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 6666 occitane Juin 2017 - Karbone

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KarBone
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KarBone


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6666 occitane Juin 2017 - Karbone Empty
MessageSujet: 6666 occitane Juin 2017 - Karbone   6666 occitane Juin 2017 - Karbone EmptyMar 8 Aoû - 18:30

6666 - Juin 2017


Les chiffres
- 119 km
- 6900 D+
- Départ le 03 juin à 6h.
- 280 partants


Punaise 2 ans depuis un GRP (abandon km100), 2 ans de route avec une blessure au mois de Février de cette année. Oui mon copain en ce moment c'est le doute. Doute dans la motivation, car je l'ai souvent liée à la perf. Mais pas facile d'être toujours aux mêmes volumes et qualité d'entrainement.
La 6666, je la connais. En effet le parcours à changé depuis les dernières années, mais j'y ai participé 3 fois (2 abandons), du coup peu de nouveaux sentiers, hormis la première section finalement.

Entrainement

Blessé en février, j'ai pu progressivement revenir à 300km sur le mois d'avril & 400 sur mai. Rassurant sur le fond, c'est néanmoins resté sur du terrain plat. J'ai bien fait quelques répétitions de cotes, mais je n'ai clairement pas entraîner la descente. Malgré tout, j'ai pu réintroduire des séances au seuil (entre 4'10 & 4'30) sur du terrain à faible pente, jusqu'à du 2*8000. Même si j'appréhende, j'ai toujours des restes de l'entrainement marathon.

But

En regardant les chonos de l'année dernière, je vois du 14h30 pour le premier. Il y a quelques km en plus cette année. Je ne me sens pas voler sur mon assurance, malgré tout je me dis qu'au mieux je pourrais faire entre 19 & 22h. 24h ok aussi :p mais je me dis surtout qu'il faut terminer. Le vrai but de cette année est le GRP 220km fin août, et je n'aurais pas d'autres remise à niveau avant. Le but est de ne rien lâcher, même si je suis démotiver, même si j'avance à 1/kmh, il faut continuer.



La météo

Oulà j'avais crains que les T° ne soient trop hautes, finalement elles sont restées raisonnables (autour 25° il me semble), le bémol fut une lourdeur, une humidité tout le matin.


Matériel
- Camelbag
- Poche 2L avec poudre
- 2 gourdes (une à la main)
- des pates (sachet dans les poches)
- du riz (p'tite boite dans le sac)
- 2 frontales
- Asics Trabucco
- Short de plage
- un t-shirt manche longue
- un t-shirt manche courte
- casquette
- Matériel obligatoire
- Fénix 3 (sans la trace de la course, car elle ne se chargeait pas)

Pas de ceinture cardio.

J'ai mis la Fénix 3 en mode UltraTrac pour économiser la batterie. Bon c'est une hérésie en trail (du moins il ne faudrait pas d'arbres, bref pas d'obstruction du signal GPS). Ca m'a totalisé 167 km sur la course, et ce n'était précis que sur les parties roulantes et dégagées .... Ok la Fénix m'a servit pour le repérer sur le profil altimétrique de la course grace à son altimètre barométrique. Et ... le chrono... Avec ce mode, au bout de 26h il lui restait 25% de batterie. Mais à quoi bon ...
Au final le gps peut aider moralement sur les parties difficiles de course, (donc après la première moitié), ca permet de se dire qu'il reste X km avant le prochain ravito.
Bref la montre idéale n'est pas encore là. Recharge avec une batterie externe est la solution la plus facile, mais pendant la recharge (qui peut se faire pendant le run) l'écran reste bloqué sur l'état de charge de la batterie.

Avant-Course

Debout 2H30, je mange et je pars de Montpellier, il y a 1h30 de route avant Roquebrun. Le temps de commencer la digestion et de s'hydrater. Les 2 dernières nuits furent courtes (5H & 3h30 de sommeil) mais pas de grosse fatigue pour ce départ. J'ai préparer le sac la veille au soir, c'est un peu juste mais j'ai tout :).

