Merci aux bénévoles!
L'ultra-draille:
- 120km
- 6000D+
- départ samedi 18 mai 5h des causses de la selles
- 125 partants
PréambuleSur l'élan de la prépa marathon, j'étais partis pour passer au 100km, cependant trop compliqué à gérer car les seuls 100km qui pouvaient me convenir m'oblige à faire pas mal de route. Donc je me décide de retourner sur l'ultra-trail. Le prochain c'est la Festatrail, 2 mois après la marathon de Barcelone.
Pour cela je gonfle les sorties longues et je fais quelques bi-quotidiennes. Bref j'arrive bien au départ de cet Festa.
ObjectifGérer l'alimentation et pas le chrono. Pour cela je prends des deux mondes, celui de la poudre et celui des recettes préparées:
- de la poudre truc avec plein de composant dedans
- du riz et des pates avec des noix, du sirop d'agave, de l'amande tout cela mixé et foutu dans des gourdes flexibles
D'une part je veux squizzer au max les ravitos, ils ne sont là que pour l'eau et éventuellement le coca.
Le plan est de ne pas manger du solides trop souvent (entre 4-5h entre chaque prise) et surtout avant les ravitos pour limiter l'arrêt.
Bref je suis quasi-autonome.
Je pars avec 2 bouteilles de vittel 50cl avec tétines (pour la poudre et le coca) et le camel avec 1 litres d'eau (je ne le remplirais jamais pendant la course).
DépartAprès un p'tit peu de bus entre Saint-martin de Londres et les Causses de la selles, nous arrivons sur le départ. Il pleut fort par intermitence.
Le départ est décalé de 20min pour profiter plus du jour sur les parties techniques avant Saint Guilhem le désert.
Pan!!Je pars tranquillement mais surement, j'ai me suis dis aussi d'arrêter de vouloir marcher dans les côtes mais de trottiner (à une extrême lenteur si nécessaire) tant que le geste m'irait. J'ai vraiment la sensation de m'économiser plutôt que de chercher à marcher vite. Je ne sais pas marcher vite et encore moins grimper vite en marchant.
Pas de difficulté sur cette partie, je descends bien et je passe les parties techniques sans me presser. Je discute avec Aurélien et je revois le yoyo de l'année dernière (qui terminera cette année). Je sens bien que je suis tranquille sur l'envoie de jus, j'ai allumé le GPS pour ne pas m'emflammer niveau allure.
A 20 min du ravito, il pleut fort, moi qui avait évité les flaques.... pas moyen de tenir la veste j'ai trop chaud avec, je reste donc sous la pluie battante en short & tshirt respirant. Il doit faire 12° et ca mouille, mais chacun son truc
Je la mettrais quand le corps sera moins bouillant, vers le Baudille là ou je sais que le vent est beaucoup plus fort.
PC1 - Saint-Guilhem-le-Désert (24km) - 7ème - 2h33m23sRapide! 7min de moins que l'année dernière. Je recharge mes 2 bouteilles, je n'ai toujours pas manger de solide. 2min d'arrêt et je repars en éteignant le GPS mais en laissant le chrono actif. Et oui 10h d'autonomie ca va être juste.
Le cirque de l'Infernet & vers la montée du BaudilleC'est une partie piégeuse, elle est simple moins technique, mais ca commence à monter un peu plus. Je pense ne pas avoir trop perdu d'énergie dedans et je me retrouve toujours tout près d'Aurélien qui carbure bien.
Calvaire dans le nuage.La montée du Baudille est très simple, 4km pour 400D+, hormis la fin qui est plus raide, tout peut se faire en trottinant... et .... tout va se faire quasiment comme ça...
Et oui le Baudille est un des premiers mont face à la mer (25km dans les terres), et donc il ramasse tout... donc en montant nous entrons dans le nuage pour avoir de la pluie forte et vent de coté. La pluie est quasi-horizontale je suis obligé de courir penché pour protéger mes yeux (en alternance). Je reste calme et je trottine pour garder de la chaleur. Ce passage nous esseule encore plus, impossible de voir au loin.
