillement pour un petit échauffement. Je recherche KarBone car je sais qu'il doit être dans le coin. Un grand blond avec un short hawaïen, ça doit être assez reconnaissable, même de loin ! Ok, vu ! Hello et bla et encore bla. Mon pote Christian se joint à nous, puis nous nous plaçons dans le SAS des 3h30.
Pour tout dire, à ce moment là, je ne sais pas trop comment envisager ce marathon. Par principe ou par habitude, cela ne se passe jamais trop bien. ça roule parfaitement jusqu'au 25ème puis ça se gate ensuite. J'aimerai bien conclure un marathon dans les 3h30, alors pourquoi pas aujourd'hui !
KarBone est juste devant moi et je sais qu'il va imprimer un rythme régulier pour assurer les 3h30. Je reste calmement derrière, mais je me connais, cela ne va pas durer bien longtemps. Je n'ai pas besoin de forcer pour rattraper la flamme (3H30) et prendre les devants. C'est mon rythme et je suis bien comme ça. Je me fusionne à la flamme (3h15) vers le 15ème kilos(1h07' de course). Je me permets même de penser que je peux accélérer encore, mais là, je me mets une bonne claque pour oublier. Je reste donc sur cette allure pour gravir la longue ligne droite entre le 17ème et le 19ème kilo avant de redescendre sur les rives du Lez et passer le semi en 1h36' en forme je dirai correcte.
J'aime bien ce passage. C'est une petite route qui suit la rivière avec de belles maisons. Le parcours est sinueux et le paysage très varié, m'occupe bien l'esprit.
C'est bien la première fois que je peux maintenir ce rythme aussi longtemps et je rêve même à le conserver encore. Si les jambes tiennent, si la cheville ne me lâche pas et si la tête tient, je peux espérer faire un bon chrono cette fois ! Je vais pourtant laisser le groupe (flamme 3h15) s'échapper et me contenir sur une allure plus adaptée à ma condition physique personnelle. Maintenant, il faut absolument que je me concentre afin de rester sur une bonne dynamique. Je passe le 30ème kilo en 1h54'
Mon marathon commence ici ! Je dois gérer un max pour ne pas buter contre le mur. Je commence à ressentir quelques contractions aux jambes et ce n'est pas vraiment très bon signe. Le paysage me semble plus monotone et les kilomètres défilent avec plus de lenteur. Que dire à part que je commence à en avoir marre. 27' pour 5km. Je passe le 35ème en 2h21, et les crampes me rattrapent tout doucement. Je dois ralentir, changer de rythme pour soulager mes jambes. Je me fais beaucoup doubler, ce qui n'arrange pas mon humeur. Les crampes me stoppent au 36ème et je m'étire beaucoup, puis je marche en buvant bien pour essayer de récupérer. Mon collègue Christian me passe à ce moment là et je lui fais signe que je vais repartir. Puis c'est le tour de KarBone qui me demande ce qui se passe ! Je marche encore un peu puis KarBone me double à ce niveau là ! Et là, super en colère, je décroche mon dossard et continue vers la ville. Puis je discute avec des gens très sympa qui me remonte le moral et je décide de retrouver la course. Alors je reviens en arrière pensant retrouver la fameuse boucle entre le 38ème et le 39ème kilo. Je rencontre d'autres coureurs, je ne savais pas du tout d'où ils venaient ceux là, mais j'ai suivi leurs conseils : De là il reste environ 4km ! Je me suis dit que là c'était bon pour reprendre la course. Et c'est à ce moment précis que je rencontre le marcheur et je décide de m'arrêter pour le pousser avec moi. Et il me dit que de toute façon, il ne reste plus que environ 1,2 kilo.
Et c'est là mon erreur d'appréciation ! J'aurai du m'arrêter pour de bon alors que j'ai continué et même sprinter sur le dernier 100m.
FIN DE L'HISTOIRE !