Briefing

Après avoir récupérer le dossard et regarder si je connaissais des têtes (ah ben non Razz), Antoine nous file de précieux conseils pour la chaleur, mouiller là où passe les artères (nuques, tour poitrine et entrejambes) dès qu'on le peut (donc avant le coup de chaud), ralentir quant on a envie de vomir car le besoin en sang de l'estomac n'est pas satisfait, etc ... Il nous notifie aussi que la descente d'Esquino d'Aze, LA descente de la course a été enlevé, car c'est dangereux par temps de pluie. Et que l'on passe par une parallèle, un peu plus calme, qui nous retire du dénivelé mais pas forcément de la distance. Il y a quelques années j'aurai raler, mais c'te fois je prend n'importe quoi qui me fait faire du D+/D-.

Le départ

A 6h, nous partons dans les rues de Roquebrun, ce joli village de 600 habitants n'est pas long a quitter. Assez vite la pente commence avec une route qui monte, puis ca se transforme en piste pour passer la première bosse. Nous remontons toujours par une piste pour avoir enfin notre premier monotrace (vers km3) qui nous aligne en rang d'oignons. J'ai trottiné et un peu marché sur cette partie.
La pente est douce globalement, de toutes façons la difficulté reste entre Lamalou (km29,5) & Mons (km 84,4). Non pas qu'il faille négliger le début et la fin de course, mais ils doivent être abordés comme des parties moins difficiles.

Short Mouillé et descente en bois (ou carton).

Je ne suis pas parti trop vite, malgré tout je ne veux pas m'endormir. J'aimerai bien être à Cabrerolles (rav1 - km17,7 - 960D+) en 2h15 max. Je suis même sur qu'avec le tempo des autres éditions, je serais passé vers les 2h. Mais je ne veux pas trop partir avec le peloton rapide, j'appréhende trop le coup de bambou.
Bon 3 choses ne vont pas et les 3 sont en descentes. Premièrement le short n'a plus sa cordelette et il .. descend, c'est rigolol ... mais en fait pas trop, c'est surtout chiant de le tenir ou de le remonter régulièrement.
Deuxièmement, je transpire, mais pas qu'un peu, je suis trempé. Alors oui je bois bien en effet, mais beaucoup s'en va pas ce moyen d'évacuation.
Je ne suis pas le seul et ce phénomène restera globalement jusqu'à Lamalou.
Le plus handicapant, reste ma manière de descendre, c'est mauvais, bahhhh, je tape trop, j'avais un peu mal au genoux droit avant la course. Couplé à la perte d'habitude, l'orgueil et la course, je veux descendre vite malgré mes jambes qui sont maladroites.

Cabrerolles (17,7 km - 960D+/720D- - 63ème - 2h14)

Après une montée de 500D+ (avec des portions roulantes), nous descendons sur Cabrerolles (350D+), j'y arrive en 2h14. Nickel, je suis bien physiquement (hormis que je sois trempé et que je peste sur les descentes), j'ai bu mais j'ai embarqué bcp de liquide (2.5l) au départ. Du coup pas d'arrêt, je repars de suite.


Vers la Coquillade

Nous repartons par le chateau de Cabrerolles, je ne reconnais pas encore les sentiers, mais ca ne devrait pas tarder à recoller avec l'ancien parcours. La pente est plus prononcée dans cette section, mais le sol est doux et il y a des zones de répit. En montée je ne me prend pas la tête, je monte sans pousser, à mon rythme.
Ca commence à se stabiliser sur les compagnons de route. Je ne parle pas, pour l'instant ca bouge encore trop.
Voilà, je reconnais les parcouurs, le réseau vert de l'hérault (parcours VTT de plus de 400km), les sous-bois avant la Coquillade et son antenne. En terrain connu Wink

Descente sur Lamalou et baisse de forme.