PC2 - Mont Saint-Baudille (35km) - 7ème - 04:09:34 - 9 min / 2012
Ravito en hate, je remplis juste une vittel et je dégage, pas question de s'arrêter pour se refroidir.
Heureusement une fois sur la crête la pluie se calme un peu et le vent est plus cassé par le relief. C'est fou avec le mauvais temps cette partie semble être différente de l'année dernière. Mais non ceux sont bien les même chemin. +1 à l'organisation qui ajouté des postes de secours sur cette longue partie! Je profiterais pour commencer à manger du solide (pates mixées).
Après 1h20 sur la crête entre piste, monotraces, buissons et clairières sympathiques c'est la bascule sur Pégairolles. Je descends tranquillement, autant se refaire une santé. J'appréhende la baisse de forme que vont procurer les difficultés suivantes.
PC3 - Pégairolles-de-Buèges (55km) - 5ème - 05:54:14 - 14 min / 2012
Youpi sous les 6h à Pégairolles et pas de méforme. Idem pour le ravito je remets à niveau les vittels/poudres et je prends un peu de coca.
Montée sur Peyre-Martine
Voilà ici ca commence à être plus dur, je suis toujours seul. Mais peu importe, j'ai mon plan dans la tête. Aucun soucis pour la montée, je ne trottinerai quasiment pas, il faut rester calme.
Par contre la descente est plus marquante, surtout le dernier tronçon qui est très "cailloux figés dans le sol", j'irai plus cool que d'habitude pour garder de l'énergie pour le Roc Blanc.
PC4 - Saint-Jean-de-Buèges (62km) - 6 ème - 07:38:38- 24 min / 2012, l'écart se creuse monstrueusement, comme quoi il faut vraiment pas avoir le sentiment de donner trop.
Le ravito où je prendrais une p'tite soupe sans féculent et du 50cl de coca dans une vittel (j'ai vraiment peur de la montée du Roc Blanc).
Je repars assez vite et je trottine sur les parties "courables" avant la montée.
Montée du Roc BlancJe suis suivis par 2 gars (dont le yoyo), je sens bien qu'il vont plus vite que moi en montée. Je les laisserais passer, je ne veux pas d'hypo ni de blocage de bide. Malgré cela ils ne me prendont pas plus qu'une poignée de minutes. Peanuts sur le long terme. Une fois la montée mangée, il reste le 3-4 km sur la crête qui sont assez techniques. Le yoyo finira par payer son allure et je le rattrape peux avant le Roc Blanc, mais je reste calmement derrière lui car je sens que la montée m'a entamé.
PC5 - Le Roc Blanc (71km) - 6ème - 09:32:21- 36 min / 2012
Youhou largement sous les 10h au roc :) Cependant la pluie a recommencer un peu et le ravito s'est vu décalé de quelques kilomètres en contrebas. Perso je m'en fou, mais ca va en surprendre quelques-un...
Descente sur BrissacJe reste avec le yoyo mais je passe devant dès que ça descend. Une fois sur la piste forestière, je déroule sans forcer pour prendre le ravito rapidement (refait le plein de coca). Je suis content le ventre à l'air bien. Brissac n'est plus très loin et hormis une mini-chute en descente (signe de fatigue) j'arrive à Brissac à peu près fringuant.
PC6 - Brissac (Le Parc) (82km) - 4 ème - 10:33:02Arrêt éclair. Mes gourdes étaient déjà remplies. Ca me surprend tellement de ne pas m'arrêter plus que je reste un peu ébété.
Ca commence à se durcir.
La remontée vers la Notre dame d'Issensac est difficile pour moi, je commence à regarder en arrière, alors .... que ... on s'en fout.
Je trottine dans des cotes un peu difficile, là où je marchais l'année dernière. Puis la bascule vers la descente, mélangeant plat et courte remontées vers le Ravin des Arcs.
