Ou ici en couleur et en photos :
http://www.sebastienbaudry.com/article-compte-rendu-du-sparnatrail-2010-61083083.html Je pourrais presque faire un "copié-collé" de mon compte-rendu de l'édition de 2008 tant la course fut quasi similaire (même si le parcours a un peu changé et a été rallongé) Trois semaines après les Templiers (et la ribambelle de courses du TTN et consorts) , je ne savais pas trop où j'en étais physiquement juste que se serait le dernier trail de l'année (si si !) et que le plaisir de venir courir cette course a toujours été très fort pour moi (ce fût mon premier "ultra" en 2005) .
L’objectif : partir à la sensation, et tenir le plus longtemps possible sans connaître de coups de mou si possible (secrètement, je visais autour des 5h00) et surtout ne pas « jardiner » comme d’habitude….
Dès le coup de feu, la course aurait pu s’arrêter sur l’avenue de Champagne, car en passant sur le trottoir en évitant les échelles sur lesquelles étaient juchés les photographes, je me tords assez violemment la cheville droite (c’est toujours elle qui morfle !), j’enrage un peu, mais plus de peur que de mal, ça tient (et finalement, ça tiendra jusqu’au bout). Les 7 ou 8 premiers km étant très roulants jusqu’à la première côte St Héléne vers Hautvillers, j’ai décidé de partir relativement « vite » : entre 14 et 15 km/h sur la route jusqu’au pont de la Marne, ensuite, avec la boue, l’allure sera réduira d’elle –même.
Connaissant bien maintenant le parcours (enfin, hum, hum) , ça défile assez vite, et les sensations sont là, les premières bosses passent assez bien (merci les « Crayères » ;-)). A Hautvillers, on ne passe plus par la maison de Champagne, mais on repique directement à gauche dans les vignes après la butte. Quelques km plus loin, je vois les gars devant tirés tout droit au lieu de prendre à droite dans les vignes pour faire une petite boucle, cela leur fera économiser quelques minutes et un beau petit raidillon et en me retournant, je vois que d’autres derrière vont tout droit également. Je ne sais pas si cela est fait sciemment, mais je peste un peu, car il n’y a pas que des coureurs du « petiot » dans ce lot, tiens on dirait bien que je me suis mis en configuration « course » à la recherche d’une « place » ;-))
Je gamberge toujours là-dessus, et du coup, sur les hauteurs de Damery, loupe une intersection et me retrouve à jardiner au-dessus du village, je navigue au pifométre et fini par retrouver le parcours en ayant fait un détour (pas loin d’un km après analyse du tracé final) et perdu quelques places. Ok, c’est bon, la séquence « jardinage », c’est fait, maintenant, on fait gaffe ;-)), j’en remets une bonne couche au niveau de l’allure, un œil sur le cardio afin qu’il ne descende pas sous les 170 bpm.
A Damery, je ne m’arrête pas au premier ravito (juste le temps de jeter les déchets dans un sac poubelle) je suis parti avec 1.5 l d’eau et je dois pouvoir tenir jusqu’au second ravito (35ème km). j’en suis à 1h20 de course (soit un bon gros 12.5 km/h de moyenne).
Sur le pont qui traverse la Marne, je me méfie, ça glisse toujours et j’ai déjà fini par terre à cet endroit. La longue ligne droite vers La Chaussée est assez pénible face au vent. Je fais un bout de chemin avec la première féminine du 30km dans les difficultés qui suivent : la, montée vers Vauciennes, (tout en courant, les mollets commencent à râler sévère) et la partie très boueuse après le Haras, puis elle s’envole, je ne peux pas suivre, d’autant qu’il commence à pleuvoir.
C’est la partie que j’aime le moins du parcours, et je ronge mon frein, attendant avec impatience de basculer de l’autre côté de la vallée, vers la Côte des blancs.
Je passe à la bifurcation entre les deux courses en 2h24 (annoncée par les bénévoles comme étant au 29ème km), toujours dans mes prévisions, on va bientôt attaquer les choses sérieuses avec la montée vers l’église de Chavot.