La descente s'amorce et ressemble à celles d'avant Cabrerolles, pouah comme je suis crispé. Et je sens bien que ca m'épuise, je ne sais pas si ca vient de ça, mais un p'tit coup de mou survient. Pas de panique, je connais le programme après, je décide donc d'économiser là où je peux.
Je suis ce que j'avais fait sur l'UltraDraille en 2013, n'attaquer le solide qu'après quelques heures de courses, j'aurai voulu 4h mais la je commence par 2 pates à 3h de course.
Note: pendant la descente j'étais suivi par 2 gars qui discutaient tranquille :) c'est cool ca casse un peu la monotonie de certaines portions, mais là ca accentuait ma frustration.
Vers la fin de la descente, un groupe nous rejoint, des réunionnais, la première féminine qui me passe toute pimpante. Etonnante de facilité. Ca me surprend un peu la différence d'aisance et de vitesse. Dans ma tête, je pense que je suis à la rue. Mais d'autres sont dans mon rythme.

Lamalou (29,5 km - 1426D+/1336D- - 60ème - 3h47)

Après 2 km sur du plat (descente au début) et un passage avec une corde, nous voici à Lamalou. Cette fois ci je refais le plein de tout. Un p'tit tuc. Pas de coca, j'aimerai ne pas à prendre avant la mi-course.


Vers Madale

Ah je la connais cette montée! 4ème fois que je l'emprunte, ca commence fort mais c'est assez régulier. Je reste sur le même schéma, je monte tranquille et je trottine quand la pente est faible. Ca marche plutôt bien, je perd du terrain en montée, mais c'est largement compenser par les moments de répits. Je suis en aisance respiratoire, je n'ai pas de coup de mou mais je ne me sens pas euphorique.


Bascule sur la descente vers Colombières.

Ouais, je me doutais qu'il y avait quelque chose qui clochait. Pas de coup de mou, mais pas de patate non plus. Effectivement avant la bascule vers la descente, un train me rattrape, ce n'est pas inquiétant, je n'ai pas été vite en montée, ca m'étonnait même de n'avoir pas été doublé pendant. Bon j'attend et j'appréhende la descente.
6h de course pour Colombières c'était un objectif sympa et réaliste, mais ca coince. Je connais bien la descente, je l'ai toujours déroulé rapidement, mais pas ce jour-là. Rien à faire, j'arrive pas à avoir de l'énergie et de la fluidité. En début de descente, j'aperçois un mec qui se doublé aussi, il a 100 ou 200m d'avance sur moi. Je me dis que je vais le doubler d'ici les 600D- mais qu'dalle, je ne sais pas si j'étais son point de repêre, mais en tout cas je ne l'ai pas passé et lui il a abandonné au ravito suivant.
Je rumine un peu en me disant "Mais t'es à la rue au 40ème et tu t'es inscrit sur un 220km fin août!", heureusement j'élimine vite ces pensées, ca ne va pas me servir à avancer.

Colombières (42,8 km - 2177D+/2050D- - 68ème - 6h22)

Là c'est le top départ du Caroux, il faut que je retrouve des sensations, la difficulté c'est la montée de Saint Eutrope dans 16km, il faut que j'inverse le cours des sensations pour le moral. Bref j'arrive au ravito de Colombières, le contraste c'est que sur le plat ou la montée je ne suis pas si mal. Dans le ravito, je prend un soupe, un peu de riz et je prend un vers de coca. Tant pis pour ma règle de mi-course (règle mise pour éviter d'acidifier l'estomac). Je prend un peu de temps (15 minutes) et je repars seul, il n'y a pas tant que ça d'arrivée pendant mon arrêt, les écarts sont déjà pas mal posés.


Vers la Fage

Une fois le plein fait, c'est parti pour 3.8km / 480 D+, elle n'est pas si terrible, c'est plutot régulier et il y a des marches pour gravir les passages plus pentus. Je me sens à l'aise, je la monterai aisément, sans voir personne (hormis des randonneurs).

