IntroductionMerci aux organisateurs, aux bénévoles.
8ème 100 km et 2ème Belvès.
Cette année la niaque est revenue. Elle était partie en 2015, suite à une année 2014 un peu boulimique niveau km. Le déclic fût l’abandon au GRP au 100ème km (sur 160) sans raisons valables…
Donc retour à l’efficace sur la fin de l’année 2015 avec du fractionné, du seuil. Car je sentais que je ne tenais plus la VS100 (plat) spéculée : autour de 4’55/km.
Un marathon off sub 3h qui a foiré en décembre (3h04) suite à une bonne crève 2 semaines avant ma tentative. J’étais repartis sur les bases de 2h56 (best) mais seul et avec des semaines plutôt light en distance (70-80 km) j’avais fini avec de la VS100.
Bref les 40 ans de Belvès paraissaient incontournables, il est vrai plus pour voir et revoir le monde des ultrarunners (yoyo, joss, branleurman, …). Et ainsi participer à la fête.
En effet en ne faisant que 2 ou 3 courses par an, j’ai des moments ou la compet me manque et quand j’arrive sur une compet, ça m’arrive de ne pas trouver mes repères.
Mais pas sur le 100, c’est une distance et une durée qui me va bien, d’un parce que je ne l’ai toujours pas maîtrisée comme je le souhaite et de deux parce c’est moins compliqué que les ultra-trails pour arriver à cette maîtrise.
EntrainementCe plan est d’inspiration Seitz
une réplique de celui de 2013 (8h47 Millau)
Début janvier, je repars sur un plan sans fractionné (hormis 10*500 une fois) sinon ça ira du 1000m au 12000m. De la VS5k à la VS50k, les deux sur le papier bien sur :p (jamais fais ni l’un ni l’autre).
Par contre je n’oublie pas la VS42, j’ai énormément confiance en elle depuis le 2h56. Cette année là, ça m’avait permis de faire le 8h47 sur Millau.
Pour les VS42 & VS50 ça sera avec des côtes moyennement cassantes.
De ce fait la ces 2 VS, je les ai prises en mode light, c’est à dire :
ma VS42 c’est 4’10 sur du plat (à une vache près), et bien pour tenir compte de la fatigue (et de la blessure potentielle) et du dénivelé sur les seuils, je me suis donné une zone de 4’10 à 4’14. J’ai essayé de l’écouter, j’ai plus souvent poussé pour taper dans le 4’10 (voire moins) que le 4’14, mais de ce fait je courrais plus détendu, car le 4’14 devenait facile, une zone de récup.
L’envieEntorse du poignet 2 semaines avant, une nuit blanche la veille de la course (bon si j’ai dormi 1 heure). Mais ça passe j’y crois.
MatosPorte bidon à main
Bidon 70cl
poudre isotonique
lunette de soleil
t-shirt (pas de veste)
short hawaien
Wave Rider 19 (100km)
310 XT
310 XTRégler en intervalle d’entraînement, 5k puis 1m30s récup.
Vitesse sur le meneur d’allure 4’52, ce qui correspond à 4’55 en réel (correction du 1% d’erreur des garmins). Je met une quarantaine d’intervalles au cas où j’en ferais des plus courts.
L’avantage des intervalles, c’est que d’un je n’ai pas à appuyer et de deux c’est que le meneur d’allure est reset à chaque intervalle.
Le meneur d’allure, c’est mieux que la moyenne sur une section, ça vous donne le nombre de secondes de retard ou d’avance sur l’allure voulue.
Et donc ça permet de lâcher plus facilement quant il le faut et de voir que chaque seconde et arrêt comptent.
Je trouve que ça à moins d’impact négatifs que la moyenne par section (par exemple 4’55) quand on commence à décliner.
L’allureAlors oui pourquoi 4’55 au km, c’est fou! ca fait 8h11m40s sur 100km!!! WTF!!! mais il est fou??