Je crois que c'est mon passage le plus dur, je me suis fait mal moralement pour ne pas marcher. Pendant plus d'une heure je n'ai pas quitter l'idée de trottiner dans le pire des cas.
Au passage sur le pont de l'hérault il y a un peu de monde, ca fait plaisir mais j'essaie de garder le petit rythme même dans les cotes à 5-10% (et oui a ce moment de la course toute montée devient dure même celle sur pistes faciles).
PC7 - Ravin des Arcs (94k) - 4 ème - 12:17:56Forcément j'arrive un peu cuit à ce ravito, je discute un peu avec des bénévoles qui m'ont reconnus par rapport à l'année dernière. Un peu de coca, un chips et je repars relativement rapidement.
Même effet qu'auparavant, mais j'essaie de garder du rythme, c'est dur m'sieur Frodon.
Passage à la carrière, ou cette année il n'y a pas de ravito, je continue mon acharnement moral. Et puis peu à peu la bascule vers Saint martin de Londres me redonne un peu de jus.
Je me sens moins stressé.
PC8 - Saint-Martin-de-Londres (103km) - 4 ème - 13:53:36Gros ravito, je prend une soupe. Je vais mieux :)
Mais diantre! le 5ème déboule! Ah mais c'est louis, le copain d'un collègue de train. Il a l'air bien, et vu qu'il m'a regratter du temps ca va être dur.
Mais soit dès qu'il arrive je repars, on vera bien! Le beauf m'encourage! Merci à lui!
Je maintiens une médiocre mais une allure de coureur sur le plat ennuyeux avant le pic saint loup. Et puis la montée arrive! Je ne tourne plus qu'au coca...
Monotrace que je croyais plus pentu, mais en fait pas tant que ça.
Tiens le 3ème...Alors que je ne pensais jamais le rattraper, je tombe sur le 3e assis dans la montée! Il me dit qu'il a vomit, aie, je lui propose du coca ou de l'eau. Mais il a ce qu'il faut.
Il repart dans ma foulée. Je monte tranquillement, ... j'attends la descente et surtout il reste encore a monter après (montée que j'ai sous-estimé par fatigue).
Juste avant le ravito de Cazevielle, il y a une courte descente, j'en profite pour envoyer! 3ème ce serait ENORME!! il ne me suit pas.
PC9 - Cazevieille (111km) - 3ème - 15:09:18Pas d'arrêt au ravito, on me note sous le dossard 114 au lieu de 74 mais tant pis, je fonce. J'appuie un peu dans le début de la montée puis je me remets en mode économie.
J'ai peur d'en avoir trop fait...
Sauf qu'au bout de 15min Louis (le 5ème) qui m'avait rattrapé, déboule! Aie il va vite en montée. J'essaie de l'accrocher mais sans trop en donner.
J'espère me refaire dans la descente finale ... cependant la montée est plus longue que prévue et je suis obligé de maintenir un surrégime pour la forme actuelle.
Résultat je commence à me bloquer l'estomac
bon arrive la bascule, je bourrine en descente quitte à prendre des risques, le bide ne veut pas mais je l'ignore.
Au bout de 5min, je n'ai toujours pas le 3ème en vue ... aie
( et cette fois-ci l'estomac attaque, bon bon ... je repars sur un rythme plus calme.
Mais le mal est fait, l'ex 3e me rattrape et je n'arrive pas à le suivre en descente
( bouh.
Bon je décide de limiter la casse et de gérer. Sinon je ne vais pas finir 5ème mais ... plus.
Allez il reste 5km, je finirai un peu péniblement, (j'ai lacher mentalement après le gros boost de la 3ème place) en 16h23 là où je croyais mettre au mieux 17h.
5ème - 3ème senior :) 3h30 de moins qu'en 2012.
Super! Enfin un ultra pas trop mal géré. Mais il n'a pas fait trop chaud et il faudra confirmer avec un autre un peu moins clément sur le point de vue température.
PS: CR fait vite pas relu,