RDV sur place avec Hémil à 7h45, j'arrive vers 7h30.
Le temps de m'inscrire et le voila qui arrive, il a l'air calme, souriant mais plutôt calme
Un trail de 27 km de garrigues, il doit y avoir quelques sévères punitions, le reste doit être assez roulant.
Nous discutons avec Pierre, Paul, Jacques et les autres...Un petit peu d'échauffement, la journée s'annonce belle et surement chaude...Tout doucement nous arrivons à 9h00, donc départ.
Nous sommes vers le milieu des 300 concurrents, Hémil plutôt à gauche, moi plutôt à droite...ca piétine un peu, je sors complètement à droite et accélère franchement, j'ai horreur de ces temps morts...Mon problème, c'est qu'après je me rentre dedans, jusqu'à, jusqu'à qu'aérobie me voile le regard.
Et ce coup ci c'est exactement comme d'habitude
et en plus je rattrape plein de coureurs et coureuses à qui je serais contents de mettre un peu de pression
Impec, j'ai passé tout le monde connu, maintenant je suis comme un c.., il ne faut plus qu'ils me repassent donc je me dois de tenir le rythme
Je ne sais pas où est Hémil, devant ou derrière mais le profil étant bien ce que l'on avait imaginé, je me doute qu'il va me mettre un vent
Avant la mi parcours, j'entends 70 puis 71, si c'est ma place dans le truc, je ne peux être que satisfait... Pile un mois après les Pyrénées, je suis même plus que surpris mais...Cours, cours imbécile et regardes où tu mets les pieds...Eh bien non, vous en serez pour des pommes, je ne suis pas tombé une fois, preuve que la forme est la
J'ai le camel, un seul ravito au 15°, je ne m'arrête pas, juste un verre d'eau à la volée... j'ai pris au moins cinq places d'un coup
Maintenant je m'applique, respiration, économies de gestes...Il n'est plus question de foncer, il faut tenir et courir le plus souvent possible...Ca craque de tous les cotés, il y a de plus en plus de marcheurs...Enfin pas temps que ça, vu que nous ne sommes pas beaucoup, enfin une petite quinzaine quand même.
Je tiens, tu tiens il tiens, il craque, enfin toutes les misères de celui qui c'est un peu surcoté
Plus personne ne revient de dérrière, de ce coté la nous sommes tranquilles...A 4 km de l'arrivée, je commence tout doucement à pousser la machine, surtout ne pas se griller...A trois un peu plus, à deux encore un peu, nous ne sommes plus que trois, au dernier je lache tout ce qu'il reste
pas grand chose mais ça suffit, un seul me fera la pige et la je ne peux rien
Je finis au sprint avec le cri du sanglier qu'on égorge.
27,46 km 63° et 5°V2 2h50'56" 9,6 km/h D+- 1110.1110