Surtout sur Belvès….
Et bien c’est parce que je crois que je pourrais faire ça sur un plat.
DimancheJe pars à pied du camping pour rejoindre le départ, ça fera l’échauffement. Arrivé avec mes bouteilles pour les ravitos, je les place pour le km 25 (Beynac) et un autour du 80. Je ne les verrai pas, mais j’avais prévu le coup.
Il reste 15 minutes, j’essaie de trouver les compères, je vois Branleurman, imberbe par rapport à son avatar et le yo. J’me place dans les devants, de toutes façon le départ ce n’est jamais le bon moment pour tchatcher longtemps.
MétéoIl fait doux et couvert, la pluie de la nuit va maintenir une fraîcheur qui risque de basculer vers un peu de chaleur vers midi. Heureusement que ce 100 commence à 8h.
1 minute d’applaudissements à
Jean-Jacques Moros, parti trop tôt.
Paf!/b]Garmin déclenché, ligne franchie. Je chauffe les guibolles en partant un peu agressif (4’57 sur le premier km) mais je laisse le yo filer doucement.
Le 1er km est en légèrement montée, mais derrière c’est 3-4 km faciles. Faut dérouler sans pousser. Très vite un espagnol (M.Delgado Javier) se met à côté de moi il recherche une allure (c’est son premier 100), on parle un peu. J’voulais rester dans ma bulle mais bon … on verra dans quelques kilomètres.
Nous rejoignons la 1ère féminine tout doucement.
Section 0-5 km24min04s
Différence 2015: -00:00:05s
Suivre la féminine ou pas?
Bon elle a 100-200m d’avance, mais on voit qu’elle ralentit pour se caler doucement sur le 5’ au km.Bref tôt ou tard je passe devant.
V’la qu’avec M.Delgado nous remontons doucement d’autres coureurs, je croise Bourgui! Ca faisait longtemps que je ne l’avais vu, il veut mener un copain vers les 8h30. Nice! Mais son compère est un chien fou, ce qu’il va confirmer quelques heures plus tard.
Section 5-10 km24min31s
Différence 2015: -00:00:34s
Bon malgré un départ un peu plus poussé, je n’ai pas fait de trou avec mon ghost 2015. Il va falloir être patient car je ne gagnerai réellement du temps que dans 60 km, dans 5 grosses heures. Sur le prochain 100 va falloir que je trouve un objectif pour la première partie (et donc me concentrer sur autre chose que la fin de course …)
Nous arrivons sur Siroac en Périgord pour passer la Dordogne et arriver au lieu d’attente des vélos.
On croise les accompagnateurs à vélo, cette année je trouve qu'il y en a plus.
Toujours sympa il y a des encouragements, même si c'est un peu tôt dans la course.
Avec M.Delgado nous nous rapprochons de la féminine, qui a une voiture chrono pour elle :) Bref au bout de 5 minutes nous voilà entre la féminine & la voiture chrono...
J'hésite à rester dans cette allure, ça ne me convient pas vraiment, la VS100 doit trancher, nous finissons par passer la voiture.
C'est vraiment étrange les sensations en courant avec quelqu'un ou seul. Ça m'a fait comme au 24h de Marseille, quand je reste avec quelqu'un je suis en dessous de l'allure pour les mêmes sensations.
J'essaye de relativiser mais j'ai besoin de faire cavalier seul, enfin cavalier avec le GPS.
Cependant je pondère mon allure en restant avec M.Delgado.
Le temps est gris, ça me va bien, j'espère même la pluie.
Section 10-15 km25min00s
Différence 2015: -00:00:15s
Il s'ensuit un arrêt technique, juste avant Saint-Cyprien, à la sortie de la ville je rattrape M.Delgado. Il s'arrête un peu plus aux ravitos que moi.
Je suis parti avec un porte bidon à main avec une gourde de "poudre" dans la main gauche et dans la main droite une 33cl d'eau.
