Messages : 1759 Age : 60 Ville : Paris Inscription : 04/10/2009
Sujet: Anton Krupicka Mar 25 Mai - 19:25
Ce mec a tout compris !!
J'adoreeeeeeeeeeeeeeeeeeee !!!
seb de st prest
Messages : 1640 Age : 53 Ville : Vannes / (Morbihan) Inscription : 14/05/2009
Sujet: Re: Anton Krupicka Mar 25 Mai - 21:05
mais où trouves tu toutes ces vidéos. qui nous rendent fous.
c'est en effet la grande classe .
mais il y a bien qqn qui le filme ? un staff d'accompagnement ? une préparation spécifique (tannage de peau notamment)
c'est trop naturel pour être vrai. Mais ça me fait tout autant réver.
Comme Star Wars. Comme Mad Max . Comme Tom Sawyer. Comme Blondin dans La bon La Brute et Le Truand.
Merci Gillou. Encore un sur ma liste " à faire comme lui avant de partir".
gilles302
Messages : 1759 Age : 60 Ville : Paris Inscription : 04/10/2009
Sujet: Re: Anton Krupicka Mar 25 Mai - 21:40
Alors voilà le blog du Monsieur ... il ressemble furieusement à Jesus d'ailleurs .. : ( n'en déplaise à certains .. )
Il existe vraiment !! ...ce coureur d'ultra fond. je trouve sa façon d'être bien différente d'un serge Girard ...question de sensibilité sans doute ...
05-19-2010 Wed-AM: 9 miles (1:03) Roads in Connecticut After doing the NB group run, tacked on some easy miles with Greg T. All the humidity, oxygen and foliage made me nostalgic for Nebraska.
Je suis entrain de dévorer son blog ... et les photos sont magnifiques.
Pour en savoir un peu plus sur ce gars sorti des années 70's ...
petite dernière pour la route :
« J’adore la sensation que je peux éprouver à courir dans un cirque ou passer un col, ce sentiment de se sentir tout petit et humble devant l’immensité de la nature. J’adore cette sensation de voler de l’autre côté du col avec la brise dans mes cheveux, des petits cailloux dans mes chaussures, les cuisses qui brûlent, les branchages qui me fouettent le visage et quand, finalement, complètement épuisé, il n’y a rien de mieux que de quitter ses chaussures et juste s’asseoir. Juste se reposer un instant. La course à pied aiguise la sensation d’être en vie et sublime les émotions. »
Anton Krupicka
“Nous ne savons jamais si résoudre un problème en utilisant la technologie ne va pas encore plus détériorer la biosphère. Nous devrions, autant que possible ou autant que nous sommes prêts à le faire, essayer de vivre davantage en harmonie avec la nature, de façon peut-être un peu plus ‘primitive’ de telle sorte que la technologie, avec ses effets délétères, ne soit plus nécessaire. Ce n’est pas seulement un moyen d’éviter beaucoup de nuisances, c’est aussi une façon d’être plus heureux et plus épanoui en tant que personne.“
(…)
“Les gens sont habitués à un certain style de vie et ne remettront jamais ça en cause jusqu’à ce que les glaciers aient fondu et les ours disparu. Il faudrait se recentrer sur la nature et donner une valeur au vivant de la même façon que, jusqu’ici, nous l’avons fait pour ce foutu argent, simplement parce que c’est l’Amérique et que le capitalisme est un droit divin.“
Ces mots sont ceux d’Anton Krupicka, un coureur de fond (100 mile) américain, pour qui la course est plus qu’un sport : une véritable manière d’être en contact, pendant des heures, avec la nature, loin de la civilisation moderne. Anton Krupicka est l’exemple même du sport simple, réduit à sa dimension la plus essentielle… il suffit de le voir courir : un short, une paire de Nike Waffle et des dizaines de kilomètres en pleine nature.
Et comme background familial : un père qui travaille dans les énergies renouvelables, une famille qui se chauffe au bois, puise son eau grâce à une éolienne, et cultive son jardin.
Une excellente vidéo pour le découvrir : A short preview for the upcoming film “Indulgence” (Formerly Project Anton), featuring ultra marathon phenom Anton (Tony) Krupicka in the mountains of the western US
seb de st prest
Messages : 1640 Age : 53 Ville : Vannes / (Morbihan) Inscription : 14/05/2009
Sujet: Re: Anton Krupicka Mar 25 Mai - 23:09
il fume un peu aussi non ? merci gillou de cette découverte
idéal pour aller au pieu et bien rever
gilles302
Messages : 1759 Age : 60 Ville : Paris Inscription : 04/10/2009
Sujet: Re: Anton Krupicka Dim 30 Mai - 16:41
Mis à part Scott Jurek, les traileurs américains ne sont pas encore connus en France. L’un d’entre eux ne devrait cependant pas tarder à devenir populaire si d’aventure il se risquait à traîner ses pieds nus en Europe. Son nom : Tony Krupicka. L’article ci-dessous est la traduction d’un article publié en décembre 2007 dans le magazine américain Running Times. Découverte d’une future star de l’ultra-trail.
