100km de Crest (26) 4800m+ le 12 Mai 2007Départ vendredi aux environ de 14h avec Evelyne direction Crest. Petit passage par Valence pour jouer les touristes à fond
, et arriver au camping de Crest vers 17h30, non sans mal. On s’installe et on décide d’aller chercher les dossards. On essaie d’appeler Jym et au même moment appelle de phare, c’était lui.
Bref retour au camping et on part tout les 3 cette fois.
On rentre au camping préparer l’apéro
et la pasta partie.
Papotage, Evelyne à trouvé plus fort qu’elle, et ben oui c’est possible.
23h au lit un peu juste quand on sait que je mets le réveil à 2h15.
Et évidemment impossible de m’endormir, en tout et pour tout si j’ai dormi 1h30 c’est le bout du monde.
Petit déjeuner et départ avec Jym au petit trot jusqu’au départ. (Tient, Evelyne ne c’est pas réveiller , elle doit bien dormir !!!).
3h15 vraiment pas grand monde, c’est bizarre et normale quand on sait que le départ a été reculé ½ heure.
J’étais énervé de ça et du manque de sommeil, je pensais que je le paierai sur la longueur. Jym quand à lui avait l’air serein, tant mieux.
Briefing et départ donné à 4h30 .
Traversée dans les ruelles du village et le ton est donné de suite en montant à la tour,
et ben ça commence !
C’est un serpentin de lumière qui s’avance lentement dans la forêt,
sous un ciel étoilé et une température de 16° . La journée s’annonce chaude.
Pas énormément de passage très technique ce qui facilitera notre progression de nuit.
J’essaie de trouver mon rythme et me cale avec un groupe qui va bien pour passer une côte et d’un coup des cris devant, plus haut : « Demi tour, c’est pas là, plus de rubalise »
On rebrousse chemin pour retrouvé la dernière et on croise Jym qui a bonne mine en tout cas.
Heureusement que dans le groupe un gars a tel. à l’organisateur qui nous a remis sur le bon chemin. Bon faudrait pas que ça se renouvelle trop, c’est quand même un 100, ça suffit !
Bon ça repart, Jym est toujours là. Mais dès que l’on ne voit plus de rubalise sur 300m le doute s’installe et le rythme s’en fait ressentir.
Parlons en du rythme, plus de 3h de course et je n’ai toujours pas trouvé le mien.
Un point d’eau et je crois que c’est à partir de là que je ne verrai plus Jym.
Pour le moment le parcours me plait bien.
Un petit reproche quand même aux ravitos, il n’y a pas de gazeux et il faut aimer les pruneaux !
Aller !!! Un croisement et re-belote plus de rubalise.
Ca m’agace vraiment et me dis même que si c’est ça tout le long ça ne sert à rien de continuer. Heureusement notre homme au tel. est là. On fait tant bien que mal une flèche avec des branches et on essaie de barrer le mauvais chemin,
mais pas facile. Là je pense à Jym et à tous les autres derrières, ça ne va pas être simple !!!
( Bon normalement les organisateurs essaie de rebaliser après notre passge).
La 1ère grosse difficulté est là juste en face, je la passerai sans grande peine, les côtes a part celle là, sont jusqu’à maintenant pas très dures et se font assez facilement, mais les répétitions de celle-ci vont peut-être nous usé à la longue, il faut se méfier.
Maintenant je suis avec un gars, Patrick, qui ne me lâchera plus.
Ce n’est pas son 1er 100 il a donc de l’expérience. Il a fait Cromagnon en 17h30 l’année ou il n’en faisait que 98.
On papote pas mal, il me raconte sa vie, mais bon ça fait passer le temps et ça m’aide car de savoir qu’il est derrière et ne lâche rien et bien ça me pousse en avant. J’ai un rythme pas très rapide mais j’essaie qu’il soit le plus régulier possible. Je ne m’attarde pas trop au ravitos en sachant que je ferai un arrêt plus conséquent à Saillans.