Je me suis imposé de boire toutes les 10 minutes en alternant la boisson et l'eau.
Et de manger une pâte ou deux à chaque section de 5km (j'ai un sachet de pâtes cuites dans la poche du short).
Je finis par vider la 33cl dans la gourde et je libère une main.
M.Delgado s'arrête au ravito suivant, je lui prend quelques dizaines de mètres d'avance. Je suis parti, la VS100 s'exprime!
Section 15-20 km24min15s
Différence 2015: -00:00:35s
Petite montée avant Beynac (la première notable) et donc première descente. Arrivé à Beynac je cherche une poubelle pour ma 33cl vide (oui ca fait 30 min que je me balade avec). Et puis au ravito je cherche ma bouteille personnalisée qui est censée se trouver là, mais je ne vois rien ... bon je remplis de l'eau dans la gourde et je demande où sont les bouteilles des coureurs ... les bénévoles sont perplexes. Tant pis, je n'étais pas confiant dans ce système, je passe à autre chose et je repars.
Le porte gourde, me permet de stocker 3 sachets de poudre, pratique! Du coup j'en ouvre un pour mettre péniblement son contenu dans la gourde. Oui sans m'arrêter ... ça parait tellement simple de faire comme ça quand on est assis. J'en met la moitié à côté, du coup j'ai les mains qui collent :]
Bref, avec cette allure je commence à reprendre certains gars, pas facile de savoir qui est dans la bonne cadence. Par précaution je ne cherche pas à augmenter l'avance ou rattraper, je regarde souvent le meneur d'allure du GPS.
Section 20-25 km24min14s
Différence 2015: -00:01:05s
Première bosse de la course!
Il commence à faire de plus en plus beau, mouais bon ... on verra. Je prend la côte facilement, d'autant que j'ai une de mes "1m30s" de récup qui se trouve dedans.
La descente est moins abrupte et nous rejoignons la départementale. Le coin est plus boisé et les routes moins fréquentées à partir de ce moment là.
Il reste quelques kilomètres avant le vallonnement de la course. Je commence à être un peu seul.
Et puis au km 28, ça y est les montées commencent. Je peux voir la route 500m devant, là où passe la course, de ce fait j'aperçois quelques coureurs.
Section 25-30 km23min29s
Différence 2015: -00:02:28s
Je sens que je les rattrape petit à petit au fur et à mesure et puis surprise! un CGV! Un Coureur à Grande Vitesse! Le pote de Bourgui, monsieur Chien Fou, me dépasse. Pas lentement, non il me passe comme il faut ... enfin s'il restait 10 km ok ... mais la il en reste plus de 65. Très étonné. Mais bon je ne sais pas quoi dire ... je le repasserai au km60.
Bref je le garde en vue pendant quelques minutes mais il est parti.
Section 30-35 km25min52s
Différence 2015: -00:02:10s
Ma vitesse est bien mais je suis un peu en dessous de celles des sorties longues. Bon ca ne m'inquiète pas, il y a les ravitos, et puis c'est d'ailleurs plus prudent. Après j'ai toujours le doute, en gros si c'est LA journée de forme, je sais que je serai un poil au dessus sans soucis, sinon j'ai la crainte d'une journée moins engageante.
Les 1m30s de récup sont là plus mentalement que pour l'allure, elles me permettent d'avoir un sas de décompression si jamais je m'emballe.
Je commence à être esseulé sérieusement.
A l'approche du km 40, il y a un tape-cul (et un ravito après), je n'ai pas eu de mal à le monter mais quelques centaines de mètres après j'ai senti ma cuisse droite (le dessus) assez tendu. Etrange, les jambes sont moins bien que lors des sorties longues et je commence à cogiter : "et mon chrono est moins bon alors que sur les SL où j'avais plus de D+ (et plus de tapes-cul)."