Certaines personnes restent gravées dans votre mémoire, peu importe la durée de la rencontre. Anton (Tony) Krupicka (prononcez « crou-pitch-que ») fait partie de ceux-là. La première fois que je l’ai rencontré, c’était au départ du marathon de « l’Estes Park » en juin 2006 et il m’a marqué. Peut-être était-ce à cause de ses cheveux longs et de sa barbe en bataille - lui donnant un air de speedy baba-cool - qui le rendaient si singulier dans le groupe de cinq coureurs qui se sont échappés dès le départ du plus haut marathon sur route du monde. Peut-être était-ce son approche ultra minimaliste : il portait uniquement une paire de « Nike waffle » et un short troué. Peut-être était-ce son allure jeune et impétueuse. Je me souviens avoir parlé avec lui de l’avantage à courir si léger. Enfin, ça c’était avant qu’il fasse exploser notre groupe avant le 3e km. Finalement, il a gagné avec ce qui est toujours le record l’épreuve : 2 h 45 mn 02 s.
Deux mois plus tard, alors que j’arrivais à un point de contrôle pour servir de pacer1 à un ami, environ aux trois quarts des 100 miles de Leadville, j’ai senti qu’il y avait de l’électricité dans l’air. Tout le monde parlait d’un jeune loup qui était en train de dynamiter la course, deux heures devant tout le monde. Quand j’ai entendu les gens parler de Tarzan, je me suis douté que c’était le gars Krupicka du marathon de « l’Estes Park ». Ça n’a pas raté, Krupicka est arrivé peu après, avec son style caractéristique : torse nu avec ses longs cheveux flottant derrière lui. Il s’est envolé pour remporter la course dans la 2e meilleure performance de tous les temps. Un an plus tard, ayant gagné les 100 miles de Leadville encore 45 min plus vite qu’en 2006, les gens commençaient à connaître son nom, encore que pour la plupart d’entre eux, ce sera toujours « Tarzan ».
Comme le héros de fiction d’Edgar Rice Burroughs, ce jeune homme âgé de 24 ans au fort tempérament cherche à « gratter la mince couche de vernis de la civilisation » et ce n’est pas juste une histoire d’habillement. Il ne ressemble pas seulement à Tarzan physiquement - bronzé, athlétique, avec un pourcentage de masse grasse que l’on voit sur les bricks de lait, et s’habillant avec à peine plus que le pagne de Tarzan - il choisit aussi des endroits pour dormir qui sont assez proches des lianes de l’homme singe. Il a passé la nuit avant son premier Leadville dans des toilettes publiques. Cette année, ça s’est terminé sur un terrain de football, éveillé toute la nuit par un joueur d’harmonica complètement bourré. Ce n’est pas tant que Krupicka apprécie de tels endroits. Il explique qu’il est juste trop court financièrement pour se payer une chambre d’hôtel et que, de toutes façons, il n’est pas assez organisé pour réserver une chambre suffisamment à l’avance, tous les hôtels étant complets bien avant le week-end de la course.
Cette année, en trouvant le panneau « fermé pour cause de vandalisme » sur la porte des toilettes « étonnamment propres », Krupicka, sa petite amie Jocelyn Jenks et son pacer Kyle Skaggs, ont planté leur tente sur le terrain de foot. « Tout simplement, explique Krupicka, et ça s’est bien passé ». À part le joueur d’harmonica bien sûr.
Une jeunesse au Nebraska
Sa philosophie minimaliste et son penchant pour l’environnement tiennent à son éducation au Nebraska du Nord-Est. Il a grandi à Niobrara (400 habitants, à la frontière du Dakota du Sud), où son père Ron élevait du bétail et sa mère Liz enseignait au lycée du coin. Il explique que son père lui a inculqué l’importance de la pensée, de la lecture, de la remise en cause et de la culture. Son père a passé presque 20 ans à diriger une association caritative nommée « le centre d’affaires rurales » où il essayait d’amener les fermiers à utiliser des énergies renouvelables économiquement viables. « Grandir à la ferme avec mes parents a vraiment instillé en moi le sens de la terre et ça n’a pas de prix, explique-t-il. Franchement, je ne suis pas un original - je ne suis ni plus ni moins que le clone de mon papa. »
La famille Krupicka se chauffe avec une chaudière à bois, utilise une « cabaaane au fond du jaaarding » 2, tire l’eau d’un puits grâce à une éolienne, cultive trois grands jardins et un verger et conserve toute sa production pendant l’hiver dans une cave enterrée. « [Tout cela] était la norme quand j’étais petit et je ne réalisais pas à quel point on était ‘hors du temps’ ou combien cela pouvait être considéré comme un ‘retour à la terre’ jusqu’à ce que j’entre à l’université », ajoute Kupricka. « Ce n’est pas comme si j’avais grandi à l’âge de pierre, ni quoi que ce soit dans ce genre, c’est juste que j’ai grandi dans une famille qui était engagée dans une réflexion sur la place et le rôle de chacun dans l’environnement naturel et qui savait apprécier la chance d’être dans un tel environnement. »
Krupicka a commencé à courir pour s’entraîner au mile couru en cours d’éducation physique, dans le cadre du test national d’évaluation de la forme physique des jeunes Américains. Il est rapidement passé... au marathon, couru à l’âge de 12 ans. La course à pied a pris beaucoup plus de sens après qu’il ait commencé à lire des dizaines de magazines de course à pied des années 70 qu’il trouvait chez les bouquinistes que sa famille fréquentait.