La Fage (46,3 km - 2629D+/2050D- - 65ème - 7h31)

Très joli refuge, avec un point d'eau/coca. Bon je reprend un vers de coca et je repars :) Je ne tarde pas à rattraper un gars qui n'avance pas vite, je lui demande comment ca va, ce dernier me réponds qu'il a été malade la nuit et qu'il n'arrive pas à trouver d'énergie dans le peu qu'il mange. Bref la galère a commencé dès le départ pour lui. La route est longue jusque Andabre (2 descentes, 1 montée), je reste avec lui sur la portion de route, où nous trottinons. L'allure me convient.

Enfin une descente plus détendue

J'ai peu de souvenir de la première descente, car j'étais plus détendu dans celle-ci. Pas assez véloce pour ne pas me faire rattraper par quelques protagonistes, mais ca n'était important. Avec du recul je me dis que j'ai voulu préserver l'état de l'estomac au détriment de l'apport d'énergie. Ce n'est sans doute pas que ça, mais j'aurai pu améliorer ma réserve énergétique avec un peu de préparation. Je reconnais les parcours du GRO (version 160 km de la course).
C'est bien pour anticiper les difficultés, mais en même temps ca me rappelle qu'avant Andabre, le haut de la cote était venteux et technique (première partie de la descente).

Les genêts cramés

La moitié de la montée se passe plutot bien, par contre la seconde, dans les genêts, est à l'image de ma forme, cramée. Bon j'avance sans perdre trop de terrain sur les autres, mais eux ils rigolent/parlent...
Le haut de montée et le début de la descente sur Andabre sont techniques, je ne suis pas à l'aise mais ca passe. (Je relis mon CR, et c'est vraiment les moments que j'aime le moins, j'veux pas mettre une mine à tout le monde ... enfin si Razz mais devoir pousser pour ne pas se faire décrocher ... le pire fut sur le plateau du Caroux ...)
Une fois passé cette partie, ca déroulera correctement jusqu'Andabre.

Andabre (59,6 km - 3326D+/3066D- - 68ème - 9h58)

P'tite portion de route dans Andabre, où je croise des coureurs qui partent vers St Eutrope, ils marchent.. quelqu'un me prévient qu'il y a un controle du matos. Merci c'est gentil, mais j'ai tout t'inquiète. Et puis je me soucis plus de ma forme que du contenu de mon sac.
Effectivement, il y a un controle sur les frontales, couverture de survie et "j'ai oublié" :) C'est bien qu'il y en ait, il est 17h, même si la nuit est dans 5h, sur un coup de moins bien on peut se retrouver dans une portion difficile, de nuit ... alors si t'as pas le matos ...

2 minutes que je suis rentré dans le ravito, qu'il se met à pleuvoir comme vache qui pisse! Ouch! J'ai du bol. Je m'alimente (2 soupes, du riz du coca), je patiente un peu pour que ca descende et je fait le plein. J'en profite d'abord pour mettre la veste. Mais au bout de mes 15 minutes d'arrêt la pluie est beaucoup plus calme.
J'enlève la veste et je sors avec une casquette.

St Eutrope.

C'est reparti en moyenne forme mais ca avance. Héhé c'était plus facile de parler de la montée chrono devant l'ordi. Là euh .... je vais déjà monter... Il y a 1 ou 2 km de plat avant la montée, je n'avais pas regardé le topo et je ne me souvenais plus quand j'y étais passé la nuit en 2013.
Et puis j'aperçois un grand fanion avec un bénévole au pied, ca y est! c'est le top départ de cette montée tant attendue.

Il fait plutot bon malgré la pluie, cependant ca va glisser un peu avec cette ondée.
En effet la montée tourne assez vite à du technique, les mains sont nécessaires d'autant plus que ca glisse. Connaitre cette montée est un atout pour le chrono.
Bon je monte pas si mal, je rattrape un gars ou deux (les 2 me déposeront sur le plateau), je suis toujours en T-shirt, mais plus nous montons plus ca vente.