C’est celle qui fait peut-être le plus peur, mais finalement, je trouve que ce n’est pas la plus difficile. Je la monte donc en courant, lentement, mais sûrement et cette année avec un bon vent de face qui n’arrange pas mes affaires, ni celle de mes mollets qui deviennent de plus en plus douloureux. Une fois le parking de l’église passé je me tape « la montée du Kriké » en marchant : c’est ce téton herbo-glaiseux que l’on fini de franchir à l’aide d’une corde. On rebascule de l’autre côté un peu de la même façon, comme on peu, si la boue est présente. Là, c’est encore praticable et je ne me sert pas de la main courante, et n’est pas besoin non plus des épineux pour ralentir la descente, par contre, je suis en « rupture » et cela accélère la montée de crampes dans les mollets.
Dans le faux plat montant qui suit jusqu’au second ravitaillement, je réduis la foulée jusqu’à la disparition de ce début de crampe : c’est bien la première fois que cela m’arrive et en plus aussitôt dans la course (et avec des boosters !!)
J’arrive au second ravito au dessus de Courcourt en 3h00’25’’ pile poil dans le Timing. Le temps de remplir la poche à eau (j’ai bu la totalité des 1.5 l pendant ces 35 km) et d’ajouter la poudre de perlimpinpin énergétique et 1’20 se sont écoulés.
La course commence, c’est maintenant qu’il faut produire l’effort et ne rien lâcher.
Je repars donc à un bon rythme en visualisant le parcours et les difficultés à venir. Il pleut un peu plus, et les lunettes finissent dans une poche du sac, je n’y vois plus goutte.
Les écarts semblent faits car, je ne rattrape pas grand monde et vice versa (ça me change du surpeuplement des Templiers ;-)) le dernier concurrent du « 55 » à me dépasser le fera dans la montée bien boueuses après Moslins, il m’a littéralement déposé sans oublier de me saluer…
Arrivé à Grauves et sa fameuse cote du Château, je ferais les 2/3 tiers en courant, puis, souffrant trop des mollets, je la termine en marchant et faisant même un petit « arrêt pipi », le seule de toute la course (preuve d’une hydratation, correcte).
La fin se profile, je me méfie des falaises de Cuis, je m’y suis perdu l’an dernier (2.5 km de rab’), mais je suis rattrapé par le 4 ème relayeur , Seb Liotard de Trail Aventure, ce qui me sort un peu de « ma bulle » et renforce ma vigilance.
Je retraverse la départementale 951 au niveau de Moussy (environ au 50éme km) en 4h24, donc largement dans le temps prévu. J’en remets une couche et cours dans toutes les bosses, tant pis pour les guiboles, elles auront le temps de se reposer plutard. Enfin Pierry et ces derniers raidillons, interminables quand on ne connaît pas la fin du parcours .
Dernier virage à droite, dernière ligne droite, 4h55’01, pile dans l’objectif, donc plutôt content...
Après la douche se sera le traditionnel "débriefing" houblonnesque, naviguant entre mes compagnons de Trail Aventures et de l'EFSRA.
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14ème (8ème sénior) sur 228 classés (quelque chose comme 280 au départ)
- Fréquence cardiaque moyenne : 168
- Fréquence cardiaque maxi : 184
(ps : je dois avoir une fréquence max de +/- 195)
Alimentation :
- Liquide : 2.5 L
- du départ au second ravito (environ 35 km) : 1.5l (eau + sirop sport teisseire)
- second ravito/arrivée : (21 km) : 1L + poudre aptonia
- Solide :
- 6 gels aptonia
- 3 mini barres Isostar
Protocole de suivi :
- 1 gel avant le départ puis :
- Prise de solide toutes les 20 minutes : un morceau de barre à 20’, puis un autre à 40’ et un gel à 60’ ainsi de suite. Je prenais également un comprimé de spontanéisme toute les heures (à la 45ème minute), j’en ai pris un supplémentaire quand les crampes aux mollets sont apparus.
- Pour le liquide, je buvais toutes les 10 minutes environ.
Matériel utilisé :
- chaussure : brooks Cascadia
- sac Salomon skin Lab
- shorty raidlight
- booster
- maillot court (d’été) Goolite
- buff “Trail Aventure”