« J’ai trébuché sur la deuxième édition du livre d’Arthur Lydiard ‘Run to the top’ et sa philosophie de l’entraînement basée sur les longues distances pour préparer tout type de courses m’a conduit à penser que je devais faire 160 km par semaine et 30 km chaque dimanche, raconte-t-il. Et c’est ce que j’ai fait car personne n’était là pour me dire le contraire - et ça a été un pied d’enfer. »
Krupicka a toujours adoré courir au Nebraska parce qu’on y trouve des kilomètres de chemins pierreux à n’en plus finir et des hectares de campagne à explorer. Il chérit ces sorties sur un vieux chemin dans les pâturages, qui grimpe dans la vallée du Missouri et sur les collines derrière la ferme familiale. Il les appelle le chemin éthiopien parce que ça lui rappelle le chemin sur lequel courait Haile Gebreselassie au début du film Endurance.
Plus jeune, Krupicka, « comme tous les petits garçons du Nebraska », voulait jouer au basket, au football américain et faire de l’athlétisme. Mais vers 13 ans, son obsession pour la course à pied s’est affirmée. Son lycée n’ayant pas d’équipe de cross, il a lancé une pétition (réussie) pour que l’administration en crée une. Bien qu’il ait intégré l’équipe de foot des États-Unis en 1ère année et celle de basket en 2e année, il a manqué la plus grande partie de la saison à cause de blessures dues à ses 150 km de course à pied par semaine combinés à la pratique des autres sports. « Courir n’est vraiment pas considéré comme un sport fun quand tu grandis au Nebraska, admet-il. Mais cela l’est-il quelque part ? À part peut-être à Boulder3 ou à Eugène4. Cependant, si tu es un bon coureur de l’équipe d’athlé, tu deviens un mec cool. Ce fut le cas lors de ma 4e année de lycée. J’ai fait une bonne saison de piste (une ou deux défaites seulement). Mais j’ai été déçu par mes coéquipiers, du coup ça ne m’a pas procuré le plaisir que j’escomptais. En même temps, je me reconnaissais dans la course à pied qui me permettait de m’évader. Au lycée, quand je détestais quelqu’un, ce n’était pas grave car dans ma tête, j’étais plus cool que lui grâce au fait que j’allais et revenais de l’école chaque jour en courant (20 km aller-retour) et aussi parce que j’allais me cogner 30 km le week-end. »
Ses parents ne connaissaient rien à la course d’endurance mais ils appréciaient le fait qu’il montre tant de volonté pour un jeune de son âge. Selon sa mère, « des posters de Mat Carpenter5 couvrent encore le plafond de sa chambre ». Son père aussi évoque la passion de la course à pied de son fils avec des yeux qui pétillent. Son soutien à l’effort de son fils est illustré par les 1000 km qu’il a parcouru en voiture depuis Niobrara jusqu’à la ligne d’arrivée des 100 miles de Leadville pour voir Tony remporter sa deuxième victoire d’affilée.
Krupicka apprécie réellement le soutien que ses deux sœurs et ses parents lui ont témoigné depuis le début. « Je pense que mes parents ne savaient pas suffisamment ce que je faisais pour réaliser que ‘wouaou, peut-être un gamin de 12 ans ne devrait pas courir un marathon’. Mais encore une fois, je pense que c’est beaucoup, beaucoup mieux ainsi que s’ils avaient essayé de me limiter après avoir lu la propagande de running world6. Ils me rappellent souvent que l’équilibre est important dans la vie mais je ne prends pas ça comme s’ils essayaient de me dissuader de courir. Ils m’encouragent en tant qu’être humain et en tant que fils... »
Du rififi avec les coachs
En 2001, Krupicka s’inscrit à l’université du Colorado à Colorado Springs, une école très connue pour son système d’enseignement intense et mono disciplinaire et pour son équipe de hockey sur glace. Malheureusement, il se blesse lors de cette première saison de cross et de piste et ne peut donc pas faire une vraie saison. « J’avais toujours un foncier remarquable grâce à mes 150 à 180 km par semaine durant l’été à la maison et je revenais plus en forme que n’importe qui. Mais après un mois de compétition et deux séances d’intervalles par semaine, j’étais complètement cuit et je courais comme une merde. C’était vraiment très frustrant. » Son record sur 8 km en cross (27 mn 32 s) et son meilleur temps sur 5000 m (16 mn 31 s) datent de l’époque du lycée. « P... de pathétique », souffle-t-il.