Section 35-40 km25min08s
Différence 2015: -00:02:52s
Heureusement mon avance sur le Belvès 2015 croît progressivement, même si ce n'est pas grand chose. Mais je pousse un poil pendant quelques centaines de mètres, comme une envie de ne pas me laisser faire. Bon ce n'est pas la course folle mais comme l'allure descendait en dessous de la VS100 (sur la section 5 km en cours), je voulais maintenir.
Passage au marathon en 3h28. C'est raisonnable. Je me souviens qu'après c'est bientôt une côte puis le long passage dans les bois.
Première prise de coca, pour relancer la machine. J'ai toujours pu manger des pâtes jusqu'à maintenant mais je sens que l'envie baisse.
Section 40-45 km25min46s
Différence 2015: -00:03:08s
Beaucoup de coureurs ne l'aiment pas ce passage dans la forêt, mais pas moi. Certes il est un peu monotone, mais j'adore. Pas de route, pas de voiture (ah si y en aura une ...) et c un faux plat montant, du D+ facile à monter.
Au contraire de l'année dernière ou j'avais pris une allure plus tranquille, cette année je ne veux pas subir, je pousse un peu.
Au final j'arrive au 50ème km 3m37s de moins qu'en 2015. Ma femme et ma fille sont là :) Je marche un peu pour boire un orangina, je bois de l'eau et je refais le plein de la gourde avec la poudre. Le bide est plein (un peu trop) mais je vais partir un peu en dedans pour laisser quelques minutes pour l'assimilation.
Il y a du monde, derrière mais pas devant.
Section 45-50 km26min13s
Différence 2015: -00:03:37s
C'est parti pour LA section qui peut faire mal. En effet une succession de côtes et bien sur de descentes, qui sont plus abruptes. Je sens toujours un bon déroulé en descente. Ca me surprend mais je suis allé plus rapidement sur cette section qu’en 2015. J'y vais d'un pas sur, mais pas forcé, de ce fait je me fais rattraper, mais pas doubler.
Au contraire, en avançant jusqu'au km 55, notre "groupe" passera 2 coureurs en dérive. Quelques encouragements mais ils ne repartent pas dans la foulée.
Je fais yoyo avec mon groupe, en montée ils me rattrapent, mais en descente, je reprend bcp de distance. Je ne suis pas au mieux, mais eux non plus.
Excepté, un, qui vient de rejoindre le groupe (à une allure régulière) et que je ne rattraperai jamais (je suppose qu'il a fini en 8h39), si j'avais su j'aurais dû m'accrocher à lui (ou pas :p).
Les jambes sont encore un peu trop tendues à mon goût.
Section 50-55 km26min46s
Différence 2015: -00:04:29s
Arf je suis limite à 5'/km. Et je n'ai pas de bonnes sensations pour la suite, d'autant que le beau temps semble se confirmer.
La descente qui suit est certes bonne pour l'allure mais ce n'est pas l'éclate.
D’ailleurs je suis allé moins vite que l’année dernière.
C'est le moment de croiser d'autres coureurs du 100 (pour eux c'est le km 35) j'aimerai bien encourager, mais c'est un peu la vache maigre, je commence à piocher un peu.
Section 55-60 km26min26s
Différence 2015: -00:04:10s
Je rattrape le pote à Bourgui, il est en dessous de 6'/km, on s'encourage, il a l'air serein physiquement, j'ai l'impression qu'il a lâché mentalement.
Au loin j'ai toujours le coureur de 8h39, mais il a maintenant 400m d'avance. L'année dernière j'avais fait ce passage tout seul, ca avait duré 30min, 30 min où j'étais moins bien que cette année. L'écart se creuse donc, mais je n'ai toujours pas plus de 5 minutes d'avance.
Bon cette année je vois plus de coureurs, ça passe déjà plus vite. Et voilà qu'au retour (avant Castelnau) je ré-aperçois Franck Fradon, comme l'année dernière!
