Bonjour,
voici le déroulé de mon premier trail en compétition.
Cette année, je me suis décidé à faire de la course pleine nature, avec pour objectif le trail du Ventoux (24 kms et 1250m de dénivelé).
Et voici donc, en ce dimanche 15 janvier, l'occasion de me préparer avec cette course, qui est une sorte de maxi cross dans les environs du mont Ventoux.
La course prend son départ au centre du village de Mormoiron.
Léger retard mais bonne organisation, une foule compacte qui a le mérite de tenir chaud, et qui se compose des coureurs des 2 distances: 12,5 et 21,5 kms.
Je me mets exprès en queue de peleton, car sur les conseils de Thierry Marco (qui finira 10e), je me laisse la possibilité de ne pas partir trop tôt car il y a d'entrée une bonne côte.
En fait, sur 5,6 kms une succession de côtés plus ou moins raides.
Je décide de garder le même rythme pendant toute cette partie, m'appliquant à poser le pied à plat pour ne pas solliciter les cuisses.
J'ai oublié de préciser que l'avant veille (vendredi) j'ai sans doute trop forcé au badminton, car mon genou gauche hurle déjà.
Ca paie cash, je passe des dizaines de coureurs sans accélérer, et je me fixe sur un groupe semble t-il du même club, emmené par un gars chauve étonnant de facilité. Je m'aperçois qu'ils vont à une vitesse qui me convient et je décide d'accrocher le wagon, mais surtout de profiter du paysage, avec une vue magnifique sur le Ventoux.
Tout se déroule tranquilement jusqu'au kilomètre 7, puis vient une longue descente, durant laquelle je vais perdre du temps à cause de passage en mono trace où il est impossible de dépasser.
La descente est ma spécialité car j'arrive à me laisser aller sans retenir mes pas et vue mon poids je descends comme une grosse boule.
3 kms de descentes, et je remarque dans le groupe que j'ai intégré que certains connaissent très bien le parcours, à savoir les endroits où on peut attaquer.
Je rate pas mal d'occasion de prendre de l'avance, mais je me dis que tant qu'on est pas au moins à mi parcours, je n'accélère pas.
On finit par boucler le premier gros tronçon à la fin de la descente et retour au village pour aborder une nouvelle boucle cette fois-ci en direction d'un magnifique dédale
de terres ocres, mais aussi de limon sec, à l'aspect sablonneux qui vont faire du dégât, en particulier pour moi avec à la clé une chute (ma première depuis que je cours) et des courbatures à force de courir sur ce "sable".
Le temps à peine de d'entamer la seconde boucle et je vois le chauve débouler à vitesse grand V, ventre à terre, son objectif étant de mener son groupe au moins jusqu'à mi parcours.
J'imagine que s'il avait été seul, il aurait peut être figurer parmi les premiers, tellement il allait vite.
Pour en revenir à moi, je file bien jusqu'au kilomètre 15, où, piqué par je ne sais quel mouche, je sens des ailes me pousser et j'enmène un petit groupe derrière moi.
Je manque de me perdre et je rentre dans le rang et décide de ralantir. Il reste encore 6,5 kms.
Mais un mur se dresse devant moi, où je laisse pas mal de plumes, je paie comptant le moment d'euphorie, mais je m'accroche jusqu'au kil 17 et une belle descente pour me refaire la cerise.
Le groupe devant moi, me dépose litéralement, j'essaie de m'y accrocher mais sans succès. Je fini un peu la gueule ouverte, même le dernier kilomètre est catastrophique, là où d'habitude je termine en beauté, mais pas encore sur une semi, qui plus est, après 620m de dénivelé.
Bilan positif car je fini et je m'aperçois que cette distance est à ma portée, même sans suivre une préparation spécifique, toutes mes sorties se limitent à 45min max et 10kms sur des chemins.
181e en 2h14m31s
Par contre je vais laisser les 2heures de badminton qui à l'évidence me bousillent les menisques, car je ressents des douleurs à ce niveau.
Graphique représentant la course avec en code couleur le % d'inclinaison des pentes.