Krupicka attribue son manque de performance à l’université au fait qu’il aurait atteint son pic de forme avec une séance intense par semaine, au lieu de deux, point sur lequel il était en désaccord avec le coach de l’équipe. « Et, toute vérité devant être dite, il y avait plusieurs autres choses qui allaient de travers dans mon entraînement, estime-t-il. En particulier, pendant toutes mes années à l’université, je croyais que, même à 1800 m d’altitude, toute allure en dessous de 14 km/h ne servait à rien, donc je courais toujours beaucoup trop vite lors des séances lentes, et à la réflexion, beaucoup trop vite lors des séances difficiles aussi. Maintenant, je suis presque certain que je pourrais battre mes records personnels sur 5 ou 10 km alors que la majorité de mon entraînement se fait à 12 km/h ou plus lent. »
Depuis l’université, l’entraînement de Krupicka est devenu plus intuitif et personnel. Il explique qu’il s’est toujours accroché avec ses coaches, au lycée comme à l’université. La course à pied est la seule chose dans sa vie pour laquelle il n’accepte ni ne sollicite des conseils. « Jamais quelqu’un ne me dira comment je dois courir, ajoute-t-il. C’est plus un voyage personnel qu’un but à atteindre donc évidemment un coach n’a pas sa place dans cette approche. »
Courir long
Ce n’est pas commun pour un jeune de s’intéresser à l’ultra marathon mais Krupicka n’est pas vraiment ce qu’on pourrait appeler un jeune homme commun. Son intérêt pour l’ultra est né, comme il le dit, de la simple curiosité et fascination pour la capacité du corps humain à courir sur d’aussi longues distances. Au lycée, ses trois coureurs favoris étaient Ann Trason, Scott Jurek7 et Matt Carpenter. « Je me souviens que quand Scott a remporté sa première Western States, il avait 24 ans ou quelque chose comme ça et j’ai lu qu’il a remporté son premier 50 miles à l’âge de 20 ou 22 ans. Je voulais absolument avoir couru mon premier 50 miles à cet âge ; il m’a vraiment inspiré. »
Tony entouré de ceux qu'il adulait : il est maintenant leur égal.
Krupicka se demandait s’il était difficile de courir 17 h ou plus car jusque-là il n’avait couru qu’à peine plus de 3 h. Il explique que sa curiosité couplée avec la joie simple et l’amour de la course à pied a été depuis sa motivation principale.
Pendant l’été 2004, alors qu’il participe à une étude scientifique d’astrophysique à l’observatoire de la marine américaine à Flagstaff (Arizona), il fait quelques séances de plus de 40 km juste pour explorer certains chemins. Lors de sa dernière semaine là-bas, il se décide à voir combien de kilomètres il peut courir en sept jours. À la fin de la semaine, les compteurs étaient à 295 km, ce qui a aiguisé son intérêt à courir des distances encore supérieures.
Il quitte l’équipe d’athlétisme de l’université le printemps d’après en raison d’une petite entorse à la cheville qui ne lui aurait pas permis de faire les virages correctement et il commence à courir plus de 300 km par semaine. Il continue comme ça à enchaîner les séances de 50 et 60 km jusqu’à la mi-juillet quand une blessure au pied le force à réduire l’entraînement.
Comme l’été 2006 approche, il prévoit de courir le Pikes Peak marathon mais après avoir gagné le trail marathon de Leadville et une autre course de 50 km à Leadville, tout le monde pense qu’il va s’aligner sur les 100 miles. John O’Neil, le manager du club de Colorado Springs, ne l’a pas lâché jusqu’à qu’il s’inscrive sur le 100 miles. « Je n’arrêtais pas de lui dire qu’il était fou », se souvient Krupicka.
Il avait déjà envoyé son inscription pour le Pikes Peak marathon mais comme il n’avait pas donné de téléphone et que son email comportait une erreur, les organisateurs n’avaient pas pu lui dire qu’il était accepté. Krupicka s’est imaginé qu’il n’était pas pris et s’est décidé pour les 100 miles sur un coup de tête... « et puis merde, je tente le coup ».
Trois semaines avant la Leadville, il se rend sur place pour reconnaître le parcours et court la première moitié quelques minutes plus vite que le temps de passage de Carpenter lors de son record de l’épreuve en 2005.
