Ma préparation a été perturbée par des problèmes de dos : 10 jours de repos forcé, reprise + kiné, il me manque environ 150km sur les 6 dernières semaines
La veille de la course (vendredi 13) je me choppe un rhume alors que j'en ai pas choppé de l'hiver, nuit quasiment blanche passée à me moucher, pas besoin d'attendre le réveil pour me lever avec un petit mal à la tête.
6h50 départ du gîte pour Belvès à 10km, température 1° et brouillard sur la vallée de la Dordogne.
Tout ça conjugué je n'ai pas vraiment le moral d'un winner avant le départ.
Je retrouve Jean-Seb du LMA, Sébastien un autre gars de chez moi, puis Yoyo en conversation avec Pascal Giry, de discuter un peu me fait oublier mes petits soucis.
Comme accompagnateur j'ai mon fidèle ami Camel toujours présent sur les courses longues et qui sait marquer la cadence avec son bloop bloop régulier.
8H00
Un petit tour dans Belvès avant de descendre vers la Dordogne où nous allons retrouver le brouiilard. Cette course je ne la sens vraiment pas, pas bien dans la tête, donc pas bien dans les jambes.
Dès le 10ème km j'ai le sentiment que je n'irai pas au bout, je me fixe d'aller au moins jusqu'à Sarlat (km 50), La brume se lève petit à petit un peu avant d'arriver à Beynac ce qui nous permettra d'admirer le chateau, mais dans le faux-plat qui précède je sens que les jambes commencent à être à la peine
on n'est qu'au km 25 et les difficultés n'ont pas encore commencé...
Au ravitaillement de La Roque Gageac 30ème, je commence à sentir du tiraillement au niveau des cuisses, je suis sur que j'aurai du mal à dépasser Sarlat. Dommage le parcours est magnifique et avec le soleil qui fait régulièrement son apparition les conditions sont agréables.
Quand j'arrive à Vitrac km35, on annonce les premier qui devraient bientôt passer dans l'autre sens (km 57 pour eux), je quitterai le ravitaillement avant qu'il ne passe. Le parcours est changeant mais toujours aussi beau, mais dès que ça monte un temps soit peu, je me mets à marcher.
Passage au marathon en 4h50, pas top mais à peu près dans les temps que javais prévu.
Sarlat km50 2 files : à gauche arrivée des 50km, à droite ravitaillement pour le 100, je ne me pose pas de question pour me diriger vers le ravito, passage en 6h10. Mon objectif maintenant, aller de ravitaillement en ravitaillement et tenir le plus longtemps possible.
A la sortie de Sarlat succession de côtés et descentes qui font tout autant mal les unes que les autres. Heureusement le retour sur Vitrac se fait en pente douce que je ferai en courant doucement.
Vers le 65ème appel de Jean-seb il m'apprend qu'il n'est pas au mieux et qu'il marche la plus part du temps, il veut savoir où j'en suis dès fois que je le rattrape pour finir ensemble, mais l'écart est trop grand, environ 7km, pour que ça se fasse.
J'essaie de courir dès que ça ne monte pas, mais c'est de plus en plus dur, par contre maintenant j'ai dans le tête de rejoindre l'arrivée.
Au km85 le soleil à décliné, j'enfile mon coupe vent, car le vent n'est pas chaud, un petit coup de fil à la famille pour dire que tout va bien (ou presque) et donner une heure approximative d'arrivée, maintenant ce n'est plus que de la marche j'arrive à tenir un rythme un peu supérieur à 6km/h, mais dès que j'essaie de
courir trottiner, je ne tiens guère plus de 100m, chaque foulée résonne dans les mollets et les cuisses, comme si c'était des cordes à piano bien tenues.
au km90 je mets la frontale, je n'essaie même plus de courir.
km98 arrive la dernière côté qui amène à la ligne d'arrivée, un concurrent me double dès le début, il arrive encore à courir, j'essaie de le suivre, mais rien à faire, je reprends ma marche, dernier virage à gauche à 200m l'arche d'arrivée, je me dis que je ne vais quand même la passer en marchant, je me remets en position course mais je ne suis pas sur d'aller plus vite qu'en marchant.
Je passe la ligne en 14h28, enfin de compte pas trop mécontent de moi, j'ai mis 1/2h de plus que ce que j'avais prévu, vues les conditions je suis plutôt satisfait.
Et mon mal de crane dans tout ça ?? il a disparu, c'est peut être le seul endroit où je n'ai pas mal
Un coup de fil sans conviction à Yoyo pour
je tombe sur son répondeur comme je m'y attendais un peu, ça fait près de 7h qu'il est arrivé
, il aurait presque eu le temps d'en fair un autre
.
Après une bonne collation et le massage reste le plus dur à faire : retourner à la voiture garée à 500m environ, mais ça monte comme ça pour y aller
.