Section 60-65 km26min53s
Différence 2015: -00:05:43s
Il m'avait mis un shoot dans la face en 2015. De ce fait je me méfie beaucoup, certes il ne va pas vraiment plus vite, mais il est capable de prendre des arrêts, de parler, de faire un peu le clown. Euh pas moi, je commence à me renfermer.
Bon pas de Joss à Castelnau, tant pis. J'ai passé Franck sur le pont de la Dordogne, il ne va pas si bien que ça finalement, il marchait.
Il s'ensuit un appendice de course qui est plat (quasi) mais j'avais commencé à bien souffrir l'année dernière.
Bon là, euh pareil, à quelques détails près. Je vois les autres en chier aussi, j'ai de l'avance sur l'année dernière, j'arrive à boire, et le coca ne me bousille pas l'estomac. Mais il commence à faire chaud
(
Au ravito, j'arrive à faire un arrêt court, par contre 500m après (malgré la présence de ma femme & ma fille qui dort) je marche.
Je marcherai 2 ou 3 fois.
Forcément un coureur me double, mais un seul et derrière ça ne pousse pas.
J'arrive à re-trottiner, je ne veux pas perdre de vue ce coureur (voire de semelle). Ah certes dans ma tête c'est "Oh allez tant pis je finis en 9h15 et on en parle plus, il me reste 32 km et j'ai 3h30 pour les faire".
Je m'arrêterais à chaque ravito, pour du coca et de l'eau. La boisson énergétique ne m'inspire pas trop (j'en boirais de temps en temps quand même) et aucune envie de manger les pâtes.
Section 65-70 km33min11s
Différence 2015: -00:05:10s
Au bout de 4-5 km je sais que je peux avoir un rythme pour ne plus marcher. C'est déjà un bon point. Je ne pense pas à un sursaut d'énergie comme j'ai déjà eu, mais je remarque que j'ai les jambes moins tendues, bref marcher (et ralentir) à du me revigorer.
Heureusement, après Castelnau il y a de l'ombre. Et les nuages reviennent petit à petit.
Nous passons un coureur qui est assis sur le bord de la route, il est accompagné, donc pas de soucis.
Section 70-75 km29min36s
Différence 2015: -00:07:38s
Je finis par doubler ce coureur qui m'a tracté mentalement, ca se passe dans la côte du km 76. Un autre coureur nous a rattrapé. Je m'attend à ce qu'il me dépasse.
Mais double surprise, le coureur qui m'avait doublé, marche à mi-côte, je trottine toujours sans problème, et celui derrière fait pareil.
Euh là pour moi c'est marqué: hey gars faut se réveiller!
Je recommencerai à relancer (un peu) dans la descente, je ne reverrai plus mes acolytes.
Arrivé au ravito suivant, je suis surpris (et pas tant que ça) du retour de Franck. Il reste un semi-marathon avant l'arrivée, je sens que je vais mieux, (dans ma tête je sens que le 9h est possible) et j'arrive à faire des sections 5km à 6'/km ravito compris.
Section 75-80 km28min53s
Différence 2015: -00:10:44s
Repassage sur la Dordogne, et je sens que je me rapproche du 11km/h (5'27/km). Enorme! cette longue ligne droite le long de la Dordogne est comme à l'entraînement, mais je n'appuie pas, ca se passe mieux, j'y vais doucement. Je suis reparti avant Franck, vu que mon allure n'arrête pas de s'améliorer, je suis cette fois-ci surpris de le voir débouler quasi en même temps que moi au ravito suivant. Il s'est refait, mais j'ai toujours la confiance ascendante.
Bon ca me motive pour faire un arrêt court, coca + eau, c'est reparti. Le temps c'est vraiment couvert depuis un moment.
Je pousse un peu après ce ravito, la pluie commence à tomber.
Je suis à 4'30 km depuis 200m, mais la pluie augmente, c'est risqué. Je vais me refroidir et les muscles peuvent se tétaniser (donc crampes) avec ce choc thermique.