« Même si c’était de loin la plus grande distance ou durée que je n’avais jamais faite, je me suis dit que c’était plutôt bon signe donc j’ai envoyé mes 200 dollars et mon inscription », se souvient-il. « Évidemment, quelques jours plus tard les organisateurs de Pikes Peak m’informaient que j’étais accepté dans leur course mais je ne voulais pas gaspiller mes 200 dollars donc j’ai décidé de faire le 100 miles. Ça s’est plutôt bien passé. »
Courir dans le bonheur
« Anton est l’archétype du coureur de la jeune et nouvelle génération, explique Buzz Burrell, le manager du team de course de montagne La Sportiva. La course ne sert pas de catharsis à leur colère ou à leur douleur. Ils ne pensent pas que souffrir est noble et que la douleur fait de vous quelqu’un de meilleur. Ils sont déjà de bons gars, avec la tête bien sur les épaules et courent pour exprimer leur joie ou leur liberté. C’est un bonheur de voir l’aisance de course de Tony, tu te sens bien quand il vient courir avec toi. »
Krupicka cherche à vivre sa vie au jour le jour, comme un sage avec le moins de distractions possibles. Pour lui, l’action de courir dans la montagne et à travers les bois a le même effet que s’il ne gardait que l’essentiel pour se sentir en harmonie avec la nature. C’est comme s’il sentait son esprit aiguisé et entièrement concentré sur un but : courir avec efficacité.
C’est ainsi qu’il se réveille chaque matin, excité à l’idée de passer ses journées sur les chemins. « Parce que j’adore la sensation de courir sans effort qui survient quelquefois lorsque je suis sur un monotrace couverts d’épines de pin ou même quand je coupe trois lacets. J’adore la sensation que je peux éprouver à courir dans un cirque ou passer un col, ce sentiment de se sentir tout petit et humble devant l’immensité de la nature. J’adore cette sensation de voler de l’autre côté du col avec la brise dans mes cheveux, des petits cailloux dans mes chaussures, les cuisses qui brûlent, les branchages qui me fouettent le visage et quand, finalement, complètement épuisé, il n’y a rien de mieux que de quitter ses chaussures et juste s’asseoir. Juste se reposer un instant. La course à pied aiguise la sensation d’être en vie et sublime les émotions. »
La course à pied prend une place énorme dans la vie de Krupicka, à tel point que certains pourraient dire qu’il ne fait que ça. « C’est le lot de toute passion, réplique Krupicka. Si je voulais être vraiment objectif, je dirais que ça me prend en effet trop de temps dans la vie. Mais je crois aussi qu’il y a trop de gens qui passent leur vie sans but précis, ou alors à faire toujours plus d’argent en se persuadant qu’ils font cela pour leur famille alors que c’est juste le système qui le veut, de telle sorte que l’illusion de la croissance économique éternelle peut se poursuivre. Donc ça me prend peut-être un peu trop de temps mais avec un ‘trop’ entre guillemets, car le trop dans ce cas n’est pas nécessairement une mauvaise chose. »
Krupicka affirme qu’il essaie de trouver un équilibre en course à pied et vie sociale, comme avec sa petite amie Jenks, membre de l’équipe universitaire du Colorado de cross et d’athlétisme.
« Tony est la personne la plus entière que j’ai jamais rencontrée, affirme-t-elle. Bien que son franc-parler puisse parfois agacer, sa personnalité candide fait que chaque compliment est vraiment sincère et que son avis prend tant d’importance. Pour en revenir au nombre d’heures assez extraordinaires que Tony fait à l’entraînement et le côté éternel insatisfait qui en découle, cela peut aussi être vu comme un test d’autodiscipline qu’il s’inflige. Mais cet investissement et l’amour qu’il a pour le geste qui consiste à placer un pied devant l’autre sur des chemins de montagne rarement explorés font de lui une personne vraiment à part. »
Courir vert
Après avoir réussi deux licences (une en physique et une en philosophie8), Kupricka s’est inscrit l’année suivante en géologie. C’est alors qu’il a acquis sa réputation de mec qui dort dans des endroits bizarres.
Pendant cette 5e année, il était un peu juste financièrement et il ne voulait pas se payer une location. Au 1er semestre, il a donc dormi sous le lit de son copain Julian Boggs dans un dortoir. Aucun des deux ne possédait grand-chose donc Julian a pu libérer la moitié de l’espace sous son lit pour permettre à Krupicka d’y dormir. Au second semestre, il a migré dans un autre dortoir, avec un code plutôt qu’une carte magnétique ; c’était donc plus facile pour lui de s’y glisser pour squatter un endroit luxueux : le débarras de son ami Kiran Moorty. « On ne pouvait pas s’y tenir debout car le toit était très en pente mais il y avait une porte, et si je m’étendais en diagonale, je pouvais m’étendre complètement », dit-il. Son logement de l’année dernière à Colorado Springs fut plus traditionnel : un studio… sans meubles.
