"Overtraining", "burnout", " surchauffe", " surmenage".... Tout le monde a déja entendu parler du surentraînement ou de ses dérivés. Concernant tout autant le sportif d'élite que l'amateur, ce phénomène polymorphe et volatile est de plus en plus répandu, mais toujours aussi difficile à diagnostiquer...
Il est donc important d'acquérir un minimum de connaissances pour ne pas dépasser les limites....
Fidèles à l'adage préhistorigue " qui peut le plus peut le moins", on a longtemps espéré améliorer la performance en augmentant la charge d'entraînement. Le Marathonien Ron Hill, dans les années 70, nous en fournit le meilleur exemple, ruinant son avance colossale sur les meilleurs mondiaux par une boulimie d'entraînement, espérant ainsi accroitre l'écart avec ses concurrents. Surentraîné, il fut surpassé par la fraicheur physique de l'inconnu Yan Thompson.
Ce cas de surentraînement n'est pas isolé et cristallise la croyance collective plaçant la charge d'entraînement comme siége de tous les progrès des sportifs. Gravissisme erreur conduisant souvent à délaisser la récupération, véritable moment de toutes les adaptations du sportif.
Clairement, c'est en récupérant que l'on progresse! C'est le phénomème de surcompensation dynamique: lors de la récupération, les différents systèmes concourant à la performance atteignent des niveaux plus élevés pour compenser le stress qui leur a été imposé.
Si le repos planifié au calendrier d'entraînement n'est pas suffisant, aucun progrés ne peut être espéré et la stagnation de la performance s'installe.
Si un déséquilibre persiste entre l'excès d'entraînement et un repos incomplet, la performance chute, c'est le surentraînement.