Arrivé à 100 D+ du sommet, je met la veste, ca refroidit bcp avec le vent violent.

Le chemin est ... un peu chaotique, mais il existe, il est clair que c'est du pur Caroux. C'est technique et ca dure.

Finalement après 1 heure de montée nous arrivons à la fin, avec un mec dans une tente qui ... tente de choper nos numéros au passage. Lui il n'a pas gagné la meilleure place! La tente se gondole sous les coups du vent.

Le plateau venteux du Caroux

De mon coté ce n'est pas génial, autant l'adré de la montée m'allait bien, autant le plateau ne me va pas. Je n'arrive à suivre personne.
La première partie est dans une forêt, du coup le vent est beaucoup moins pénible.
Mais au détour d'un près (avec un belle vache) j'arrive sur la partie pelée du Caroux. Et là ... c'est la kata, pfff c'est facile à trottiner (bon ok facile sans le vent, mais ce dernier souffle fort sur le coté gauche), mais je n'y arrive pas. La montée ma cuit et je me refroidit. J'aurai du foutre ma deuxième couche juste avant de sortir de la forêt. Mais là le vent me fout les oeillères et je décide de ne pas l'enfiler en plein ventilateur.

Au demeurant le ciel se dégage et laisse entrevoir le soleil progressivement.
Jusque Douch j'avancerai péniblement et je me ferai dépasser trop souvent à mon goût.

Douch (70,7 km - 4222D+/3433D- - 78ème - 13h12)

70 km, on a bien attaqué la bascule de la moitié de course, je n'ai pas envie d'arrêter, mais je voudrais avoir une putain de sa race de renaissance! Un énervement épuisé, bien sur. Mais ca me pèse.

Je passerais bien 45 minutes à ce ravito, 30 min à trembler d'hypo(glycémie/thermie), je ne sais pas, mais je peux toujours manger (arf j'ai oublié mon riz au ravito d'avant Sad() et je compte bien repartir.
Les 24h de courses ne sont pas gagnées, je perd trop de temps, je le sais... Bon je discute, un autre coureur n'est pas terrible et a faillit abandonner (fort heureusement, il ne l'a pas fait et a pu terminer!).

Je n'ai pas de mal à me lever, ni à marcher, c'est le manque d'énergie... Bon il est 20h, ça serait bien de ne pas tarder pour passer de jour la descente de la Garel & le chemin de bip avec la chute d'eau... Mons est au km 84 et c'est la base de vie!


C'est reparti...

Allez je me lance, doucement, mais je me lance. Sur le plateau je sais que c'est une partie facile avant la descente, je finirai par retrottiner et rester vaguement dans un groupe.

Descendons!

Oui!! Mais encore faut-il voir le balisage! Une erreur du groupe et nous nous mettons a remonter pour reprendre la bifurcation loupée. Quelques minutes perdues, pas grave.
Nous repartons et moi je me viande sur une dalle en tombant sur les fesses, mon poignet gauche amorti le choc mais il a pris cher. Et il me fait mal à la butée, si je le cale contre l'os de l'avant bras. Il a un peu gonflé. Je me dis que ca va faire mal quand ca va se refroidir...

Ce petit incident, m'a fait un peu décroché du groupe, mais de toute façon ils sont pas cuits comme moi.

Au fil de la descente, 2 points positifs, la douleur au poignet n'augmente plus, voire diminue. Et je descend doucement mais surement.
Je croise un mec avec l'estomac vrillé, il n'a plus de jus... que faire ... ce n'est pas le meilleur endroit mais il va falloir qu'il avance.

Une fois la descente terminée, nous avons donc un "chemin" avec de gros bloc, un passage de ruisseau avec une corde pour ne pas glisser sur les grosses pierres rondes, ca n'avance pas bcp mais ca avance!