L’an dernier, Krupicka a travaillé comme tuteur dans un atelier d’écriture sur le campus. « J’ai touché 20 000 dollars pour 10 mois, plus la sécurité sociale, rapporte-t-il, pas un mauvais plan et avec Jocelyn, on a eu notre contrat renouvelé cette année. » L’été dernier, il l’a passé à courir la plupart du temps. Actuellement9, il est étudiant et assistant dans un laboratoire de recherche à l’université d’Etat du Montana à Bozeman où il suit un master de géologie, « juste pour le plaisir d’apprendre, assure-t-il, sans plan de carrière en tête. »
Burrell traite Krupicka de « coureur primaire très intelligent qui ramène toujours la vie à l’essentiel. Et si vous commencez à discuter de ça avec lui, à la place de voir un type mal peigné aux grognements primaires, vous vous trouvez d’un coup en la délicieuse compagnie du type le plus éloquent et brillant qu’il vous ait été donné de rencontrer. »
Krupicka n’a pas le téléphone et d’une façon générale, il pense que la technologie n’est pas la réponse à la plupart de problèmes. « Nous ne savons jamais si résoudre un problème en utilisant la technologie ne va pas encore plus détériorer10 la biosphère. Nous devrions, autant que possible ou autant que nous sommes prêts à le faire, essayer de vivre davantage en harmonie avec la nature, de façon peut-être un peu plus ‘primitive’ de telle sorte que la technologie, avec ses effets délétères, ne soit plus nécessaire. Ce n’est pas seulement un moyen d’éviter beaucoup de nuisances, c’est aussi une façon d’être plus heureux et plus épanoui en tant que personne. »
Malgré l’élevage de son père au Nebraska et ses racines ancrées dans la culture du maïs, il est assez objectif pour déclarer, en réponse à une question sur les problèmes environnementaux : « Les agro-carburants ne sont pas la panacée, les voitures hybrides électrique/gaz ne sont pas la réponse. Ne pas conduire nos sacro-saintes voitures est la solution. Bien sûr, il faut trouver un équilibre et faire des compromis, il y a plusieurs niveaux dans le changement de style de vie. »
« Je n’ai absolument pas envie d’être le nouveau Gandhi et de me nourrir de riz en ne portant que les habits que j’aurai fait moi-même, mais il y a des milliers de choses dans notre culture et notre style de vie qui sont vraiment merdiques. Peut-être devrait-on faire un pas en arrière une seconde et tout reconsidérer : est-ce que tout cela vaut vraiment les dommages occasionnés ? » s’interroge-t-il. « Les gens sont habitués à un certain style de vie et ne remettront jamais ça en cause jusqu’à ce que les glaciers aient fondu et les ours disparu. Il faudrait se recentrer sur la nature et donner une valeur au vivant de la même façon que, jusqu’ici, nous l’avons fait pour ce foutu argent, simplement parce que c’est l’Amérique et que le capitalisme est un droit divin. »
Avec de tels monologues, Krupicka admet que certaines personnes puissent penser qu’il est un peu rigide mais ça ne lui pose pas de problème. Un des points positifs que Krupicka voit à gagner des courses est qu’il a désormais la possibilité de faire entendre sa voix et d’amener les gens à réfléchir sur la façon dont ils vivent leur vie, sur comment ils pourraient vivre différemment tout en restant performants. Il aimerait que certaines de ses courses entraînent certaines personnes à penser « mon Dieu, il n’a fait que monter cet esprit nature d’un cran... peut-être que je devrais essayer cette approche différente... peut-être que je peux faire plus que ce je croyais ou vivre d’une façon plus différente que je ne le pensais... »
1 NDT: sur les 100 miles américains, il est autorisé et même conseillé (pour des questions de sécurité) d’être accompagné sur la fin du parcours. En effet, on court souvent tout seul en raison du nombre de participants plus réduit sur les 100 miles US que sur l’UTMB ou le GRR.
2 le traducteur prend ici quelques libertés avec le texte original
3 Ville située dans l’État du Colorado et implantée à 1 665 m d’altitude, très connue pour les stages en altitude.
4 Ville américaine située en Oregon et siège de la société Nike.
5 Coureur de montagne américain, vainqueur notamment du Pikes Peak marathon à 12 reprises.
6 Magazine américain de course à pied grand public
7 Ann Trason et Scott Jurek ont remporté de nombreuses fois la Western States.
8 Ainsi qu’un « minor » en mathématiques. Il n’y a pas vraiment d’équivalent à l’université française, c’est un genre de diplôme annexe.
9 le papier est paru en décembre 2007.
10 f... up dans le texte original.
Retrouvez le portrait de Tony dans Ultrafondus Magazine no49.
