bienvenue seb1985, ravi de lire vos compte-rendus afin de faire remonter les infos à cyril l'organisateur et d'améliorer ce ch'ti défi
ma préparation a consisté à mettre du ru-balise les mercredi après midi dans les dunes puis le jeudi dans le secteur de boeschepe et ensuite achats courses pour ravitaillement cp ghyvelde et godewaersvelde dont la famille était en bénévolat pour vous accueillir.
Le samedi matin et après midi, des collègues refaisaient le parcours afin de remettre du rubalise sur les secteurs précités
samedi 9 h rendez vous à leffrinckoucke dans la salle, afin de me préparer en tenue locale, un vrai dunkerquois prêt pour un carnaval (parapluie, perruque, fourure....), accueil des gens de la planète : jorpo, puis geoff, puis cath et tri (manquait seb1985 que je ne connaissais pas)
l'accueil des trailers du 150 km se fait sous une pluie battante, et miracle une 1/2 heure avant le départ, la pluie cesse, mais cela promettait des parties du parcours glissantes
tout le monde sur le sable, quelques dernières photos, une bise au frangin (qui a été à l'origine de ma venue sur ce GTN en 2008)
top départ, ambiance sympa, chacun restant groupé, même les deux premiers n'osent pas partir, ils se retournent sans cesse, je colle à un groupe, musique carnaval dans mon sac, j'espère ne pas avoir trop cassé les oreilles à mes partenaires du moment
les membres du jogging club de leffrinckoucke nous indique le passage au début des dunes et après place aux chemins dunaires du conseil régional du nord, le rubalise y est encore, super,
passage devant l'hopital maritime de zuydcoote où quelques malades nous font signes à leur fenêtre, ma future souffrance sur ce GTN ne sera rien à côté de leur maladie
un bref passage devant la mer et on replonge de suite dans les dunes
sympa ces montées dunaires, la plupart des trailers montent en marchant, parfois je laisse passer un groupe afin de remettre le CD carnaval au début
où bien je prends la tête d'un autre groupe, bref je profite de ces instants la car je sais très bien qu'après ce ne sera pas la même chanson et que fini les groupes, je serai la plupart du temps seul, car c'est aussi cela l'ultra, seul au monde
arrivé sur la digue de bray dunes où un ravitaillement est mis à notre disposition par la mairie
il y a moins de monde derrière moi, ce n'est pas grave, traversée d'autres dunes après cette digue, plein de bonjours aux bénévoles sur ce secteur (cyclo de bray dunes), on arrive enfin sur la route qui mène vers la belgique, on passe de l'autre côté, pour arriver devant une ferme, une longue ligne droite, on passe devant la salle dany boon et direction le pont de ghyvelde, devant des chauffeurs de voiture incrédules à nous voir ainsi passer
enfin le CP de ghyvelde, bises à la famille, j'enlève ma fourrure, ma jupe, j'avais chaud sous cet habit (clet'che par ici), me change en vrai tenue de combat, de trailer prêt à en découdre avec les 130 kms restant (je garde perruque et lunettes dans sac pour les remettre plus tard), passage ensuite dans la dune fossile de ghyvelde avec un lac sur sa gauche, puis un passage sous deux barrières pour longer l'autoroute, plein de terriers mais pas vu de lapins, ils ont du être effrayés par notre passage, les premiers ont du se payer des orties, passage devant le lac des moeres.
arrivée au rond point, la gendarmerie nous fait passer, sourire, des cavaliers avec leurs beaux chevaux se promènent
premier passage de champ, pas trop de trace de la pluie
je rattrappe petit à petit des trailers sympas, jean pierre venu de picardie et qui venait de terminer millau la semaine avant, un autre qui avait fait le morbihan, des gars qui voulaient aller au bout du bout
super cette longue ligne droite de ghyvelde à bergues dont je craignais un vent de face et ben non c'est tout le contraire il est dans notre dos, traversée de warhem, de hoymille
arrivé à bergues à côté des remparts, deuxième ravitaillement, isabelle qui a terminé 1ère vétérane du marathon des sables nous accueille chaleureusement, sortie de la salle et après 1km je croise un coureur, il abandonne et reviens sur ces pas
même pas froid en tee-shirt et cuissard, temps idéal pour courir 16°, dommage que je ne suis pas un pro car le départ des 100 kms à 18h devait être grandiose sur wormhout, 3ème ravitaillement les bénévoles sympas, le jogging club de wormhout
arrivé enfin à cette fameuse becque, traversée d'un ruisseau qui avec toute la pluie tombée ces derniers jours nous attendait, décision enlever chaussures-chaussette ou y aller franco, (déjà testé les deux les autres années), le groupe devant moi enlève shoes, une femme blonde promène son sac de rechange avec elle, bizarre ?, je l'aide à passer de l'autre côté car la pente pour remonter est raide, même avec la corde qui nous aide, ce n'est pas évident (l'année dernière suis retombé en arrière par une jolie glissade et tout mouillé), de l'eau jusqu'au début de mes cuissards, cela réveille
je double le groupe qui me précédait car j'y suis allé franco chaussures, chaussettes, tout dedans dans cette becque, même pas peur, et eux ils remettaient leurs affaires
