Foulée De Saultain (59).
Le village de SAULTAIN est situé entre l'Aunelle et la Rhonelle, tous deux affluents de l'Escaut. Il est traversé par la route de Valenciennes au Quesnoy, il est limité vers l'Ouest par un ancien chemin dit des postes qui conduisait en ligne droite d'Onnaing à Famars et il est baigné par une source située derrière l'ancienne mairie qui détermina sans aucun doute les premiers habitants à s'y établir
http://www.openrunner.com/index.php?id=500427Le parcours des 23km, était assez technique . Il nous emmena sur les routes
de la bière vers les villes de Sebourg et Jenlain en passant par les villes
de Wargnies le Grand et Curgies pour une arrivée sur la Place de Saultain.
Que personne ne soit déçu : ni bière aux ravitos, ni à l'arrivée . Et à
Jeanlain ... pas de bistrot ... Faut dire , nous étions là pour courir. La
biere ce sera pour l'apéro ce soir pour fêter cette course et le printemps.
Fêter cette course alors que je boucle les 24.4kms (D+250 !! ) (et non
23kms annoncés) en 1h56 soit une vitesse moyenne habituelle de 12.5kms/h.
Sur cette distance, je ne suis pas satisfait car cela signifie trés
clairement 12kms sur Marathon. Mais. Mais ... vu le parcours ... vu la météo
... vu la semaine ... et vu mon dos .... j'ai mérité ma bière ce soir ...
Pas de photos. Pas de vidéo. J'étais parti avec le strict minimum : clé de
voiture et bidon de boisson énergétique. Clairement , j'étais parti avec un
objectif de 13kms/h sur la distance .
Bonne nuit la veille : Boule quies à 21h30 - Avec Morphée à 22h. Il fallait
cela pour me remettre des 10 bornes de visite de Bruxelles la journée !
Gavé au riz blanc , noix de saint jacques fraiches , la nuit allait me
requinquer.
Réveil en forme à 6h30. Autant j'arrive tous les jours en retard au taf ,
autant pour les épreuves sportives ou culturelles , il faut que je sois en
avance . J'aime repérer les lieux, l'Elite, les chiens errants (et leurs
inhérentes crottes), les mamies rivées aux fenêtres, les bistrots de
quartiers (et leurs inhérents piliers! ), et surtout j'aime être garer à
deux pas de l'arrivée ...
Le shoot est tiré à 9h30 pétante. Les stars s'élancent déjà très vite dés
les premiers 1000m (léger faux plat sur route qui se finit en épingle à
cheveux sur chemin de terre). La bousculade est amicale mais on sent vite
que cette épreuve entre dans le planning de beaucoup de coureur pour le
marathon de Paris. Peut être aussi que le ciel bien gris , bien pas, bien
peu attirant ajoute une dose d'envie de vitesse. Avant la pluie prévue en
fin de matinée....
Je décide tant bien que mal de m'accrocher à mon objectif . Une fois n'est
pas coutume, je vise le Garmin tous les kilo afin d'adapter la cadence. Trop
lent. Dés le 5ième, je décroche nettement. Les sensations ne sont pas du
tout là et le mot abandon vient trainer devant mes yeux. Comme un petit
diable. Le terrain s'y met : 2 kilo au milieu des champs sur des pavés !!
oui oui des pavés. Comme au bon vieux temps. Et même avec des bonnes
chaussures, les pavés : ça glisse. Mes chevilles sont remises du trail des
poilus de dimanche dernier mais pas mon dos. Et il est hors de question de
risquer la chute pour suivre la cadence que je m'étais fixée. Je suis donc
le chemin . C'est marrant : il fait 1m50 de large mais on cours tous comme
en monotrace. les uns derrières les autres. Protection contre le petit vent
qui se lève insidieusement mais aussi parce que le milieu du chemin présente
un léger avantage d'être plat. Alors que sur chaque côté le devers de
quelques centimètres casserait les appuis. Et aujourd'hui ce n'est pas un
trail. Mais normalement une course sur route. Pavée certes; De bonnes
intentions de la part de l'organisation certes aussi. Mais pavée quand même.
Du coup , on ne se fatigue pas trop. et doucement la cadence remonte . Sauf
que 4 belles côtes (4 x 80D+ environ) vont se succéder sur la deuxième
partie du parcours. Et c'est bien sur cette seconde partie que la pluie se
pointe aussi.
Au 16 kilo je suis à moins de 10kms/h. Claqué. Je m'accroche à un groupe qui
me double. 3 hommes , une femme. Elle risque l'agression à chaque foulée...
Il faut jouer les bodygard. 3.2.1 action. Le film est lancé dans ma tête et
j'abandonne toute idée de course. J'allonge les foulées dans mon trip à la
Kevin Costner. ...et ça fonctionne à merveille. Il était temps de penser à
autre chose. de retrouver une sensation de plaisir et d'amusement . De
laisser de côté la peur , la fatigue. De ne plus penser à la flotte qui
commence à bien pénétrer les fringues.
Evidemment avec mon souffle de boeuf, je ne passe pas inaperçu et les 3
gusses commencent à se fatiguer. Une descente arrive au 20 kilo. je suis à
1h34. Nickel, ma folie m'a fait rattraper le temps perdu. J'ingurgite
l'unique gel prix (coup de fouet) au semi en pleine montée à 1h39. Il reste
normalement 2 bornes. J'enfonce la sixième sur la ligne droite finale qui
(vérification faite sur openrunner) taquine les deux bornes face vent et
pleine flotte.
Ras le bol. Faut tracer; je lâche tout et double 5 coureurs qui paraissent
aussi lassés.
Je franchis enfin la ligne. Pas essoufflé car je repose 200m avant l'arrivée
la pression.
Trés jolie course trés hétérogène au niveau des terrain : route à 80%,
quelques chemins, pavés (trop ?), quelques reprises (épingles à cheveux et
virages à 90° dans les bleds), belles lignes droites et surtout d'agréables
descentes (aprés les efforts en montée !).
Parcours très complet.
Me voila normalement prêt pour dimanche prochain et le premier marathon de
l'année.
Go Go Go
C'est l'heure de l'apéro...
enfin .
et aprés l'heure du