Invité Invité
Sujet: Re: Anton Krupicka Dim 30 Mai - 17:35
Désolé mais la j'accroche pas...pour l'instant nous ne sommes allé que sur la lune... autant je crois à Jornet Killian, autant la ...
gilles302
Messages : 1759 Age : 60 Ville : Paris Inscription : 04/10/2009
Sujet: Re: Anton Krupicka Dim 30 Mai - 18:11
Perso je ne me place pas sur l'exploit chrono ou podium pour Anton ... donc à mille lieues de tout le tralala du : je suis le plus fort c'est moi le 1er .. mais plus pour sa façon de voir les choses,son côté cool et à la fois responsable face à la nature et sa façon de courir que je trouve simple et géniale à la fois (et mine de rien il court bien et il est jeune !! donc une marge de progression énorme.) C'est un gars intelligent et ce côté minimaliste sans surenchère, entier et l'image du vrai pour moi. Il ne se laisse pas adopter par le système. Je parcours souvent son blog et sa philosophie de vie me parait être la bonne.
Il a tout dit en déclarant :
« J’adore la sensation que je peux éprouver à courir dans un cirque ou passer un col, ce sentiment de se sentir tout petit et humble devant l’immensité de la nature. J’adore cette sensation de voler de l’autre côté du col avec la brise dans mes cheveux, des petits cailloux dans mes chaussures, les cuisses qui brûlent, les branchages qui me fouettent le visage et quand, finalement, complètement épuisé, il n’y a rien de mieux que de quitter ses chaussures et juste s’asseoir. Juste se reposer un instant. La course à pied aiguise la sensation d’être en vie et sublime les émotions. »
pastis51
Messages : 4452 Age : 72 Ville : Briançon (05) Inscription : 14/06/2007
Sujet: https://planetejogging.forumactif.com/photos-et-videos-f5/ant Dim 30 Mai - 18:36
je connaissais pas ce gars,mais en 1997 j'avais deja entendu parler de A Trason,qui gagnait toute les courses d'ultra au USA la bas ,on bataille pas en parlant de distance,ou de truc de fondu
Invité Invité
Sujet: Re: Anton Krupicka Dim 30 Mai - 18:54
C'est tout pour moi
pastis51
Messages : 4452 Age : 72 Ville : Briançon (05) Inscription : 14/06/2007
Sujet: https://planetejogging.forumactif.com/photos-et-videos-f5/ant Dim 30 Mai - 20:04
oh ! oh Tritri, ne te meprends pas tu as fais le mercantour avec des conditions atmosphériques execrables,je me souviens bien,et je trouve cela ben je trouve pas de mots cela resume assez bien la situation continu,allez !!!
Invité Invité
Sujet: Re: Anton Krupicka Dim 30 Mai - 21:21
Te fais pas de soucis, je ne me méprends pas et en plus je ne me mettrai jamais dans l'échelle de grandeur...la comparaison n'est même pas envisageable
Mais, parce que il y a toujours un mais... Ces gens surnaturels par leur performances me laissent sceptique
Les écrits sont chouettes, c'est vrai et même pour un viel hibou comme moi.
Disons que je ne puis admirer et surtout que je ne peux m'empécher de le dire
J'ai participé l'an passé à un trail où il y avait DAWA, quelqu'un de très simple...Il a gagné avec pas mal d'avance mais sa perf restait quantifiable et humainement faisable... ...la, j'admire
yoyo
Messages : 11328 Age : 53 Ville : Pujols (47) Inscription : 04/09/2006
Sujet: Re: Anton Krupicka Dim 30 Mai - 22:16
???? vaste débat....est ce le gars qui va le plus vite est sain???
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Sujet: Re: Anton Krupicka Lun 31 Mai - 10:10
yoyo a écrit:
???? vaste débat....est ce le gars qui va le plus vite est sain???
je nuancerais le propos, si tu lis ma dernière phrase du post précédent, tu as un début de réponse. Entre gagner facile et pulvériser les meilleurs, il y a un fossé énorme
pastis51
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Sujet: https://planetejogging.forumactif.com/photos-et-videos-f5/ant Lun 31 Mai - 10:43
c'est toi qui parle de Dawa justement,je le connais ,mais sans plus, il vient courir souvent dans la region. Normal,quoi,y a que du denivelé il se trouve que j'habite une terre de champions,et j'ai pu discuter de lui avec des copains champions également
il est tres fort en descente,mais le reglement,tu repasseras coco ! je n'en dirais pas plus,je vais pas me le mettre a dos
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Sujet: Re: Anton Krupicka Lun 31 Mai - 10:54
j'ai même entendu avant hier soir à la télé que Jeanne d'Arc n'était plus-celle que l'on avait bien voulu nous montrer dans nos livres d'histoire. Mais je n'en dirai pas plus, je ne voudrais pas facher notre petit roi actuel
yoyo
Messages : 11328 Age : 53 Ville : Pujols (47) Inscription : 04/09/2006
Sujet: Re: Anton Krupicka Lun 31 Mai - 10:55
@ tritri: si c'est humainement faisable, pourquoi tout le monde n'y arrive pas?