L'histoire c'est qu'avant d'arriver à Mons, il faut remonter sur le sentier des gardes (+400mD+) avec une pente régulière mais un peu raide (1,7km pour 380D+).
Mais antoine est sympa, il a mis un p'tit ravito au pied. Bah je suis sorti de la course, je m'y arrête 10 min, et je repars. Peu de coureurs me rattrapent pendant cette pause.

Et je file. Et ca file bien, je la monte avec un bon rythme, personne ne me passe et je rattrape un gars qui a aussi l'estomac en mode "vomitif".

Sentiers des Gardes

Ah enfin!!! La première descente ou ca se passe bien, j'arrive à bien descendre (avec 80km dans les pattes) et je ressens un sursaut d'énergie. Je rattraperai 4-5 coureurs.


Mons (84,4 km - 5091D+/4998D- - pas de pointage mais vers les 16h40 de course)

J'arrive à Mons avec une belle foulée et détendu :) Je prend mon sac de change (qui contenait juste mes affaires pour me changer et me laver à l'arrivée), pour ... enfiler un calecon qui va me protéger une partie de l'irritation de 'entrejambe. Miam miam glou glou, ca reste trop de temps au ravito (20 min) mais il y a 4 km de plat avant olargues et je ne veux pas marcher.

Go!

C'est reparti, les gens prennent du temps à Mons, ca me rassure je ne suis pas le seul à déguster.
Bon c'est là ou j'aurai du gérer différemment la course.
Alors oui j'ai du faire du 9/10 km/h sur les 4km de plats, c'est biennnnnnnnnnnn.

Mais la nuit venait de tomber avant mon arrivée à Mons et ca allait m'endormir.

Alors j'aurais du plus tirer vers du 12/13 km/h pour me rendre à Olargues, j'aurai pu ca c'est sur. Je ne l'ai pas fait car je n'avais pas étudier le parcours. Et que je ne me souvenais pas si antoine nous faisait passer par le même endroit qu'avant...
J'avais peur à tort de la descente de Naudech (900m/300D-) et aussi de la montée sur le pic (6km pour 550D+ avec 2 paliers), je n'avais pas les chiffres, juste un profil qui ne reflète pas assez la difficulté.

Je suis monté en Solitaire jusqu'au Pic de Naudech, 11km seul, mais ca m'a plu. Alors oui j'ai un peu quiché sur la fin de la montée et 3 courreurs m'ont doublé. La descente de Naudech fut facile avec tous ces exos de chaise. Sérieux j'avais l'impression d'être spectateur, ... ce n'est pas le moyen le plus rapide pour descendre, mais ce fut plaisant. Pour résumer, la chaise c'est excellent pour les descentes à 25-30% moyennement technique.

Avant le ravito, on descend sur une piste en gros ... et 100m avant le ravito sur une gorgée de boisson énergétique très diluée, l'estomac se retourne, mais ne vomit pas.
Ah mince ...

Col de la Garlande (98,2km - 5712D+/5504D- - 89ème - 20h22)

Bon ben mince... du coup, je me pose au ravito pendant plus de 40 minutes (beaucoup beaucoup trop), j'arrive à manger une soupe et je prend un bout de pain. Un p'tiot peu de coca, et je repars avec un gars qui a le meme probleme.


Blurps!

Il fait 30 mètres en marchant et ... vomit tout le ravito. Bizarrement ca ne me donne pas envie de vomir, bon bon... Je me dit que je vais rester avec lui. Car malgré ses maux de ventre, il n'avance pas si mal.
Nous retrottinons pour nous rendre jusque Vieussan, mais lui avance plus vite. Ouais, je me méfie des mecs qui vomissent, je ne sais pas si j'ai trop d'empathie pour ces cas de figures, mais à chaque fois, le gars qui vomit me fout une mine dans les heures qui suivent.

Vieussan

Ca fait du bien d'y arriver, ca veut dire que nous attaquons la dernière montée! Il est 3h le jour n'est pas si loin. Mais je me souviens du début de la montée et ma tête me dit que c'était un peu merdique. Méfiance.