Saillans, le plus gros des ravitos autour du 60ème et je crois qu’on est à peu près à 10h30 de courses. Les jambes sont un peu lourdes et on est content d’y être.
Patrick ne rêve que de se faire masser mais il n’y aura pas de masseur, que des appareils élèctro-magnétiques qui les remplaces,
il s’installe. Vu que je l’attendais et qu’une podologue s’ennuyait j’ai dit pourquoi pas.
Et ben ça fait du bien, (merci Isabelle) , tellement de bien que le gros des abandons s’est fait ici.
Bon c’est pas tout ça mais on a pas fini, et nous voilà reparti pour the big difficulté,
7 km de côte et pas une côte de tafiole, le 1er est monté en environ 2h30, et ben !!
Petit rythme, en fait il n’y a pas le choix, mais au bout de 2h j’ai pris un coup derrière la tête, ça m’arrive quelques fois mais je ne sais pas exactement ce que s’est, ce que je sais c’est que je suis vide, plus de jus.
Ce qui me fait tenir c’est que je sais qu’en redescendant ça va passé et ça ira mieux, donc je prend sur moi et avance péniblement.
Patrick ne veut pas me laisser il a peur que je tombe, apparemment je ne dois pas être beau à voir.
1er sommet, je vous rappelle que c’est les 3 becs que l’on monte, donc en voilà un, ça redescend un peu et voilà le 2ème un peu plus facile, on redescend pas mal et c’est parti pour le 3ème : « Quoi, c’est là-bas qu’on va, c’est des malades !!! »
.Je ne suis vraiment pas au mieux de ma forme et j’ai dû laisser quelques poils
…….plumes .
Ca y est cette fois on est en haut, quelles magnifiques vues d’ici,
c’est génial. Je demande 5mn à Patrick, je me pose et me ravitaille difficilement. Je suis pratiquement sûr que ça va aller mieux après quelques km de descente, comme d’habitude.
Confirmation, dans un fond de vallon avec des parois abruptes, de la mousse et l’eau qui ruissèle dessus, je suis en extase.
Quand à Patrick lui ne comprend pas comment je peux courir comme ça après ce que je viens de vivre, j’en conviens, ça peut surprendre, il me qualifia d’E.T. sur ce coup.
Aller, au bout de ce vallon le ravito des derniers 20km, la nuit commence à arrivé et je nous donne un rythme de 10 à 12 km/h sur toutes les parties roulantes (faut bien mériter le surnom).
Je me prend même à rêver de passer sous les 19h, prétentieux va !
La fin sera quand même longue car ça n’est pas que plat. Encore un dernier 400m+ et après ça ne fait que descendre et se sera gagné !
Ca y est on aperçoit la tour et les lumières de Crest, quelques km de route, aie, aie, ça résonne jusqu’en haut de la tête.
Et d’un coup dans la nuit, j’entend : « Thierry ? » je reconnais la voix d’Evelyne mais je ne vois rien, jouerai-t-elle à cache-cache, allons ce n’est pas le moment !!!
Et puis doucement se dessine les silhouettes , la voilà accompagnée de Caroline et de Vincent,
(tient je suis incapable de dire si il y avait nicnic avec eux , je ne crois pas,
désolé, rapide bonjour, je suis content de voir qu’ils ont fait l’effort d’être là, il est quand même presque minuit et eux aussi courent demain).Evelyne nous accompagnera en courant jusqu’à l’arrivé, merci !
Je la passe en 19h12 super content, que tout est tenue et en particulier mon dos, un grand merci à lui.
Patrick me dit en revoir il rentre de suite il n'habite pas loin.
Un grand merci à lui
Papotage autour d’une table et 1ère réactions à chaud, Nicnic est au petit soin, merci !
Presque 1h du matin il est temps qu’ils aillent se coucher : « bonne nuit, a demain »
Moi il ne me reste plus qu’à aller voir Isabelle pour un ultime massage.......