@porto, euh...pastis: les règlements ne sont ils pas fait pour etre contournés? apres libre a chacun de donner des leçons de vie, je ne connais pas ce monde de l'ultra trail, simplement, il m'arrive de rencontrer des coureurs qui gagnent des trail (bah viii) tout en bifurquant le parcours... ça arrive....
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Sujet: Re: Anton Krupicka Lun 31 Mai - 11:11
yoyo a écrit:
@ tritri: si c'est humainement faisable, pourquoi tout le monde n'y arrive pas?
@porto, euh...pastis: les règlements ne sont ils pas fait pour etre contournés? apres libre a chacun de donner des leçons de vie, je ne connais pas ce monde de l'ultra trail, simplement, il m'arrive de rencontrer des coureurs qui gagnent des trail (bah viii) tout en bifurquant le parcours... ça arrive....
Simple, il y a beaucoup plus de glands que de grands chênes Il me semble que j'ai déjà lu ce truc quelque part
Je ne sais pas de quoi veut parler notre ami Portos, Aramis ou Atos mais si son propos consiste à critiquer celui qui monte ou descend tout droit des pentes à 20-25%, c'est vrai que c'est détourner le règlement, puisque tu ne suis pas le tracé de la piste, mais faut oser le faire et arriver à y gagner du temps...
pastis51
Messages : 4452 Age : 72 Ville : Briançon (05) Inscription : 14/06/2007
Sujet: https://planetejogging.forumactif.com/photos-et-videos-f5/ant Lun 31 Mai - 11:32
t'as tout compris,mais le jour ou c'est toi qui le fais,on te disqualifie car t'as pris les raccourcis
j'ai vu souvent des trucs comme ca la course fait 40km et pas 38 je suis pas ecolo,mais c'est vrai que ca detruit tout le paysage,ces mecs qui raccourccissent tout pour gagner quelque minutes la montagne est fragile,il n'y a qu'a voir les degats que cela crée lors d'un simple orage monsieur Dawa est ressortissant suisse,il se permet pas de faire des trucs pareils dans ce pays,ou tout est propre
Invité Invité
Sujet: Re: Anton Krupicka Lun 31 Mai - 11:49
Non, non, on ne te disqualifie pas... - Je l'ai fait à uzès en début d'année, en descente, à 500 m de l'arrivée en plus. Je ne l'avais pas fait exprès, je ne suis pas assez fortiche donc j'y ai rien gagné. Je m'en suis expliqué à l'arrivée, il ne s'est rien passé. - L'an passé je l'ai fait aussi mais en cote cette fois au Grand Raid des Pyrenées. personne n'a rien dit non plus et pourtant la c'était volontaire mais un mec qui monte tout droit du 20% après 120 km dans les pattes, je crois que les gars n'ont pas osés y trouver à redire.
Faut écrire à notre roi, il pourra peut être faire passer une loi anti-orage en montagne et pourquoi pas anti suisse...pour lui qui est petit...suisse, ce devrait être possible. Pour interdire les chamoix, voir plutôt BB, elle aura peut être plus de poids. Mais Tu as aussi raison 40 ce n'est pas 38...encore faudrait il mesurer !!! Bon appetit vieux ronchon
pastis51
Messages : 4452 Age : 72 Ville : Briançon (05) Inscription : 14/06/2007
Sujet: https://planetejogging.forumactif.com/photos-et-videos-f5/ant Lun 31 Mai - 11:56
comme ca on fais la paire
gilles302
Messages : 1759 Age : 60 Ville : Paris Inscription : 04/10/2009
Sujet: Re: Anton Krupicka Lun 31 Mai - 14:13
C'est quoi le sujet d'origine ?
Invité Invité
Sujet: Re: Anton Krupicka Mar 1 Juin - 8:38
Un film sur les extras-terrestre. On aurait trouvé des petits drapeaux rouges et jaunes disposés en forme de voie rapide, des mecs avec trois poumons qui courent pieds nus avec des petits cailloux dans les chaussures, des sacs poubelles pleines de tubes de gels et de boites de suppos d'amphétamines la NASA croit avoir deviné que la planête est habitée par une civilisation inconnue Le kremlin réfléchit l'Europe se pose la question le petit a dit mais bien sur! nous y sommes déjà allés, nous avions garé le car-la
gilles302
Messages : 1759 Age : 60 Ville : Paris Inscription : 04/10/2009
Sujet: Re: Anton Krupicka Mar 21 Déc - 23:26
KarBone modo
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Sujet: Re: Anton Krupicka Mer 22 Déc - 20:53
Merci pour la vidéo. Ca me fait travailler mon anglais aussi :)