En effet, le début est une succession de "je monte 50D+ dans des "marches" et des chemins étroits, pour redescendre ce D+ dans les 500m qui viennent". Perturbant, tu préfères un truc qui monte direct, qui ne se tate pas...

Je rattrape le gars qui avait vomi, il n'a pas de puissance dès que la montée se raidit.

Une fois passé ce merdier, nous revoilà sur une piste large, qui monte ... lentement... hahaha et moi j'ai envie de dormir et je marche ... pouarf! Ouais c'est trop long, mais je suis en mode touriste qui ne mange pas (ni ne boit).

L'estomac me laisse tranquille, mais je ne sais quoi bouffer, car 1) je n'ai pas diversifier ce que j'ai embarqué et 2) j'appréhende de vomir.

Tranquillement ca monte, puis nous rattaquons enfin un sous-bois qui monte un peu plus fort.

Là j'aurai pu repartir, j'aurai du. Désolé man. Mais en fait je ne l'ai pas fait, je n'avais pas de but. Les 24h étaient cuites, je savais que ca allait surement faire 26h. Alors 25h30 ou 26h30 euh ... m'en fou, j'aurai voulu 19h59.

Bon malgré tout il aurait fallu que je pousse, que je m'entraine sur la gestion de l'effort par le détail. Je n'étais pas dans mon rythme, et ca me coutait de me réveiller. Alors j'ai suivi...

J'ai suivi, sauf que mon compagnon, il avance mieux que moi dès que la pente se radoucit... a 1km du dernier ravito, il est parti.

Lou Caïre / Maré (109km - 6250D+/5707D- - 107ème - 24h35)

Dernier ravito, j'ai aussi relancé pour le rejoindre. Je rencontre Aurélien, grand traileur, constant et souriant. Avec sa femme ils sont encore une fois en bénévole :) Content de le voir nous papotons, dommage que ce ne soit pas à l'arrivée. Je ne prend rien au ravito et je repars avec mon compagnon.

Il reste 7,5 km, la majorité en descente. Il ne croit pas au 26h, alors que moi je pense qu'on va y rentrer "en se remettant à trottiner". Le profil final est facile, ah purée avec de l'énergie, c'est 40-45m max! Bon là ce fut 2h Razz maintenant c'est moi qui n'avance pas sur les "cotes". Je laisse partir et je me dis que je vais retrottiner pour finir fort.


C'est ce qui va se passer, doucement mais surement je reprendrais une bonne vitesse. Sur le dernier km de bitume, j'aurai des jambes assez étonnante... comme quoi il faut se jeter un peu plus, l'appréhension m'a préservé, mais en grattant un peu ...


Arrivée

Bref, je passe la ligne en 25h59m25s, content :) 105e/208. Moins emballant, d'habitude, je suis dans le premier tiers. Mais c'est super important d'avoir fait ce trail pour me décrasser, pour apprendre et réapprendre l'ultratrail.
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MessageSujet: Re: 6666 occitane Juin 2017 - Karbone   6666 occitane Juin 2017 - Karbone EmptyMar 8 Aoû - 22:27

Bon, pour ce soir , je m'arrete a Andabre. Déjà pas si mal Laughing
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MessageSujet: Re: 6666 occitane Juin 2017 - Karbone   6666 occitane Juin 2017 - Karbone EmptyVen 11 Aoû - 17:24

Merci pour ce beau texte super super super

Je suis assez époustouflé par cet enchainement de difficultés. Quand elles sont prises une par une, c'est pas la mer à boire, mais la succession de ces kilos, serait plutôt un océan à ingurgiter.

On a pas envie de manger, pourtant, il le faut!  

Bravo pour ton entêtement à finir sans vouloir faire le chrono car là, tu n'aurais peut-être pas fini.

Ton expérience va payer pour le GRP fin aout ! youpi

Par contre, pense à nous, car l'attente du compte rendu va m'être vite insupportable  Razz
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