j'ai bien gagné cinq à dix minutes, prochain objectif mi-parcours, le début de la nuit n'est pas encore trop frais,
montée de cassel, le balisage est bien marqué, descente puis remontée, le dénivelé commence bien la
arrivé à terdeghem sous les applaudissements des trailers prêt à en découdre avec leur 75 km départ minuit pour eux, cyril leur ayant fait les présentations, le vétéran du GTN. Jorpo est assis, je lui fais la remarque qu'il faut éviter afin de mieux repartir, mais chacun fait comme il veut, à ses habitudes, il me donne des nouvelles des autres de la planète, super cathy et tri ne sont pas trop loin, tout le monde est encore en course, goeff devant
je mets ma paire de manchons, cela commence à rafraichir
direction côté de steenvoorde pour voir l'antenne du mt des cats au loin, des lumières de trailers un peu partout au loin, des traversées de champs, boue, herbe humide, toujours en point de mire l'antenne, enfin j'arrive à godewaersvelde sous la brume, le brouillard, le cp familial, le garçon avec aussi musique carnaval prend les temps de passage, épouse, belle soeur et beau frère, j'y reste assez longtemps, bon il faut que j'y aille, sinon je n'y arriverai pas
direction boeschepe où j'ai mis le balisage, surprise d'abord sur la montée du mt des cats des trailers un peu perdu, du balisage enlevé, je leur fait prendre le bon chemin, des petits sentiers à travers bois, sympa cela ne glisse pas trop
un passage devant le moulin éclairé de boeschepe, et ensuite direction la belgique pour atteindre le mt noir, mais surprise on ne voit plus le rubalise, un peu enlevé de partout, je suis seul mais je connais le chemin donc pas de problème, mais je me mets à la place des autres, cela doit jardiner dur
la montée du mt noir, le parc yourcenar, c'est souvent la que je cale car très très boueux et pentu, bref tout cela passe, arrivée sur st jans cappel, campagne avec ses traversées de champs, ca glisse de toute part, heureusement que j'ai des bâtons, cela aide
bailleul, salle dumez, toujours plus de trailers dans chaques points de contrôle, je n'ose pas trop regarder les mines déconfites afin de ne pas prendre à mon tour un coup au moral, j'ai largement de la marge pour être dans les délais même en marchant
alors direction wulverghem, tantôt en groupe mais souvent seul, dur à trouver le balisage, cette partie la je connais moins bien, des champs à traverser, cela colle aux chaussures, on passe devant une station belge d'essence, fermée à cette heure de la nuit, j'entends l'aboiement des chiens dérangés par le passage des trailers, c'est cela qui me sert d'orientation, arrivée dans la salle, toujours de trailers assis, la fatigue de la nuit se fait ressentir ainsi que le froid
j'attends avec impatience la levée du jour afin de pouvoir me réchauffer, c'est dur, enfin le jour se lève, pas encore de soleil, froid aux mains (mes gants ne devant pas être assez chauds), j'avance, j'avance alternant plus de marche que de course à ce moment de l'épreuve mais je tiens le bon bout, surtout que les trailers des 40 km de bailleul sont partis à leur tour, donc je verrai un peu plus de monde sur le parcours
bien vu, et j'ai droit à leur passage leurs encouragements utiles pour me remonter le moral, mais qu'est ce que je fous encore la, plus jamais, plus jamais, voila ce qu'on se dit à chaque fois, perruque et lunettes roses remis depuis qques temps
prochaine étape deulemont pour pointage, des traversées de petits chemins utilisés par les vtt-istes, dur de concilier les deux, à chaque fois, c'est un handicap supplémentaire, laisser passer les vélos du dimanche matin qui font eux aussi leur sport, le soleil enfin je peux me réchauffer, c'est agréable, j'ai presque envie de tout terminer en marchant, encore une bonne quinzaine de kms,
la deule, l'année dernière, j'avais mis trois heures pour cette portion, cela passe mieux, je trottine, tantôt dépassé par ceux du 40 km ou du 25 km et toujours les félicitations et encouragements de leur part, ça va droit au coeur
et cette longue ligne droite avant l'arrivée, moins de lucidité, je demande souvent combien reste-t-il de kms car en mire les 26 heures, c'est réalisable si je ne marche pas
allez il faut serrer les poings, ne rien lâcher, courir, courir, même si je crois que je fais du surplace, une traversée d'une brocante ou marché, va savoir avant wambrechies, à travers les promeneurs, puis retour sur les quais le long de cette deule
enfin wambrechies en vue, le dernier pont, traversée parmi les promeneurs du dimanche et ligne d'arrivée, chrono moins de 26 heures, je crois, pas sûr, m'enfin je m'en fou, bise de la part de cyril l'organisateur, (pas sur la bouche), j'ai terminé, joel et christophe, trailers rencontrés il y a qques temps lors de trails en commun sont la, il ont fini leur 100 kms quant à eux, et on s'assied, que c'est bon une fois l'effort terminé, le soleil est bien présent et nous réchauffe, les frites ne passent pas, ah ces problèmes de digestion lors des ultras,
je lis messages portable, aie, aie, ca abandonné dur à bailleul, tri, cath, geoff et jorpo
je suis triste pour eux, mais ils vont savoir rebondir