Je n'ai rien pris pour la pluie, pas même une casquette, je garde mes lunettes de soleil pour ne pas avoir les yeux frappés par la pluie.
Car oui il pleut mais pas qu'un peu, c'est la douche pendant 10 minutes, au moins on reste focaliser sur un truc: courir pour réchauffer le corps. Hors de question de s'abriter ou de s'arrêter longtemps au ravito ou sous un abribus.
Section 80-85 km29min07s
Différence 2015: -00:14:10s
Sortie de Saint Cyprien, je sais que cette partie est assez monotone et longue. Car nous sommes souvent seuls et nous longeons la Dordogne. Au moins l’épisode de la pluie fait penser à autre chose.
Section 85-90 km26min34s
Différence 2015: -00:19:55s
Franck me rattrape et me dépasse au ravito de Mouzens. Je tente de le suivre, mais d'un il va un peu trop vite et de deux j'ai déjà eu 2 torsions de mollets, ou le muscle part en vrille et je relâche avant que ça se torde en crampe douloureuse.
Je ne joue pas la place, je sais maintenant que les 9h sont gagnées, c'est déjà bien, le 8h3X, faudra les jouer autrement dans un autre 100.
Comme l'année dernière je double la voiture balai du Marathon ou le monsieur de 93 ans perpétue son exploit. Bravo!
Juste avant de repasser la Dordogne à Soriac, paf redéluge, je cours dans une rivière. Franck et son suiveur sont à peine visibles (ils ont 200m d'avance).
Je me dis que c'est cuit pour les avoir (il reste 8km).
Dernier ravito (pour moi) idem coca & eau, le déluge est fini. Une légère sensation de moins bien revient, mais il reste peu de bornes, ça va passer.
En route vers Belvès, les km défilent plutôt vite, pour moi c'est un autre moment long, je sens que je peux faire 8h55, c'est bien, c'est mieux que l'année dernière, mais ce n'est pas mieux que ma meilleure marque (8h47). Par contre, je me rappelle mon 2ème challenge: améliorer ma temps moyen sur mes 100km. Donc on ne s'affole pas, mais on ne relâche pas.
Section 90-95 km27min19s
Différence 2015: -00:23:50s
Il reste 4km, et au loin il ya bien 2 coureurs, Franck et un autre, que Franck vient de passer. Et en effet c'est autre coureur n'est pas en forme.
Je sais que je suis 11ème. Hmmm tiens dans le top 10 une belle récompense :)
A 2,5km de l'arrivée, je me lâche, j'augmenterai jusqu'à 14 km/h au pied de la côte, de ce fait je passe ce coureur, et je rattrape énormément Franck (il a 100m d'avance). Malgré cette accélération, j'en ai gardé pour la côte.
Comme à l'entraînement, mais avec les vannes lâchées, j'attaque cette montée (que je monterais autour de 4'50/km) je me rapproche rapidement de Franck, je me dis que s'il réagit tôt c'est foutu. Mais non il m'applaudit et me laisse partir.
La vitesse décroît à 400m de l'arrivée mais je peux passer sous les 8h50 .... 8h49m41s, yes! Pas si mal, juste 10 min de moins et c'était la fête pendant 2 semaines :)
Section 95-100 km26min24s
Différence 2015: -00:28:27s
Finalement 9ème.
Pas mécontent de retourner sous les 9h, avec un peu de lucidité j'aurais pu tenter d'améliorer ces 8h47. Mais c'est le jeu ma p'tite lucette.
Comparaison Belvès MillauAh bah, avec 2 participations à Belvès et 6 à Millau, je n'arrive pas vraiment à les départager.
Je pensais que le D+ (on va dire 800) de Belvès serait en la faveur d'un chrono (contrairement au 1000 de millau) mais ok le D+ est un paramètre qu'il faut associer au découpage des côtes.[/b]
Au prochain 100!